Les recherches s’annonçaient complexes. Les surfeurs portaient des combinaisons noires et n’avaient aucun moyen de signalisation. Ils ont été repérés à 300 mètres de Messanges et ramenés sains et saufs.
Ils pilotent un Guépard Yankee, et ont un œil de lynx. Mardi 26 septembre au soir, les hommes de la Marine nationale ont sauvé deux surfeurs en détresse à 300 mètres des côtes de Messanges, dans les Landes. À bord de l’hélicoptère Dauphin, l’équipage en provenance de La Rochelle a pu les récupérer sains et saufs. L’intervention s’annonçait périlleuse.
Il est 20 h 30 lorsqu’un groupe d’une école de surf revient d’un entraînement. Manquent à l’appel deux pratiquants, un père et son fils. Ils ont été emportés par une baïne. Vers 20 h 40, l’hélicoptère Dauphin de la Marine nationale, de retour d’intervention, est engagé dans le sauvetage, aux côtés de la SNSM de Capbreton. Ils arrivent sur site vers 22 h 10. « Il faisait nuit noire, le ciel était brumeux, il y avait de la houle, ils portaient des combinaisons noires et n’avaient pas de bandes réfléchissantes, décrit le lieutenant de vaisseau Jérôme, du détachement de la flottille 35F de La Rochelle. On sait qu’une baïne peut vous emporter entre 300 et 500 mètres des côtes. Alors on a cherché dans ce secteur. »
L’équipage mobilisé mardi soir sur le littoral landais, juste après leur sauvetage. Marine nationaleÉquipé d’un projecteur, le plongeur à bord de l’hélicoptère arrive à apercevoir les deux surfeurs dans l’eau, dès le premier passage, à 22 h 17. « En trois minutes, on les avait retrouvés, félicite le pilote. On a eu un gros coup de chance. » La première victime a été hélitreuillée vers la plage pendant que la SNSM récupérait la deuxième, hélitreuillée à son tour depuis le pont du bateau. Le père et son fils sont sains et saufs. « Ils ont passé une heure trente dans l’eau, ils devaient voir les secours à terre et n’avaient aucun moyen de se manifester. Ça a dû être très dur pour eux. Heureusement, l’eau était à 21 °C hier. »
Les deux surfeurs ont attendu d’être secourus, ils ne se sont pas épuisés à nager. Si ce sauvetage se termine bien, les secours en profitent pour rappeler l’importance de porter des équipements réfléchissants lors des sorties en mer de nuit. « La SNSM les aurait immédiatement repérés, c’est certain », affirme le pilote.