A Orly, le ciel est dégagé. Point d’oiseau à l’horizon. Les effaroucheurs y veillent. Les oiseaux représentent un réel danger pour les avions, pris très au sérieux par les compagnies aériennes et les gérants d’aéroports.
Chaque année, 35.000 collisions avec des oiseaux se produisent dans le monde dont 800 en France. Dans un peu plus de 15% des cas, ces incidents sont jugés sérieux. Depuis juillet 1989, tous les aérodromes français d’intérêt national ont donc une cellule de prévention du péril aviaire.
A Orly, ils sont aujourd’hui quatorze agents à faire fuir les oiseaux pour renforcer la sécurité des centaines d’avions qui décollent et atterrissent quotidiennement.
Parmi, eux, Philippe, agent du péril aviaire, appelé aussi plus affectueusement effaroucheur, sur la seconde plate-forme d’Ile-de-France depuis 2008. Ce Corse un peu timide et solitaire, qui travaillait auparavant dans le bâtiment à Paris, voulait intégrer les Eaux et Forêts, avant de « tomber par hasard » sur une annonce pour devenir agent du péril aviaire.
Depuis, à bord de son véhicule tout-terrain jaune, il sillonne les deux pistes d’Orly tous les jours.
La plupart du temps, il se poste au bord de la piste à l’endroit où les avions, qui décollent, lèvent le bout du nez, car c’est là qu’une collision avec un volatile est la plus dangereuse. En effet, passé une certaine vitesse, le pilote ne peut plus freiner et n’a donc pas d’autre choix que de décoller.
eh là il tire.... Le rôle de Philippe : traquer le moindre battement d’aile et faire fuir les 150 à 200 oiseaux (vanneaux, oies, pigeons, étourneaux, corneilles, buses, etc.) qui tous les jours survolent les 800 hectares d’Orly.
à condition de bien viser....