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Sam 06 Déc 2014 10:28

 Re: Les as de la Seconde Guerre Mondiale.
MessagePosté: Sam 06 Déc 2014 10:28 
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Maréchal de l'Air
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Iceman 29 a écrit:
Déjà cité sur la page 1. Grillé ! :lol:

Oh Zut ! Désolé Iceman ! J'ai pourtant épluché le fil il y a quelques jours... :oops: Ce doit être mon rhume actuel qui m'embrume le cervelet...
J'espère au moins qu'on a dit a peu près la même chose !

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Sam 06 Déc 2014 12:33

 Re: Les as de la Seconde Guerre Mondiale.
MessagePosté: Sam 06 Déc 2014 12:33 
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Sam 06 Déc 2014 13:17

 Re: Les as de la Seconde Guerre Mondiale.
MessagePosté: Sam 06 Déc 2014 13:17 
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Gonfleur d'Hélice
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Inscription: Jeu 21 Juil 2011 16:20
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Iceman 29 a écrit:
Ca se complète. :P

Très sympa cette réponse :P
D'une part, il devient difficile d'éviter des doublons sur ce site, tant il y a des matières intéressantes.
D'autre part, chacun a son approche d'un sujet et une sensibilité qui lui est propre.
C'est vraiment enrichissant et j'apprécie beaucoup ce que je qualifierais de complicité 8)


  
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Sam 06 Déc 2014 13:58

 Re: Les as de la Seconde Guerre Mondiale.
MessagePosté: Sam 06 Déc 2014 13:58 
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Amiral de l'Air
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Inscription: Sam 29 Juin 2013 16:16
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PappyB a écrit:
Iceman 29 a écrit:
Ca se complète. :P

Très sympa cette réponse :P
D'une part, il devient difficile d'éviter des doublons sur ce site, tant il y a des matières intéressantes.
D'autre part, chacun a son approche d'un sujet et une sensibilité qui lui est propre.
C'est vraiment enrichissant et j'apprécie beaucoup ce que je qualifierais de complicité 8)

Tout à fait d'accord, PappyB, une chaîne est faite de nombreux maillons.

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Sam 06 Déc 2014 15:02

 Re: Les as de la Seconde Guerre Mondiale.
MessagePosté: Sam 06 Déc 2014 15:02 
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Inscription: Lun 30 Juil 2007 21:42
Commandant Edmond MARIN la MESLEE

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Citation:
Edmond Marin la Meslée, abattu le 4 février 1945 à Dessenheim, est l'as de l'aviation française le plus titré de la campagne de France avec seize victoires aériennes confirmées (et quatre autres probables) remportées entre janvier et juin 1940.

Son enfance et sa formation (1912-1931)

Edmond Marin la Meslée naît le 5 février 1912 à Valenciennes. Cinquième enfant d'une famille de dix, dont trois intégreront l'armée de l'air, il est le fils d'un des "pères de l'aviation" dans le nord du pays (co-fondateur du club d'aérostation et d'aviation de Valenciennes et secrétaire général honoraire de l'Aéroclub de Lille). Après des études au collège Notre-Dame de sa ville natale puis au collège Saint-Joseph de Lille, nouvelle résidence familiale, il obtient deux baccalauréats en 1929. Il commence alors des études à la faculté de droit pour plaire à ses parents. Pourtant, sa passion est celle du pilotage depuis que son père lui a offert un baptême de l'air. Ayant obtenu une bourse de pilotage offerte par l'État, il reçoit son brevet de pilote en août 1931 à l'école Morane-Saulnier de Villacoublay.

Pilote dans l'armée de l'air avant guerre (1931-1939)

Âgé de 19 ans, breveté pilote militaire, il devance son appel pour effectuer son service. Incorporé fin novembre 1931, il fréquente les écoles d'Istres puis d'Arvord (comme EOR). Sous-lieutenant de réserve, il intègre le 2e régiment de chasse de Strasbourg en septembre 1932. Confiné à la réserve, son contrat expirant, Marin la Meslée reste toujours motivé par la carrière militaire. Il choisit donc la démission (novembre 1932) suivie par un nouvel engagement pour deux ans, mais avec le simple grade de sergent. Voulant redevenir officier, il tente sans succès les concours d'entrée à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr puis à celle de l'école des élèves officiers d'active de Versailles (1933). Le 10 juin 1935, Marin la Meslée épouse Élisabeth Joliet, fille d'une vieille famille bourguignonne, à Perrigny-lès-Dijon. En septembre 1936, il parvient enfin à rejoindre l'établissement versaillais, alors « École de l'Air ». Il est promu une nouvelle fois sous-lieutenant en octobre 1937 et choisit de rejoindre la 5e escadre de chasse basée à Reims. Intégré à la SPA 67, première escadrille du groupe de chasse GC 1/5 volant sur Dewoitine 500 depuis 1936, il rencontre le capitaine Jean Accart qui en fait son second.

La campagne de France (1939-1940)

