C'est pas parce qu'on a rien a dire qu'on doit fermer sa gueule ?

Il est absurde d’intervenir tant que l'on à rien a dire !

le point de presse ne doit pas être annoncé à l'avance !

Et si les conversations et le ramdam dans l'appareil était connus , il fallait alors le dire !

pas besoins d'en dire plus pour éviter une fuite qui n'avait alors plus d’intérêt ?

Pas de portée stricto-sensu, mais chaque mot prononcé peut inspirer des enquêtes et des voies de recours insoupçonnables dont les juristes seuls ont le secret.

J'en profite pour faire mon p'tit rappel : le BEA est tenu au devoir de réserve, il ne peut s'exprimer sans accord de son autorité de tutelle. Seul le procureur de la république peut exprimer un avis sur un événement sur lequel il enquête.
Par contre, deux erreurs ont été commises par le patron du BEA :
- lorsque l'on fait une conférence de presse, on arrive à l'heure. Les rumeurs gonflent à chaque minute de retard
- si on a rien à dire, il faut dire cela aussi sans ouvrir d'ouvrir d'autres pistes.
"Merci d'être venu. L'enquête est menée par... avec la participation de... Nous sommes en possession du CVR. Les données sont exploitables. Je ne suis pas en droit d'en dire plus pour l'instant. Un prochain point de presse aura lieu tel jour. Il y des petits fours dans le salon d'à côté." (Les petits fours de qualité sont un élément essentiel d'une communication réussie.)

Eh, m'sieur du BEA, les services d'un attaché de presse, c'est par cher vu les enjeux que ça représente...

Idem - on répète cinquante pages plus loin : la fuite d'infos par le NYT est une fuite ORGANISEE pour empêcher que les rumeurs s'installent sur la fiabilité de l'avion. Airbus participe à l'enquête, ils ont eu l'info en même temps que le BEA, ils ont fait en sorte qu'elles parviennent au bureau parisien du NYT.

Amusant, d'ailleurs, le coup du New York Times. Cela démontre qu'Airbus n'a qu'une très relative confiance dans le journaliste français moyen, incapable d'être factuel (passe que son chef veut pas. Autre débat... )

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Les guerres commencent quand les politiciens qui mentent au journalistes commencent à croire ce qu'ils lisent dans les journaux.

Salut,

SpitXIV

Ce qui démontre encore une fois la grande indépendance du BEA

A+

Il dépend de l'Etat. S'il était privé, il dépendrait aussi de ses financiers. Il est exact, toutefois, que nous avons en France une très grande expertise dans le domaine de la langue de bois. Il suffit d'entendre une fois un préfet s'exprimer...

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Je risque un parallèle:
Problème technique sur un avion, le départ est retardé en attendant la réparation:
- - - - -lorsque l'on fait une annonce aux passagers en salle d'embarquement, on arrive le plus tôt possible. Les rumeurs gonflent à chaque minute de retard....- si on n'a rien à dire, il faut dire cela aussi sans ouvrir d'autres pistes.
"Merci d'être patient. L'intervention technique est en cours...avec la participation de l'ensemble des moyens disponibles de l'escale . Je ne suis pas en mesure d'en dire plus pour l'instant. Un prochain point d'information aura lieu dans XX minutes. Il y des petits fours dans le salon d'à côté."
Mais ça ne suffit pas toujours pour calmer la grogne (bien compréhensible ) des passagers...
(Fin du HS)

A propos du BEA, on peut trouver qu'ils n'ont pas assez dit à la conférence de presse, ceci ou cela. Mais je rappelle qu'ils avaient reçu la bande quelques heures avant, qu'ils venaient de l'écouter.
Il n'y a personne ici pour ce dire que ce sont avant tout des humains ? Qu'ils ont pu être bouleversé parce que qu'ils ont entendu. Que c'était en fait tellement évident et simple. Qu'ils ont entendu le CDB s'épuiser à essayer d'ouvrir la porte, qu'ils ont entendu les passagers crier ... Qu'ils ont pris un sacré coup dans la gueule en écoutant la bande, même si ce sont des professionnels. Qu'il fallait annoncer ça aux familles, à ma presse, au monde entier ?
Trop peu de temps pour se poser et réfléchir calmement sur la position à adopter ?
L'erreur a peu être été de faire une conférence de presse trop tôt. Un communiqué pour dire que la bande était exploitable aurait peut être suffit à ce moment-là.

Parce qu'on parle beaucoup de technique ici, mais cette affaire est quand même bouleversante. Les émotions sont là. Perso quand j'ai écouté le procureur j'ai été submergé par l'émotion, j'ai les larmes qui sont montées, pour le CDB, pour les PNC, pour les passagers, pour les familles. On est des humains non avant tout, malgré notre fonction et nos différentes responsabilités !

Merci Voyageuse, de dire cela et ce qui précède...

C'est vrai, Voyageuse. Cependant, il y a beaucoup de circonstances dans lesquelles il est indispensable de ne pas communiquer son stress. Une goutte de stress à un haut niveau hiérarchique ou de responsabilité se transforme en averse au niveau inférieur et devient une cataracte plus bas, avec les inondations qui en découlent.

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Ne pas oublier que la bande est en Allemand et que par conséquent TOUT n'était peut être pas encore compris ?
Il leur aurait suffit de dire que la bande était lisible, en cours de décryptage précis et que la fin comportait des éléments tendant a prouver que la porte était bloquée ?

OU mieux attendre d'être sur a 100% avant d'annoncer un point de presse ?
le cafouillage vient de la pression médiatique qui veut tout savoir avant même une analyse (idem MH370)

Débuter une conférence par : "Je sais tout mais je dirais rien" est limite provocation.

Puis l'attente plus ou moins longue du communiqué peut laisser penser qu'ils s'arrangent sur une version officielle pas trop gênante.

En même temps, s'ils ont fait un point presse, c'est sous la pression des journalistes. Donc, on les convoque, on leur lâche un truc et on les remercie.
Un pro de l'info, consulté, aurait pu les guider (qui peut dire quoi, quand, comment ?) en relation avec les organismes qui ont le droit de parler (un coup de tel. au proc peut faire du bien).
L'info est un métier à part entière, cela ne s'improvise plus depuis longtemps.
Là, c'est vrai, ça fait complètement amateur, d'où les ricanements et les fausses questions.

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Par contre la com du commandant de gendarmerie, chargé de l'identification des corps, était parfaite. Il a expliqué toutes les difficultés, la méthode, et on sentait le respect devant les pauvres victimes. Il faut choisir ses mots pour décrire une telle scène devant les familles..

J'aime pas écrire + 100, mais là, j'en ai envie..assez de démago de ceux qui en plus ne lisent jamais les travaux du BEA, j'en prend le pari !

Donc : + 100

Ben justement, pourquoi faire une conférence de presse si on a pas le droit de dire quoique ce soit............?

Totalement d'accord, on voit bien là, la tendance actuelle a forcement tirer sur le pianiste. Il faut à tout prix trouver quelqu'un en exutoire à ce qui se passe.

Il y a un paquet de "critiqueur" ici que j'aimerai voir oeuvrer à la place de leur cible. Enfin non, j'aimerai pas trop en fait cela me ferait trop peur