Sur les terrasses d’Orly (jadis) et ailleurs :
« Les trous d’air, c’est toujours quand on sort des nuages. C’est pour ça que quand il y a des nuages, j’ai peur.
« Les trous d’air, c’est en relation avec les marées, c’est toujours au-dessus de la mer.
« On a traversé un trou d’air, ils ne nous avaient même pas prévenus.
Un autre sur le sujet : « Les trous d’air, ils ont bon dos. C’est le pilote qui n’ose pas dire qu’il abandonne les commandes pour se détendre les jambes.
Un tonton enthousiaste désigne un B-707 : « On l’a pris avec ta tante, ça grimpe à dix mille mètres en moins de dix minutes !
« Celui-là , il est gros : c’est un charter.
« Pour les charters, ils mettent toujours de vieux avions, ça leur permet de les finir.
« Puisque c’est moins cher, bientôt il n’y aura plus que des charters.
Un papa à son gamin devant un A-300 Air France : « C’est un Boeing. Tous les gros avions c’est des Boeing je te dis.
Un connaisseur devant un Viscount d’Air-Inter : « Le moteur, c’est simple, c’est un moteur à pistons conventionnel qui alimente un réacteur auquel on met une hélice.
« Dans le brouillard, pour atterrir ils se servent d’une sonde manométrique.
« S’ils décollaient dans le même sens que le vent, ça les aiderait à prendre de la vitesse.
« Notre aîné est revenu des Etats-Unis en avion à réaction. Une Caravelle je crois.
Un petit futé : « Sur les quadriréacteurs, pour faire des économies, lorsqu’ils sont en altitude ils n’ont qu’à couper deux réacteurs.
« On a voyagé sur un petit coucou, il n’y avait pas plus de vingt-cinq places. Eh bien ils étaient deux pour piloter.
« Leur décalage horaire, j’y comprends rien : on a volé plus de cinq heures et pour changer nos montres c’était deux heures seulement en plus.
Un type fait son important : « Les Américains ils nous vendent des avions mais ils les brident pour qu’on ne fasse pas de concurrence à leurs compagnies.
Un déçu : « On a mal choisi notre place dans l’avion, on n’a vu que des nuages.
« Mon mari avait peur, avant l’atterrissage des trucs sur l’aile n’arrêtaient pas de bouger.
« Ça faisait pas un quart d’heure qu’on était en l’air, y z’ont demandé d’attacher les ceintures et on n’a pas atterri. Y savent pas ce qu’y veulent.
Une émotive : « Il s’est mis à nous faire des acrobaties, ça penchait d’un côté, ça penchait de l’autre, il devait pas trouver la piste…
« Les raies dans le ciel, c’est de la fumée. Ça finira par nous cacher le soleil.
Radine : « On a proposé que mon mari prenne le petit sur ses genoux, ça leur aurait fait gagner une place et nous, ça nous aurait coûté moins cher.
« Plus l’air est chaud, mieux il porte, la preuve : les montgolfières fonctionnent à l’air chaud.
A Villeneuve-St-Georges, sous l’axe de la piste 08 : « Quand on est arrivés ici, en 1960, Orly était un petit champ d’aviation avec juste quelques avions chaque jour (225 mouvements quotidiens en 61 – Aéroport de Paris ADP).
« Ils passent toujours au-dessus des mêmes maisons, on devrait demander au maire qu’il fasse quelque chose.
« Pour atterrir, ils se guident sur le parking du supermarché, c’est toujours éclairé.
Un coiffeur : « Certains jours, ils passent à dix-quinze mètres au-dessus des maisons.
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