Le 1er octobre 1939, Marin la Meslée est nommé lieutenant d'un groupe de chasse maintenant équipé de Curtiss H.75 et qui a rejoint deux mois auparavant le terrain d'opérations de Suippes (27 août 1939). Sur ces lieux, sont alignés 23 pilotes, 27 avions, 39 mécaniciens et 200 hommes de troupe. Le jeune pilote se montre déjà pressé d'en découdre avec l'ennemi. Le 11 janvier 1940, il remporte sa première victoire en abattant un Dornier 17. Puis, à partir du déclenchement de l'offensive allemande, il accumule les victoires : trois Stukas abattus le 12 mai, un Messerschmitt Bf 109 détruit le lendemain, trois Heinkel He 111 le 18 mai... Le groupe de chasse I/5 est déplacé à Saint-Dizier le 14 mai. Le 2 juin 1940, alors que la France s'apprête à bientôt déposer les armes, le lieutenant Marin la Meslée prend le commandement de l'escadrille en remplacement du capitaine Accart, grièvement blessé à la tête en combat aérien la veille. La majorité du groupe de chasse est ensuite progressivement repliée dans le sud du pays : Saint-Parres-les-Vaudes (11 juin), Avallon (12 juin), Bourges (13 juin) et Carcassonne (17 juin). Après l'armistice, le GC I/5 traverse la Méditerranée et est affecté en Algérie (Alger-Maison Blanche le 20 juin, Saint-Denis-du-Sig le 22 juin, Oran-La Sénia le 9 juillet) puis au Maroc (14 juillet).
Au total, durant cette campagne de France, le groupe de chasse I/5 du commandant Murtin s’est bien battu : il a remporté cent onze victoires (quatre-vingt-cinq de confirmées), d’où son surnom de « groupe des 111 ». Sur les dix pilotes « français » ayant abattu au moins dix avions ennemis, sept appartiennent au GC I/5 dont quatre à l’escadrille SPA 67. Il s'agit de Jean Accart, du Tchécoslovaque Frantisek Périna, de François Morel et surtout d'Edmond Marin la Meslée. En effet, celui-ci totalise à la fin de cette campagne vingt victoires, dont seize sûres, remportées au cours de cent-une missions de guerre. Il est alors l'as de la chasse aérienne française le plus titré d'avant armistice. "Ce que j’ai fait ne sort pas de l’ordinaire. Beaucoup d’autres en auraient fait autant s’ils n’avaient pas été engagés, la plupart du temps, dans des attaques de chars, métier sans gloire et dangereux, ou envoyés en chasse sur des Morane 406 qui ne pouvaient même pas tirer les bombardiers, parce qu’ils allaient moins vite qu’eux… "dira Edmond Marin la Meslée quant à cette période de sa vie.

L'Afrique du Nord et le retour en métropole (1940-1945)

Après l'armistice, au cours de l'été 1940, son groupe de chasse est finalement affecté au Maroc : Meknès le 14 juillet, Fès le 23 juillet et finalement Rabat le 17 août. Il doit assurer la surveillance de cette partie du Maghreb français. Marin la Meslée, nommé capitaine en décembre 1941, succède officiellement au capitaine Accart à la tête de la 1ère escadrille du GC I/5. Fidèle à Vichy, le groupe de chasse attaque un temps les Américains qui viennent de débarquer en novembre 1942. Finalement, il reprend le combat auprès de ses nouveaux alliés en 1943.
Les américains équipent le GC I/5, qui s'appelle maintenant " Champagne ", de Curtiss P-40 (novembre 1942) puis de Bell P-39 N Airacobra (juin 1943). Le 8 août 1943, Edmond Marin la Meslée, qui commandait la 1re escadrille, devient le second d'un groupe qui est intégré au dispositif aérien allié (BCC, ou Bône Coastal Command) et qui s’installe sur les terrains de Médiouna (1er août 1943) puis de Tafaraoui (2 septembre 1943). Ses missions sont alors la protection des convois et la surveillance des côtes oranaises. Le général de Gaulle visite l'unité de 13 avril 1944. Devenu commandant effectif d'u groupe de chasse basé à Oran-La Sénia (depuis janvier 1944), Edmond Marin la Meslée est promu au grade de commandant en juin 1944.

Le 30 septembre 1944, un mois et demi après le débarquement de Provence, ses dix-huit Bell P-39 Q se posent sur le sol français, à Salon-de-Provence. En novembre, les avions sont remplacés par des chasseurs-bombardiers Republic P-47 Thunderbolt. Quant à la mission, il s'agit d'appuyer au sol les troupes françaises et alliées qui pourchassent les Allemands le long de la vallée du Rhône. Le 4 décembre 1944, le GC I/5, appartenant dorénavant à la TAF (Tactical Air Force), quitte son théâtre d'opérations pour se déployer à Ambérieu-en-Bugey afin de soutenir les efforts de la 1ère Armée française engagée dans la bataille d’Alsace. Les pilotes sont alors hébergés dans un château appartenant à la famille de Saint-Exupery. Les nouvelles missions sont alors l'appui direct, le bombardement et le mitraillage. Le 29 décembre 1944, le groupe de chasse est avancé jusqu'à la base de Dole.

La dernière mission (4 février 1945)

Le 4 février 1945, Edmond Marin la Meslée décolle pour sa deux cent trente-deuxième mission de guerre ("mission OA-82")" à la tête d'une patrouille composée de trois avions, elle-même protégée par deux autres appareils en couverture haute (capitaine Rouquette). L'objectif fixé par le commandement du 1er corps aérien de Mulhouse est un pont de bateaux enjambant le Rhin, à quelques kilomètres de Neuf-Brisach. Cette opération intervient dans le cadre des combats de la "poche de Colmar ". Au retour du bombardement, il repère des colonnes ennemies circulant au nord de la forêt du Hart et décide de les mitrailler. Alors qu’il effectue un second passage sur l'objectif pour observer ses résultats, son P-47 est touché de plein fouet par un obus de quarante millimètres tiré par la flak (défense antiaérienne allemande). Il s'écrase au sol, de même que son coéquipier, le sergent-chef Pierre Uhry, lui aussi abattu par la DCA. Edmond Marin la Meslée, un éclat d'obus logé dans le cervelet, est dégagé du cockpit de son avion et sa dépouille mortelle transportée par les troupes allemandes à Rustenhart ; il y est laissé à l'abbé Weber qui se charge de ses funérailles.
Fin février 1945, ses obsèques sont célébrées en la cathédrale de Dole, ville d'affectation de son unité, en présence du général commandant le 1er Corps aérien français et du général Bouscat. Celui-ci termine son hommage par ces mots : " Marin la Meslée, je ne salue pas en vous un mort. Rien ne peut mourir de ce qui demeure de vous parmi nous. L’aviation française est marquée à jamais de votre empreinte. Aussi bien sentons-nous le besoin, nous qui vivons loin de terre, d’être guidés dans le ciel par des phares bâtis sur des sommets inaccessibles. L’autre guerre nous a donné Guynemer ; l’entre-deux-guerres a vu grandir et mourir Mermoz. Cette guerre-ci restera éclairée pour toujours par votre lumineuse figure, Marin la Meslée, pur et grand soldat de l’Air ".


http://www.soldatsdefrance.fr/04-02-45- ... _a571.html

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L'épave du P47 du Commandant Marin la Meslée

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Ici repose le corps du commandant Marin-la-Meslée : dans un champ de la commune de Dessenheim,
à l'endroit même où s'est écrasé son P 47 Thunderbolt, le 4 février 1945.


