Il s’engagera dans l’armée en septembre 1908, incorporé au 12ème régiment de dragons. Brigadier en avril 1909, puis Maréchal des Logis en mars 1911. Se rengageant à plusieurs reprises, il sera toujours dans son régiment au début de la WW1.

Première blessure le 29 août 1914. Promu Maréchal des Logis-Chef en octobre 1914, il va quitter la cavalerie pour le 82ème régiment d’infanterie début 1915. Promu Sous-Lieutenant. Plusieurs fois blessé, sa 4ème blessure va le faire déclarer inapte à l’infanterie.

Souhaitant poursuivre sa lutte, il va se porter volontaire pour l’aviation. Demande acceptée. Ecoles de pilotage, et breveté. Il va intégrer en octobre 1916 un groupe de pilotes devant former l’ossature de la nouvelle aviation roumaine qu’arme la France. Fernand Bonneton arrivera finalement en Roumanie au printemps 1917. Promu Lieutenant, et affecté à l’escadrille F 7 roumaine équipée de Farman F 40 et stationnant en Moldavie, il va effectuer de nombreuses missions sur le front des Carpathes pour l’armée roumaine. 1ère victoire aérienne le 8 août 1917, ce qui lui permettra d’être affecté dans la chasse.

Après l’armistice demandé par la Russie, qui précipitera l’effondrement du front roumain, Bonneton reviendra en France au mois d’avril 1918, et, après une période de repos, sera affecté le 26 juin 1918 à l’escadrille Spa 69 dans l’Oise. A l'armistice, il en sera à 9 victoires homologuées, dont 5 "Drachen".

Maintenu à l’escadrille Spa 69 dont il prendra le commandement au 2ème trimestre 1919, Fernand Bonneton, promu Capitaine le 4 avril 1919, partira ensuite dans la mission militaire de Pologne d’où il reviendra avec une nouvelle blessure en juin 1920. Il sera alors affecté au 1er régiment d’aviation de chasse à Thionville.

Pilotant les nouveaux Nieuport 29, il va mener une délégation de 5 pilotes français au meeting international de Bruxelles - Evere ce 24 juin 1922. Hélas...

Né allemand (La Lorraine, comme l'Alsace, étaient annexées par l'Allemagne en 1894), et toujours étudiant quand survient la WW1, il ne sera pas mobilisé immédiatement comme ceux de sa classe 1914, soit en raison de sa nationalité allemande d'origine, soit si l’on en croit le journaliste Jacques Mortane en raison de son ajournement pour inaptitude physique. Il fera alors le siège des bureaux de recrutement et essuiera deux nouveaux refus, avant d’être finalement accepté le 22 juillet 1915. Il s'engagera alors à Toul au 1er groupe d’aviation pour la durée de la guerre.

Dirigé vers les écoles de pilotage et breveté avec le grade de Caporal en janvier 1916, il sera affecté à la 201ème section d’artillerie lourde le 6 avril 1916, sur la Somme, à l'escadrille MF 201. Promu Sergent. Hasdenteufel obtiendra 2 citations pour son travail de réglage d’artillerie et une promotion au grade d’Adjudant.

Muté dans la chasse au mois de décembre 1916 et après formation, affecté à l’escadrille N 57 au mois de mars 1917. Il va revendiquer 3 victoires mais aucune ne lui sera homologuée. 1ère victoire homologuée le 24 octobre 1917. Sérieusement blessé au combat le jour même, lors d’une nouvelle sortie, il reviendra à son terrain. Soigné, il reviendra dans son escadrille le 16 janvier 1918.
5ème victoire aérienne homologuée contre un Fokker D.VII le 25 juin 1918, il deviendra un "As".

Le lendemain 26 juin 1918, il décollera à bord de son SPAD VII n°7262 et part survoler la commune de Villenauxe-la-Grande, dans l’Aube, éloignée de la ligne de front et sans aucun intérêt militaire, mais village de résidence de son oncle Jean Storhay.