28 juin 1897Naissance à Paris, de
André Dubonnet (*), "As" français de la WW1, 6 victoires aériennes homologuées en collaboration et 3 victoires probables au sein de l'escadrille Spa 3.
(*) Petit-fils du fondateur de la marque d'apéritif.
Il s'engagera le 3 mars 1915 au 4ème régiment d’artillerie comme simple soldat, conducteur automobile. Il obtiendra sa mutation dans le service aéronautique en octobre 1915, et passera par l’école de pilotage de Buc le 4 décembre suivant. Il n’en sortira pas breveté, peut être par motif disciplinaire, et sera réaffecté au 117ème régiment d’artillerie.
Son frère ainé, le Sous-Lieutenant observateur et Commandant la 46ème compagnie d’aérostation, le fera muter dans son unité le 2 juin 1916. Après un nouveau passage dans une école de pilotage en février 1917, il sera qualifié pilote le 30 mars suivant.
Le 17 septembre, juste après la disparition de Georges Guynemer, il sera affecté à l'escadrille SPA 3. Pas bien longtemps, car il se fera renvoyer pour indiscipline (Il s'octroiera frauduleusement une permission "arrosée" au cours de laquelle il croisera son supérieur, le Capitaine Raymond...), sera dégradé et réaffecté dans son unité d'artillerie d'origine.
Il s'y conduira glorieusement, retrouvera son grade de Maréchal des Logis, et sera décoré de la Médaille militaire. Profitant de la reconnaissance de son Colonel, il réintégrera l’aviation le 25 avril 1918, à l’escadrille des Cigognes, où son Chef d'escadrille, le Capitaine Raymond, l'accueillera froidement. Mais les victoires aériennes s'enchaîneront, et les choses s'arrangeront.
Dernier vol de guerre le 5 octobre 1918. Victime de la grippe espagnole, il sera hospitalisé, et démobilisé en janvier 1919.
Croix de Guerre14-18 avec 4 palmes et 2 étoiles de bronze.
Jouissant d'une fortune considérable ("Dubo, Dubon, Dubonnet"), et d'une renommée qui ne l'est pas moins, il consacrera son activité entre les 2 guerres à l'automobile, courses, conception, mise au point, prototypes, etc...
Au début de la WW2,
André Dubonnet va chercher à renouer avec l’aérien militaire, mais ayant totalement ignoré ses périodes d’entrainement militaire, il a été radié du personnel naviguant pour avoir atteint la limite d’âge de son grade. Mais il a des "relations", et avec l'appui de M. Paul Raynaud, alors ministre des finances, il sera réintégré en tant que Sous-Lieutenant du personnel naviguant, au sein du Groupe de Chasse GC I/2, équipé de Morane-Saulnier MS.406.
A 43 ans, il n'est bien entendu plus aussi performant que ses jeunes collègues, et vole peu, mais il entretiendra sa popularité en fournissant généreusement son apéritif au bar de l’escadrille.
Dès le 10 mai 1940, la rareté des appareils disponibles feront réserver ceux-ci aux jeunes pilotes et il n’effectue plus de missions de guerre. Il sera démobilisé le 12 juillet 1940.
Suivra une période difficile, émaillée de possibles compromissions de sa société avec l'occupant, sans que les diverses commissions d'épuration ne l'inquiètent à la libération.
Sa société vendue (à l'italien Cinzano), il va se passionner pour l’énergie solaire et y réaliser des investissements dans lesquels il laissera une bonne partie de sa fortune.
Il décèdera à Maule, dans les Yvelines, le 20 juillet 1980.