La Base aérienne 112 de Reims, qui fut la première de France à recevoir un nom de baptême, a porté le nom du Commandant Edmond MARIN la MESLEE à partir du 14 février 1953 (à l'initiative du colonel Jean-Mary Accart qui commandait alors la base), et ce jusqu'à sa dissolution le 30 juin 2011.
L'École de l'Air de Salon-de-Provence abrite un grand amphithéâtre portant son nom.

Carte postale éditée par le Club Philatélique Brico-Corcellien D'après l'aquarelle d'Henri Wénisch - 2012

11 janvier 1940 - Première victoire du Commandant Edmond Marin la Mesléee

La première victoire du lieutenant Edmond Marin la Meslée, remportée dans la matinée du 11 janvier 1940, avec le sous-lieutenant Jean-Marie Rey, sur un Dornier 17 de la Luftwaffe dans le secteur de Longwy (Meurthe-et-Moselle). L'appareil piloté ce jour-là par celui qui allait devenir l'as des as, de la campagne de France (avec seize victoires homologuées) était le Curtiss H-75 n° 158, chasseur équipé de six mitrailleuses de 7,5 millimètres de calibre. D'après une aquarelle d'Henri Wénisch, ancien mécanicien personnel du commandant Marin la Meslée, exposée sur la base aérienne 112 de Reims, au musée de la BA 112 et de l'aéronautique locale.

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Il vaut mieux se taire et passer pour un <bip> plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute à ce sujet . (Pierre Desproges)


  
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Sam 06 Déc 2014 15:44

 Re: Les as de la Seconde Guerre Mondiale.
MessagePosté: Sam 06 Déc 2014 15:44 
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Inscription: Lun 14 Mai 2012 09:02
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PappyB a écrit:
Iceman 29 a écrit:
Ca se complète. :P

Très sympa cette réponse :P
D'une part, il devient difficile d'éviter des doublons sur ce site, tant il y a des matières intéressantes.
D'autre part, chacun a son approche d'un sujet et une sensibilité qui lui est propre.
C'est vraiment enrichissant et j'apprécie beaucoup ce que je qualifierais de complicité 8)

Merci PappyB.
Mais il faut tout de même le faire : Le fil n'en est qu'à trois petites pages et je me dém... débrouille pour parler de la même chose !

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Mar 09 Déc 2014 20:01

 Re: Les as de la Seconde Guerre Mondiale.
MessagePosté: Mar 09 Déc 2014 20:01 
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On a parlé plus haut de Douglas Bader. Il y a eu d'autres "as" handicapés. Par exemple : le Staffelkäpitan Walter Brandt, 43 victoires obtenues en 527 missions. Blessé au combat, il terminé la guerre unijambiste.

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Walter Brandt est né le 24 mars 1917 à Bad Salzuflen. Au début de la WW2, il sert avec le 2.(J)/LG 2. Il remporte sa première victoire le 13 mars 1941 sur un "Spitfire" à 20 km au Nord du Cap Gris-Nez. Il suit ensuite son unité lors de l'invasion de la Russie, le 22 juin 1941, dans le cadre de l'opération Barbarossa. Le 6 janvier 1942, le 2.(J)/LG 2 est redésigné 2./JG 77. En juin 1942, Brandt détient déjà 20 victoires.

En juillet 1942, le 2./JG 77 "Herz As" (As de cœur) est réaffecté en Méditerranée. Basé en Sicile, il revendique 14 victoires au-dessus de Malte et de l'Afrique du Nord, amenant son total à 38 victoires.

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Le 14 janvier 1943, il est sérieusement blessé sur le Messerschmitt Bf-109G-2 Werk Nümmer #10744 codé "4 noir", au sud-est de Buerat. Hospitalisé, Il doit être amputé d'une jambe. Brandt reçoit la Ritterkreuz le 24 mars alors qu'il se trouve encore à l'hôpital.

En août 1944, Brandt reprend sa place au front, doté d'une jambe artificielle, et est placé à la tête du 2 Staffel du Jagdgeschwader 3 Défense du Reich (Reichsverteidigung). Dans l'après-midi du 26 novembre, le I./JG 3 reçoit l'ordre de décoller pour une mission d'interception. Le temps est vraiment très mauvais et le contact radio avec le sol est perdu. Dans des conditions difficiles, le Gruppenkommandeur, le Hauptmann Horst Haase (62 victoires, RK) entre en collision avec son ailier, le Leutnant Hans Fritz (12 victoires), les deux appareils s'écrasant près de Erkelenz depuis une basse altitude, avec les deux pilotes encore dans les appareils. Brandt prend alors le commandement de la formation et la fait rentrer à Paderborn. A son retour, il est placé aux arrêts pour lâcheté devant l'ennemi en raison de l'abandon de la mission. Les charges seront plus tard retirées.

Le 12 décembre, il parvient à intercepter une formation de bombardiers Avro "Lancaster" qui effectuent un raid diurne sur Essen. Brandt parvient à abattre l'un des bombardiers pendant l'engagement. Le 25 décembre 1944, il est de nouveau sérieusement blessé dans l'accident au décollage de Paderborn dans son Messerschmitt Bf-109G. Ses blessures requièrent une hospitalisation, l'empêchant de participer à l'opération "Bodenplatte", l'attaque des aérodromes alliés situés en Belgique, Hollande et en France, au matin du 1er janvier 1945.

Le 22 janvier 1945, le 2./JG 3 est relocalisé à Stettin-Altdamm pour opérer sur le front de l'Est. Deux types de missions lui sont assignées : Attaques à basse altitude contre des objectifs au sol et protection de Focke-Wulf Fw-190 et Junkers Ju-87 anti-chars.

Le 10 février, l'unité est de nouveau relocalisée à Pinnow près de Kolberg en Poméranie. Le 3 mars 1945, Brandt détruit 3 chars soviétiques avec des bombes, et parvient à incendier 20 véhicules, abattre 2 bombardiers Pe-2 et un chasseur LaGG-3. Il est blessé dans le combat qu'il engage avec les Il-2 "Sturmovik" d'attaque au sol, et est contraint d'effectuer un atterrissage forcé avec son Bf-109G-14 Werk Nümmer #464278 près de Augustwalde.

