Lu dans la Repubblica ce soir:
https://www.repubblica.it/cronaca/2020/09/19/news/cosi_un_volo_aereo_e_diventato_focolaio-267860703/?ref=RHPPTP-BH-I267601482-C12-P3-S3.4-T1La jeune femme de 27 ans qui s'est embarquée à Londres pour Hanoï le 1er mars avait un peu de toux et la gorge rauque. Mais pas de fièvre. Elle est donc montée à bord en silence, assise au cinquième rang en classe affaires, à côté de la fenêtre de droite. Dix heures plus tard, au Vietnam, son pays d'origine, elle a débarqué en se sentant un peu plus mal, jusqu'à ce que Covid soit diagnostiqué le 6 mars. Avec quinze passagers infectés sur ce vol, la femme - qui s'était rendue à Milan en février, puis à Paris pour la Fashion Week et qui s'est ensuite envolée pour Londres avec sa sœur, également malade - est devenue le cobaye d'une des études les plus claires sur la manière dont le coronavirus se propage dans un avion. Sars-Cov-2 a infecté 92 % des passagers assis à moins de deux sièges, ainsi que deux passagers de la classe économique et une hôtesse de l'air. Quinze personnes en tout, sur un total de 217 passagers. À l'époque, il n'y avait pas de masques obligatoires et le Vietnam n'imposait la quarantaine qu'aux voyageurs en provenance d'Italie, d'Iran, de Corée du Sud et de Chine. Mais les recherches sur le vol Londres-Hanoi, publiées dans Emerging Infectious Diseases et tirées du site web des American Centers for Disease Control, montrent que la distance et la protection sont également importantes en vol, malgré les filtres sophistiqués de recirculation de l'air.
Les passagers assis en classe économique, à près de vingt rangées de distance, peuvent avoir été à côté de la femme lors de l'embarquement ou avoir touché des surfaces infectées par elle. Le fait qu'au début du mois de mars, la Grande-Bretagne n'avait que 23 cas confirmés de Covid et le Vietnam 16 réduit considérablement la probabilité que les passagers de ce vol aient déjà embarqué avec le virus sur eux ou l'aient contracté dans le pays de destination. Les auteurs, qui appartiennent à l'Institut national d'hygiène et d'épidémiologie de Hanoi, au ministère de la santé et à l'université de cette ville, concluent la recherche par une recommandation : "Les lignes directrices des compagnies aériennes classent le risque de transmission en vol comme très faible et recommandent l'utilisation de masques uniquement, sans aucune mesure de distance telle que laisser le siège du milieu vide. Nos résultats appellent à une révision de ces règles" et montrent que "la mesure de la température et l'autodéclaration des symptômes peuvent ne pas être des mesures suffisantes". Les masques peuvent être retirés pour boire et manger lors de longs vols. Les vols particulièrement longs", poursuivent les auteurs, "sont devenus un sujet de préoccupation maintenant que de nombreux pays commencent à assouplir leurs mesures préventives.
Le cas de cette femme de 27 ans, qui a également infecté une autre amie à Londres et trois membres de son personnel domestique à Hanoï, montre également que le coronavirus se propage principalement grâce aux super-épandeurs : 20 % des personnes infectées, a-t-on calculé, ont infecté 80 % de la pandémie de coronavirus positif. 70% n'auraient infecté personne. Hier, une recherche de l'université de Hong Kong sur la médecine naturelle a reconstitué la chaîne de 106 contagions remontant à un chanteur de piano-bar (le chant est une activité particulièrement risquée, en raison de la propagation des gouttelettes respiratoires qu'il implique) et à 19 autres qui sont parties d'un moine dans un temple du pays. Fin juillet, une autre analyse portant sur 2 000 passagers ayant voyagé dans des trains chinois a montré que les risques de contagion étaient les plus élevés dans les endroits situés à côté d'une personne positive.
La femme qui a traversé l'Asie et l'Europe en un mois appartenait probablement à la catégorie des super-diffuseurs, ou super-diffuseurs. Son arrivée à Hanoi accompagnée du virus a provoqué le verrouillage de tout le quartier dans lequel elle vivait. Depuis trois semaines, le Vietnam n'avait pas enregistré un seul cas et la nouvelle a déclenché la ruée vers les supermarchés, la quarantaine du ministre de l'investissement qui se trouvait sur ce vol et l'assainissement de tout le ministère.
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