quid14 a écrit:
Citation:
Société de défiance s'il en est,
En effet , la source est bien là ... défiance vis à vis de tout, mais allez plus loin, c'est plus dur et moins vendeur ..
En effet,
Un exemple, Air France, qui d’évidence est représentative de nos pratiques de l’aérien, avec le blason de notre compagnie nationale, semble posséder un service d'analyse des vols comprenant sensiblement 40 personnes.
Quantas, une des meilleures compagnies mondiale à priori selon les derniers classements, semble n’avoir seulement qu’une personne dédiée cette analyse.
N’y aurait-il pas là , quelque chose de qui cloche !
Le terme Facteur Humain est judicieux dès lors qu’il s’agit d’une approche multidisciplinaire, disons une interaction entre l'homme et ce qui l'entoure, donc la machine volante. Cette discipline nécessitant une modification mentale des décideurs notre système social tend à si opposer d’une manière culturelle ou sociétale ce qui donne les mêmes effets.
On voit fleurir depuis quelques années de puissants services dit de <<Qualité>> solution intéressante, évidemment, c’est plus facile, moins complexe et plus cartésien. Mais ce n’est qu’un pilier de l'édifice de sécurité et non une finalité, ce service ne remplace pas celui de la SV et de la juste culture de l’analyse des risques multiples et du facteur humain, la fameuse science molle si difficile à cerner pour quelques cerveaux élevés au grain d’avant…
On voit alors souvent des accidents considérés ou traités comme normaux ou réglementaires du seul fait que les normes ont été respectées, bien, tout a été respecté non ne sommes donc pas coupable.
Et ils sont nombreux alors que la plupart des événements ont un caractère systémique dont les menaces sont diverses et multiples pouvant aussi se combiner entre elles. Le pilote en bout de chaîne, potentialise, catalyse, combine et gère la plupart des branches de l'activité, c’est en fait l'acteur du premier cercle.
Le caractère linéaire de ces services "qualité" est très mal adapté à cette dimension transversale synonyme de complexité, celle de l’humain. On ne peut comme certains le pensent beaucoup trop, prétendre assurer un service de sécurité des vols par les hommes de la qualité ou souvent on mélange les genres et les techniques, tout du moins tel qu’il est conçu désormais par l’AIR-OPS.
C’est, je trouve, une réponse inadaptée reléguant souvent la SV au rang de quelque chose de théorique alors que l’analyse du risque et de la prise en compte du facteur humaine, est bien plus complexe et non linéaire.
Bref, la réponse de la juste culture telle qu’elle est définie par l’OACI, serait pour certains le système dit "qualité" il me semble voir un leurre en matière de SV.
Sinon, comment pourrions nous expliquer que le niveau d'accident, observés sous l’angle de la performance, celle de l’équipage de conduite ou du niveau de sécurité de la compagnie varie toujours de 1 à 15 à travers le monde et ce avec les mêmes règlements, ceux de l’OACI ?
Seule des spécialistes du métier peuvent tirer les ficelles de certains événements, les procédures ne sont en fait que des compromis souvent issus d'une analyse des tâches intégrant la fréquence, la criticité et ses interactions avec d'autres tâches ou environnements, mais ceci est loin de tout garantir…