Le I. Gruppe du JG 3 est dissolu le 23 mars 1945. Brandt est alors affecté comme Staffelkapitän du 7./JG 3. Il conduit le Staffel jusqu'à la fin de la guerre.

Brandt décède des complications des blessures reçues pendant la guerre le 28 janvier 1977.

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Ven 12 Déc 2014 15:46

 Re: Les as de la Seconde Guerre Mondiale.
MessagePosté: Ven 12 Déc 2014 15:46 
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Jacques Remlinger - Image

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Jacques Remlinger est né en 1923 à Paris dans une famille d’origine alsacienne « française à 1 000 % ».

Self made man industriel dans le textile, son père émigre en Angleterre avec son épouse et son fils Jacques, âgé de trois ans.

Jacques Remlinger grandit près de Londres dans le culte d’une France idéalisée et invincible.
Il envisage d’entrer à Oxford pour devenir avocat international trilingue.
C’est alors qu’éclate la Seconde Guerre mondiale.

Le père de Jacques Remlinger accueille des soldats français de Narvik qui estiment la guerre terminée et songent à rentrer en France, auprès de leurs familles.
Mais après la défaite de 1940, « la France était déshonorée. Il fallait faire quelque chose » enchaîne-t-il avec simplicité.

Son père choisit la France Libre et servira surtout en Afrique du Nord.

Et c’est un jeune homme de 18 ans qui se rend au Q.G. du général de Gaulle, à Carlton Gardens, pour s’engager dans la Marine française.

« Je venais pour sauver la France. Les bureaux étaient fermés. C’était un 15 août. Même en temps de guerre, ces messieurs du Q.G. prenaient des vacances. Ça ne faisait pas très sérieux », conclut Jacques Remlinger ironiquement de sa voix douce, qui se raffermit parfois pour mieux convaincre.

Il rentre chez lui furieux de voir les bureaux fermés le jour où il vient « sauver la France ».

Dès le lendemain, c’est par hasard qu’il s’enrôle dans l’aviation, la chasse.

« Je ne savais pas si je serais un bon pilote, du moins je n’aurais pas la responsabilité de l’équipage d’un bombardier » explique-t-il modestement.

Pendant un an, Jacques Remlinger suit donc des périodes d’instruction, d’entraînement et de navigation d’environ trois mois chacune dans la R.A.F. à Camberley, Scarborough et Northampton.

Et ne manque pas un instant de manifester un sens de l’humour naturel. Ainsi, quelques semaines après son engagement, le général de Gaulle, en présence de la presse, demande aux nouveaux engagés du camp Français Libre de Camberley comment ils sont parvenus à rejoindre l’Angleterre.

Tous ont accompli des exploits. Certains se sont évadés de camps d’internement français et ont franchi au prix de mille périls les Pyrénées pour atteindre l’Espagne, puis l’Angleterre. D’autres ont « emprunté » à Caen un avion pour survoler sans expérience la Manche.
Le chef de la France Libre les félicite et les encourage : « C’est bien. C’est comme ça qu’on va gagner la guerre ».
Quand arrive son tour, Jacques indique qu’il a rejoint les Forces Françaises Libres « par le métro ».

Cette réponse atypique, simple et naturelle déconcerte quelque peu l’auteur de l’appel du 18 juin 1940.

C’est sur de « vieux coucous, des biplans monomoteurs Tiger Moth en toile, aux cockpits ouverts, à 100-120 kms/h », qu’il apprend à voler.

« En plein hiver, c’est assez glacial. L’instructeur était assis sur le siège avant. Quand on se posait, il nous fallait dix minutes pour dégeler les joues et pouvoir parler. Le seul avantage, c’est qu’il en fallait autant à notre instructeur avant de nous parler. Alors, pendant ce temps, il devenait plus doux, il avait perdu la moitié de son venin car il avait l’habitude de nous réprimander comme de la pourriture ».

Au demeurant gentils, les instructeurs sont frustrés de ne pas pouvoir se battre et font sentir à chaque jeune aviateur qu’il ne vaut rien. Ils sont aussi conscients des risques encourus par une formation indulgente ou lacunaire.

C’est au cours de l’hiver 1942, au Pays de Galles, qu’il vole pour la première fois dans un Spitfire (MK I et MK II), « un bolide, un pur-sang, sans la main d’un instructeur pour rassurer pendant la première heure ». Un monoplace auquel il sera fidèle pendant toute la guerre.

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Alors que ses camarades vont en Ecosse rejoindre le groupeAlsace, Jacques Remlinger est affecté à un groupe de chasse anglo-saxon, à Perranforth, car il ne maîtrise pas le français.

C’est en tant que no 4 que Jacques Remlinger effectue, au sein du prestigieux groupe anglais de chasse 602 (City of Glasgow), ses premières missions d’escorte de bombardiers, de la Cornouaille à la Bretagne.

Pour être repéré le plus tard possible par la D.C.A, il préfère voler en rase-mottes, à 3-4 mètres du sol, notamment pour atteindre la base sous-marines de Brest, soit 150 km à l’aller et autant au retour.C’est un périple long pour des vieux Spitfires VB et VC. « Heureusement qu’il y avait les moteurs Rolls Royce ! », commente-t-il reconnaissant.

C’est contre son gré que ce Français déjà expérimenté rejoint d’office, au printemps 1943, le groupe de chasse 341 (Alsace), un groupe français cependant «anglicisé» qui succède au groupe Ile-de-France décimé.

A Biggin Hill, Jacques Remlinger pilote son Spitfire préféré, le IX B, la quintessence des qualités de ce chasseur.

Malgré ses trois mois d’opérations, mais non officier, il doit encore voler en n°4 - alors qu’il aurait pu être no3 -, équipier de pilotes souvent moins expérimentés, mais officiers.

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Là, il se lie d’amitié avec des pilotes admirés : ses chefs, le commandant René Mouchotte, réservé et très bon pilote, le capitaine Christian Martell, très grand, calme, au sens de l’humour très british, et ses coéquipiers Henri de Bordas au comportement si anglais, et surtout son meilleur ami, Pierre Clostermann.

