saint cyr a écrit:
J'ai finalement décidé de participer au débat en défendant et approuvant les écrits de Bugss et Bijave!
Je ne sais pas si il est bien utile de prendre la défense de personnes qui n'ont pas été attaquées!
saint cyr a écrit:
Je suis un pilote octogénaire qui a connu ce que décrivent si bien nos deux amis et l'expression consacrée est bien pilotage "aux fesses" avec la carte et le compas
Nous devisions sur ce qu'est le pilotage "aux fesses" et je disais que c'était sans relation avec les notions de navigation (cartes, compas, GPS) ou de conduite moteur (FADEC).
Un avion de ligne se pilote aux fesses également quelque soit sa taille mais pas seulement "aux fesses" car c'est insuffisamment précis pour ce que l'on veux en faire. Ca fait partie des sensations qui informe le pilote en dynamique sur le comportement de son avion. Ceci dit, il existe des procédures ou nous pouvons ramener un avion de ligne sans autre instrument que l'horizon artificiel et la puissance moteur, sans badin, sans vario, sans altimètre, sans ILS aussi pourquoi pas et à vue.
Je pense que cette conversation s'est égarée à partir du moment où on a appelé "piloter aux fesses" toutes les particularités d'une aviation ancienne avec nostalgie, y compris ce qui n'a rien à voir avec le pilotage. Mais aujourd'hui on trouve dans les clubs beaucoup d'avion pas mieux équipés qu'un D117 ou un 112 et que font voler les pilotes au cap, à la montre avec la 500 000 sur les genoux en regardant dehors et sans GPS ou autre. On peut ajouter un GPS en back up, ca évite les exploits de ceux qui se tuaient parce que perdus le soir et qui n'osaient pas se vacher, où ceux dont les vaches se terminaient mal. On ne peut pas regretter un temps où la sécurité était moins facile à garantir. On peut aujourd'hui voler "comme à l'époque", le PPL forme à ça, tout en étant mieux armer pour faire face à des situations difficiles.
Il faut quand même voir que le ciel s'est considérablement chargé en zones de toutes sortes et en procédures variées qui rendent très difficile le vol à vue pur et dur dans certaines région de France.
Mais il n'y a pas de différence de pilotage pur en mania entre un PA28 et un D112 si ce n'est que le premier est moins piègant que le second, équipé d'un train classique qui tolérait assez mal le vent de travers sur piste en dur par exemple.
Pour la petite histoire, l'avion léger le mieux équipé qui m'ait été donné de piloter était un "Scissile record" au début des années 80 avec 3 horizons, 2 ADF (ceux dont on ne pouvait afficher une fréquence mais qu'on tunait à l'oreille comme les vieux transistors), 2VOR, 1 ILS, conservateur de cap sans vanne de flux.
Pour ce qui est de l'école de pilotage, il y en a 2 majeures: le vol à voile et la voltige (avion où planeur). J'ajouterais l'hélico aussi qui apprends la mesure et la délicatesse sur les commandes!