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« Avec Pierre, on faisait notre petite guerre à nous lors d’opérations de chasse libre. Entre-temps, on exécutait des missions », ironise-t-il.

Ce n'est pas un "As" à proprement parlé. Il n'a pas de palmarès prestigieux. Il était même plutôt très humble à propos de deux appareils abattus mais non homologués.

Il racontera, en 1999, à un passionné d'histoire de l'aviation, lors d'une réunion:

"A la lecture des différents ouvrages de Pierre Closterman, on peut voir que son palmarès n'est pas resté vierge, exemple le Me 109 aux Orcades, un FW 190 lors de la mission "forteresses et roulements à bille.

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Pierre témoigne que Jacques, à plusieurs reprises, lui a sauvé la mise en descendant un agresseur.

Je l'ai rencontré en 1999 à Megêve. La question lui ayant été posée, à savoir combien d'ennemis il avait descendu, il a répondu : zéro.

Au cours d'une petite conversation avec lui, je l'ai un peu pressé, il m'a dit n'avoir jamais voulu demander d'homologation."


Cet excellent pilote n'a peut être descendu "que" 2 avions, mais c'était un grand spécialiste du "strafing", sport très dangereux à cause de la Flak et peu apprécié des pilotes de chasse.
En blessant grièvement Rommel en juillet 44, il a probablement sauvé beaucoup de vies du coté allié, et ça n'a pas de prix:

Excellent tireur air-sol, Jacques Remlinger fut l'un des deux pilotes du Squadron 602 "City of Glasgow", avec le Néo-Zélandais Bruce Oliver, qui, le 17 juillet 1944, mitraillèrent la voiture du maréchal Erwin Rommel près de Sainte-Foy en Normandie, tuant le chauffeur et un motard de l'escorte, blessant grièvement le maréchal Rommel (il décédera le 14 octobre 1944 dans des circonstances pas totalement éclaircies (Suite à ses blessures ou contraint au suicide ?), et plus légèrement son aide de camp, le major Lang.

Quelques jours plus tard, Jacques Remlinger sera décoré de la Distinguished Flying Cross.

Mais ce n'est qu'en 1990 qu'il en apprendra la raison, à l'ouverture des archives de la RAF.
Mis au repos en septembre 1944, il reviendra au combat en avril 1945 avec le Squadron 349 / Ile de France.



Outre ses succès en combat aérien, Jacques Remlinger aura détruit 18 camions et endommagé 18 autres, 3 voitures de commandement détruites et 2 endommagées, 1 Wagon endommagé, 7 motos détruites, 1 char détruit et 1 endommagé, 5 voitures blindées détruites et 1 endommagée. 1 Bateau de 10 000 tonnes détruit le 18 mars 1943 (alors au Sq 341), 1 tour de contrôle en feu (15/12/43) et 1 position de Flak endommagée (15/12/43)

Grand sportif, Jacques Remlinger est le seul Français à avoir joué en équipe d'Angleterre de rugby : en 1945, il participa au match opposant l'équipe de France, emmenée par Jacques Chaban-Delmas, à l'équipe d'Angleterre, et marqua les deux essais de la vistoire pour le compte de cette dernière.
Après la guerre, Jacques Remlinger est resté en Angleterre et a épousé une Anglaise. L'un de ses fils sera pilote de chasse dans la RAF.

Jacques Remlinger est décédé en 2003.

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Source à visiter pour plus de détails : http://www.veroniquechemla.info/2012/07 ... te-de.html

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Ven 12 Déc 2014 22:47

 Re: Les as de la Seconde Guerre Mondiale.
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Jacques Remlinger interviewé pendant un Meeting à l'aérodrome de Lille Lesquin en 1996:

A partir de 3:30.

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Sam 13 Déc 2014 12:54

 Re: Les as de la Seconde Guerre Mondiale.
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Maurice Bon Image Image

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Maurice Bon est né à Elliant (Finistere-sud) le 10 février 1920, mais il a passé toute son enfance à Quimper où son père travaillait pour l'administration des Anciens combattants.

En mai 1937, il fera parti dela Section d'aviation populaire de l'Aéro-club de Quimper et de Cornouaille, son premier vol se fera sur un Caudron Luciole.

Il est breveté le 28 decembre 1937 puis obtient le 2e degré le 10 juin 1938. L'un de ses moniteurs est alors Jacques Andrieux qui seconde le chef-pilote Pichon.

Maurice Bon à droite.
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Il entre dans l'armée de l'air en février 39 et c'est à Montpellier qu'il vivra la défaite et l'armistice.

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Le 31 août suivant il est démobilisé.Réintégré en mai 41 il se porte volontaire pour l'Afrique Occidentale Française après une affectation en Provence.

C'est ainsi qu'il se rend à Madagascar via Dakar en mars 1942.C'est là qu'il totalisera ses premières heures de vol de guerre sur morane 406 principalement.

Volontaire pour le "Normandie" en Janvier 43, après son engagement dans les FAFL il rejoint le régiment le 15 mai 43 avec le grade d'aspirant.

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Il participera à la bataille d'Orel et détruira 6 avions ennemis entre juillet et Octobre 43.

Le 13 octobre 1943, le sous-lieutenant (tt) Maurice Bon est tué en combat aérien, probablement par le Feldwebel Otto Wurfel de la 8/JG 51, qui vient d'abattre le lieutenant Roger Denis (né a Pontivy) une minute plus tôt.

Ce jour-là, Otto Würfel a abattu deux Yak : l'un à 2500 m d'altitude à 57 km à l'est d'Orcha (Biélorussie), et l'autre à 400 m à 55 km au SE d'Orcha, ce qui correspond précisément aux points d'impacts des Yak 9 des deux pilotes français.

Les heures indiquées sont 11h05 et 11h06. Or, nous savons que les deux Français ont été abattus lors de la même phase d'un combat et qu'ils ont décollé "vers midi" (heure de Moscou).

Denis a pu sauter en parachute (qui ne s'est pas ouvert), alors que l'avion de Bon, touché a basse altitude (la scàne a été observée du sol), a percuté sans qu'il ait pu redresser.

Dans les deux cas, les altitudes (2500 m puis 400 m) peuvent donc également correspondre. Denis et Bon seraient donc les 24e et 25e victoires d'Otto Würfel(pour un total de 79) !

Il a recu la Médaille militaire, la Croix-de-guerre avec 4 palmes et une étoile, et l'Ordre soviétique de la Guerre pour le Salut de la patrie de 1ère classe et 2e classe (URSS).

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Bien que son corps ait été identifié et ses papiers récupérés, il n'a jamais été ramené d'URSS malgré les nombreuses démarches de sa famille.

Son nom a été donné a l'aéroport de Quimper en 1946. L'inauguration officielle s'est tenue a Quimper-Pluguffan en 1953. Une allée de Quimper porte également son nom.

http://www.ouest-france.fr/un-hommage-a ... rt-1619903

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La tombe de Maurice Bon a été "retrouvée" en 2012 dans le cimetière militaire de Stefanonvo en Biélorussie.

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Les victoires de Maurice Bon

19 juillet 1943 un Ju 88 pres Znamenskaia, partage avec cpt de Forges, lt Leon, s/lt Albert, asp. Risso.
30 aout 1943 un Ju 87 pres de Jelnia.
4 septembre 1943 un Ju 88 pres de Jelnia, partage avec asp. Mathis
22 septembre 1943 un Ju 87 a 30 km SE de Smolensk
4 octobre 1943 un HS 126 a 60 km Ouest de Smolensk, partage avec cdt Pouyade, lt Denis, s/lt Albert, s/lt de la Poype, asp. Foucault
7 octobre 1943 un FW 190 a Gorki, 70 km SO de Smolensk, partage avec asp. Beguin

Un livre remarquable écrit par Thierry le Roy, est paru en 2013 sur Maurice Bon.

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Sources :
http://www.bretagne-aviation.fr/Aviateurs/page_bon.htm
http://www.normandieniemen.com/rubrique ... on/bon.php

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Mer 17 Déc 2014 10:09

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17 décembre 1944

Le Major Richard Ira "Dick" Bong enregistre sa 40ème et dernière victoire aérienne, toutes acquises aux commandes d'un Lockheed P-38 "Lightning". Il devient ainsi l'as américain le plus titré de la WW2.

Richard Bong voit le jour à Poplar, au SE de Dulth, dans le Wisconsin, le 20 septembre 1920. Il est l'aîné d'une fratrie de 9 enfants.

Il suit sa formation de pilote dès 1941 à Tulare, puis à Gardner Field, et enfin à Luke Field, en Californie.
Breveté pilote de chasse en janvier 1942, il suit en mai 1942 à Hamilton Field, en Californie, une formation sur Lockheed P-38 "Lightning", le tout nouveau chasseur bimoteur à long rayon d'action. Cet appareil va devenir son avion de prédilection. Une infidélité toutefois : En juillet 1942, il est aux commandes d'un Curtiss P-40 lorsqu'il passe sous le "Golden Gate" à San Francisco et se permet un looping autour de l'arche centrale.

En septembre 1942, il est affecté à la 5th AF, au 49th FG 9th FS en Australie. Il va transiter par le 35th FG en novembre 1942 en Nouvelle-Guinée, où il enregistre sa première victoire aérienne, avant de revenir au 49th FG.
Il enchaîne les victoires en 1943 et 1944.

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Après sa 28ème victoire, Bong demande à suivre une formation à Foster Field, au Texas, afin de s'initier aux nouvelles méthodes de tir, puis revient au 49th FG aux Philippines en septembre 1944.

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Sa notoriété est telle que les "huiles" de l'état-major souhaitent préserver ce pilote exceptionnel, et Bong n'est plus autorisé à intervenir qu'en qualité d'instructeur, sauf en cas d'urgence ou d'attaque ennemie.

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Le 17 décembre 1944, Bong obtient sa 40ème victoire.
Sur la recommandation du Général George Kenney, le commandant en chef de la 5th AF, Bong reçoit la médaille d'honneur des mains de McArthur lui-même.

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Cette cérémonie met également fin à sa période combattante : Fin décembre 1944, Richard Bong est affecté à Wright Field, dans l'Ohio en qualité de pilote d'essai. En juin 1945, il rejoint Burbank, en Californie où il contrôle et teste les nouveaux avions Lockheed.

Le 6 août 1945, le jour même du bombardement atomique de Hiroshima, Bong est tué dans l'accident de son Lockheed P-80A "Shooting Star" c/n 080-1071 #44-85048.
Quelques instants après le décollage, le réacteur s'éteint en raison de la panne de la pompe à carburant principale. La pompe auxiliaire n'est pas mise en marche pour des raisons qui resteront inexpliquées. Bong abandonne l'appareil, mais à une hauteur insuffisante pour assurer l'ouverture correcte de son parachute. Il décède à l'âge de 24 ans.

Ici, le Lockheed P-80A-1-LO "Shooting Star" #44-85155, similaire à celui que Bong pilotait le 6 août 1945.

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Et ici, les restes du #44-85048, au croisement de Oxnard Street et Satsuma Avenue, North Hollywood, en Californie :

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Post largement inspiré de :
http://acesofww2.com/USA/aces/bong/
C'est en anglais.

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Mer 17 Déc 2014 18:53

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Je rebondis sur un sujet posté dans le fil "Nose-art".

Hauptmann Erich Woitke.
30 victoires.

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Erich Woitke est né le 29 janvier 1912 à Mülheim près de Duisberg.
Athlète confirmé, il participe aux jeux Olympiques de Berlin en 1936.

Engagé dans la Luftwaffe, il est envoyé en Espagne avec la Légion Condor, au sein du 1./J 88. Le Leutnant Woitke enregistre sa première victoire le 27 septembre 1939 en abattant un Polikarpov I-16 républicain. 3 autres I-16 vont alimenter son score.

Le 1 février 1940, l'Oberleutnant Woitke devient Staffelkapitän du 6 Staffel du Jagdgeschwader 3. Il commande ce Staffel pendant la Campagne de France. Le 31 mai 1940, il escorte des Junkers Ju-87 chargés d'attaquer des concentrations de troupes alliées sur la Somme. En cours de route, la formation rencontre un Wellington et un Blenheim. Les deux appareils sont abattus, le Blenheim étant attribué à Woitke. Au cours de cette "Campagne de France", il remporte une nouvelle victoire, cette fois-ci sur un MS-406, près de Compiègne, le 3 juin.
Il prend part à la Bataille d'Angleterre, et revendique 7 victoires.

Le 1 octobre 1940, il devient Gruppenkommandeur du II./JG 3.
En janvier 1941, le désormais Hauptmann Woitke est transféré à la tête du II./JG 52 où il remplace le Hauptmann Wilhelm Ensslen, porté disparu le 2 novembre précédent. Première victoire avec son nouveau Gruppe le 14 février 1941. Les victoires s'enchaînent.

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En janvier 1942, en raison des températures très basses et de l'indisponibilité des appareils, le personnel au sol du Gruppe est affecté à la défense du secteur. Le 20 janvier, Woitke est prévenu que les russes vont tenter de percer les lignes allemandes. Woitke décide de ne pas tenir compte de la menace, ce qui va causer la mort et des blessures chez plusieurs pilotes et personnels au sol. Il passe en cour martiale pour n'avoir pas pris les mesures nécessaires et est dégradé.

En octobre 1942, il est affecté au 5./JG 27 en Afrique du Nord. Il totalise alors 22 victoires. Le 9 octobre, il abat un P-39 américain près d'El Daba. En janvier 1943, il est transféré au Stab./JG 77 en Tunisie. Le 14 janvier, il remporte une nouvelle victoire contre un P-40.

En octobre 1943, il est affecté à la défense du Reich au sein du 2./JG 11. 25ème victoire le 9 octobre 1943 en abattant un B-17 (Voir post dans le fil "Nose art") . En février 1944, il sert au sein du II./JG 300 au sein duquel il remporte une nouvelle victoire contre un bombardier le 21 du mois.
En mai, il devient Gruppenkommandeur du III./JG 1. Le 6 juin, il conduit le Gruppe pour une mission sur Beauvais face aux troupes alliées qui viennent de débarquer en Normandie.

Le 18 juin, il est abattu après un engagement avec des P-38. Il parvient à abandonner son Bf-109G-6 Werk Nümmer #440564, mais se déboîte les deux épaules, ce qui le rend indisponible 4 mois. Le 10 octobre 1944, il reprend sa place en première ligne en tant que Gruppenkommandeur du III./JG 1 basé à Anklam.
Le 24 décembre 1944, il décolle à la tête de son Gruppe. Peu de temps après avoir décollé, il est tué en combat aérien près d'Aachen au cours d'un engagement avec des Spitfire.

Considéré comme une forte tête, Woitke aura été dégradé à plusieurs reprises. Décoré de la Croix en or qu'il reçoit des mains même de Göring, il aurait jeté la récompense au sol tout en faisant des remarques déplacées. Seuls son courage et ses exploits au combat lui auront permis d'échapper à des punitions plus graves.

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Dim 28 Déc 2014 16:36

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Le Squadron Leader Ames Harry Lacey.

28 victoires homologuées
5 victoires probables
9 avions ennemis endommagés.

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Né le 1 février 1917 à Wetherby, dans le Yorkshire. Il s'engage dans la RAFVR (Royal Air Force Volunteer Reserve) en janvier 1937 et suit son entraînement de pilote à Perth, en Ecosse.
Affecté au 1 Sqn de Tangmere, puis en septembre 1939, au 501 Sqn, basé à Filton.
Le 10 mai 1940, le 501 Sqn est envoyé en France où il est engagé dans les premiers combats de la "Bataille de France". Le 13 mai, à bord de son Hawker "Hurricane" Mk.I Lacey abat successivement un Bf-109E, un He-111 et un Bf-110. Le 27 il ajoute 2 He-111 à son tableau. Puis, en juin, le 501 Sqn est rapatrié en Angleterre. Pour sa participation à la "Bataille de France", il est décoré de la Croix de Guerre française.

Pendant la "Bataille d'Angleterre", Lacey va rapidement accroître son score. Ce n'est pas sans quelques déboires : Le 13 août, il doit abandonner son "Hurricane" matricule P2793, touché par les défenses d'un Heinkel He-111 qu'il parvient toutefois à abattre. Le 13 septembre, à bord de son "Hurricane" Mk.I matricule P2793, il abat un He-111 qui attaque Buckingham Palace. Il doit pourtant encore une fois abandonner son appareil, non du fait de ce combat, mais parce que incapable de retrouver sa base dans le mauvais temps. On le voit ici à l'issue du vol de sa 18ème victoire.

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Abattu le 17 suivant à bord du matricule V7357. En dépit de ces ennuis, il en est à 20 victoires à la fin octobre. Il est devenu le meilleur "As" de la Bataille d'Angleterre. Au cours de cette Bataille, il aura été abattu ou aura du se poser en catastrophe 9 fois !

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Promu officier en janvier 1941, il est nommé Flight Commander dès le mois de juin. En août, il rejoint le 57 OTU comme instructeur, à Hawarden. Retour en en opérations au 602 Sqn en mars 1942 avant d'être affecté au Quartier Général du Group 81 comme Officier Tactique. En septembre, il rejoint l'A&AEE à Boscombe Down pour tester les roquettes et les obus antichars. En novembre, il est affecté au 1er Special Attack Instructor School à Milfield comme chef instructeur.

En mars 1943, il est envoyé en Extrême Orient et arrive en Inde en juin, rejoignant le 20 Sqn alors que celui-ci effectue sa conversion de Lysander sur "Hurricane" puis sur Republic P-47 "Thunderbolt".
En novembre 1944, il rejoint le 155 Sqn sur Supermarine Spitfire Mk.VIII avant une dernière affectation au 17 Sqn dont il prend le commandement et au sein duquel il remporte sa dernière victoire, le 19 février 1945 au-dessus de la Birmanie.
Au début de juin, il rejoint l'Inde en vue de l'invasion de la Malaisie et effectue sa conversion sur Spitfire Mk.XIV. La reddition des forces Japonaises interrompt finalement les opérations.

Le 30 avril 1946, il est le premier pilote de la RAF à survoler le Japon. En 1947, il rentre en Grande Bretagne et devient F/L à Odiham sur Vampire. Il devient ensuite contrôleur et sert à Hong Kong et sur l'Ile de Man. En 1957, il est affecté en Allemagne puis dans le Yorkshire en 1959. En 1963, il est affecté en Extrême Orient à Kuching et Labuan à Bornéo. Il se retire en mars 1967 avec le grade de Squadron Leader.

Il décède le 30 mai 1989 d'un cancer.

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Dim 28 Déc 2014 19:28

 Re: Les as de la Seconde Guerre Mondiale.
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Clive Robertson "Killer" Caldwell Image

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"Tête brûlée", lui irait bien mieux que "Killer"

28,5 victoires (la demi-victoire étant partagée avec un autre pilote) auxquelles il faut ajouter six victoires probables et 15 appareils ennemis endommagés.

RAAF G / C - DSO, DFC & Bar
Cross of Valor (Pologne)

Groupe capitaine Clive Robertson Caldwell.

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Né le 28 Juillet 1910 (ou peut-être 1911) à Lewisham, Sydney.

Formé à Albion Park School, Sydney Grammar School et Trinity Grammar School

Il apprend à piloter à l'Aéro-Club de New South Wales en 1938 et rejoint la RAAF en 1939.

Caldwell était dans le Royal Aéro-Club avant la guerre et avait déjà appris à voler. Lorsque la guerre éclate, Fait parti de la RAAF dès 1939, puis démissionne, il est réintégré dans ses fonctions en 1941 et est envoyé au Moyen-Orient, où il pilote un P-40 Tomahawks au 250 Squadron de la RAF et plus tard des Kittyhawks en tant que commandant de l'escadron n ° 112 de la RAF .

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Il n'a jamais aimé le surnom de "Killer" qui lui a été attribué.

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La compétence de ses vols, et la précision de son tir, désigne Caldwell comme un des principaux «As» dans le désert occidental.

Finalement, il a abattu plus de 20 avions allemands et italiens. Lors d'un combat, son avion a été gravement touché et il a été blessé. Malgré cela, il détruit un Messerschmitt et et fait fuir un autre. Un autre jour, il abattra cinq allemands Junkers Ju 87s.

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À la fin de 1942 Caldwell retourne au pays pour aider à la défense de l'Australie contre les Japonais.

Il a pris le commandement du Fighter Wing 1 basé à Darwin (Spitfire). En Août 1943, il ajoute huit avions japonais à son score. En 1944, il dirige l'Escadre de chasse 80, et au début de 1945 s'installe à Morotai.

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Comme les Américains ont pris un rôle croissant dans la guerre aérienne, l'escadrons de chasseurs australiens participent à des taches moins importantes; de nombreux pilotes sentent maintenant qu'ils risquent leur vie pour pas grand chose.

Le mécontentement a culminé lorsque Caldwell et un groupe d'officiers ont posé leurs démissions. Ce fait est devenu connu comme la «Morotai Mutiny".

La question a été très mal traitée par le chef d'état-major de la Force aérienne, qui était déterminé à prendre des mesures disciplinaires.

Cela a abouti à la fin de la carrière de pilotage actif de Caldwell. L'épisode a laissé un goût amer.

Après la guerre, Caldwell est devenu un homme d'affaires prospère en Import/Export et ne parlait que modestement de son rôle héroïque dans la guerre.

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Strauss, NT, 25 April 1943 - Group portrait of pilots of No. 452 (Spitfire) Squadron RAAF in front of one of the Squadron's aircraft. Left to right: Back row: Flying Officer (F/O) J. P. Adams #404491 of Qld; F/O Williams #402675; Flight Sergeant McDowell #403070 of NSW; Wing Commander Clive R. (Killer) Caldwell DFC and Bar of NSW; F/O P. A. Goldsmith DFC, DFM; F/L E. S. Hall #403013 of NSW; Sergeant C. Duncan #401778 of Vic. Front row: Sergeant F. White #403614 of NSW; F/O J. G. Gould #404613 of Qld and Flight Sergeant Paul Tully #404998 of Qld.

Mieux ne valait pas être dans sa ligne de mire..
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Ven 23 Jan 2015 16:16

 Re: Les as de la Seconde Guerre Mondiale.
MessagePosté: Ven 23 Jan 2015 16:16 
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23 janvier 1916

Naissance à Zielenzig de Siegfried Schnell, as de la Luftwaffe pendant la WW2, titulaire de 93 victoires en 500 missions de combat.
Il rejoint la Luftwaffe en 1936. Au début de la WW2, le Feldwebel Schnell sert avec le 4./JG 2.
Le 14 mai 1940, il remporte sa première victoire pendant la Bataille de France en abattant un Bloch 152 français. Participe ensuite à la Bataille d'Angleterre au terme de laquelle, devenu Leutnant,il reçoit la Croix de Chevalier, le 9 novembre, avec déjà 20 victoires à son actif.
Le 24 juin 1941, il est au 9./JG 2 en qualité de Staffelkapitän.

Ici avec Walter Oesau, à gauche, "Geschwader Kommodore" du JG 2. Le Hauptmann Siegfried Schnell est alors Staffelkapitän du 9./JG 2.

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Le 8 juillet, il abat 3 "Spitfire" pour atteindre 40 victoires. Il reçoit alors Feuilles de Chêne. A ce jour, il est au Jagdgeschwader 2 le pilote ayant le plus grand nombre de victoires.

Son Focke-Wulf Fw-190A-4 Werk Nummer #764 codé "4 Jaune" et le détail de la gouverne de direction après sa 40ème victoire :

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Le 19 août 1942, à l'occasion de l'opération "Jubilee", sur Dieppe, il détruit 5 "Spitfire", portant le total de ses victoires à 70.
La 80ème arrive le 4 avril 1943, toujours sur le front de l'Ouest.
Promu "Gruppenkommandeur" du III./JG 54 le 1er mai 1943, il abat 3 B-17 le 11 janvier 1944 pour atteindre un total de 90 victoires.
Le 11 février, il est transféré au IV./JG 54 alors basé sur le front de l'Est. Il remporte 3 victoires sur les appareils soviétiques mais le 25 février, au-dessus de Narva, il est abattu par un chasseur soviétique bord de son Messerschmitt Bf-109G-6 Werk Nümmer #411675. Il perd la vie.

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