Jacques Andrieux - 1917/2005 -


http://www.flyandrive.com/index.php/la- ... e-aviation

Victoires Victoire Confirmée: 6
Victoire Probable: 4
Endommagé : 2
Tableau de chasse :le 28 février 1943 il abat un Fw 190 au nord-est de Cherbourg ;
le 16 septembre 1943 il abat un Bf 109 aux environs de Beaumont-le-Roger ;
le 18 octobre 1943 il abat un Fw 190 au sud d'Amiens ;
le 7 janvier 1944, il abat un Fw 190 au-dessus de Montreuil ;
le 30 juin 1944 il abat un Bf 109 au sud du Havre ;
le 20 octobre 1944 il abat un Bf 109 au nord de Bréda, aux Pays-Bas.
Source: http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/22.htmlJacques Andrieux appelé "Jaco" par ses camarades est né le 15 août 1917 à Lorient.
Il est le fils du médecin-commandant Jacques Andrieux qui sera déporté pour faits de résistance en Allemagne d'où il ne reviendra pas.
Après des études secondaires au collège des Jésuites à Vannes, bachelier, Jacques Andrieux s'engage dans l'Armée de l'air en 1937. En 1939, il est sous-officier pilote militaire en attente de transformation.
Il sera également le moniteur à l'Aero-club de Quimper et de Cornouaille,sur Caudron Luciole. Un de ses élèves sera Maurice Bon, pilote breton du Normandie-Niemen.
Maurice Bon est à droite sur la photo.
Refusant la défaite, il cherche pendant plusieurs mois un moyen de quitter la Bretagne.
Pour rejoindre l'Angleterre, il se fait passer pour armateur et achète un langoustier, l'Emigrant avec lequel il s'évade de Camaret-sur-mer, le 16 décembre 1940 pour rejoindre Penzance, en Grande-Bretagne.
Il s'engage dans les Forces aériennes françaises libres, puis suit un entraînement aérien dans la RAF.
En opération de guerre avec le 130 Squadron de la RAF à Perranporth, en Cornouailles, le sous-lieutenant Andrieux prend part à de nombreuses missions : protection de bombardiers, attaques de bateaux, de terrains d'aviation ennemis, destruction de radar, combats aériens.

Promu lieutenant en 1943, Il est affecté au 91 Squadron à Hawkinge et Tangmere avec Jean Maridor et Henri de Bordas.


Le 26 août 1944, le capitaine Jacques Andrieux prend le commandement du Groupe de Chasse 341 "Alsace", après la mort en combat aérien du commandant Schloesing.

Il participe à la tête du groupe à toutes les actions offensives jusqu'à la fin des hostilités. Il est titulaire de 12 victoires aériennes homologuées. Il a endommagé 2 appareils ennemis et a détruit deux bateaux. Jacques Andrieux totalise 1 000 heures de vol de guerre et son appareil a été gravement endommagé par la DCA allemande à 18 reprises.
Il termine la guerre à l'Operational Training Unit n° 80 à Ouston, Angleterre, avec le grade de Wing Commander.

Il commande ensuite le C.I.C. (Centre d'Instruction à la Chasse) sur la base aérienne de Meknès, au Maroc, où il instruira tous les jeunes officiers pilotes de Chasse de l'Armée de l'Air jusqu'en 1950.
Le commandant Andrieux prend ensuite le commandement en second de la 2e Escadre de Chasse à Dijon avant d'assurer le commandement en second de la 4e Brigade aérienne à Bremgarten, en Allemagne.
Il commande ensuite la 12e Escadre de Chasse à Cambrai.

Lieutenant-colonel en 1954, il dirige le poste de commandement Air à Batna et Nementcha (Algérie) de janvier 1956 à fin 1957.
Il exerce ensuite le commandement la 12e Brigade aérienne à Cambrai avant d'être affecté à l'Etat-major en qualité d'attaché auprès du chef d'Etat-major de l'Air. Il suit les cours de l'Institut des hautes Etudes de Défense nationale - cycle court (promotion 1959) puis ceux du Collège de Défense NATO (promotion 1961).
Promu au grade de général de brigade aérienne en 1966, Jacques Andrieux est expert militaire Air auprès de la Commission de défense nationale de l'Assemblée nationale.
En congé du personnel navigant en août 1970, le général Jacques Andrieux est admis en 2e section du cadre des officiers généraux de l'Armée de l'Air, l'année suivante.

Dans le civil, il sera successivement Directeur de la gare internationale de GARONOR (1966-1970), secrétaire général de la société Vibrachoc (1970-1974), Directeur Général de la société Holding Rellmitt Inter (1974-1978) et administrateur du Journal l'Aurore (1978).
Membre du conseil de l'Ordre National du Mérite.
Jacques Andrieux est décédé le 21 janvier 2005 à Saint-Georges de Didonne en Charente-Maritime où il est inhumé.
• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 8 novembre 1944
• Grand Croix de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (13 palmes)
• Croix de la Valeur Militaire (2 palmes)
• Médaille de l'Aéronautique
• Chevalier du Mérite Agricole
• Distinguished Flying Cross and Bar (GB)
• Silver Star (USA)
Publications :
-Le Ciel et l'Enfer Général Jacques Andrieux (Presse de la Cité ISBN 2-258-01136-1)
-Icare n°133, 138 et 143.
-Une poignée d'as, Presses de la Cité 1976
Je vous conseille particulièrement le numéro d'Icare n°143.
Extrait du "Ciel et l'Enfer" de jacques ANDRIEUX.- ALL 131 SQUADRON PILOTS report to briefing immediately.
Toc... Le bruit du tannoy nous promet une surprise. Dernier sourire à la blonde W. A. A. F. qui vient d'apporter des toasts tout chauds... En route pour Intelligence Room. Peter Simpson, notre commanding officer, et Philip Arnott nous ont précédés. Instructions brèves :
- A partir de maintenant les vols sont interdits jusqu'à ce que la " mécanique " ait amené tous les avions -je dis bien, tous les avions en ordre de vol et à plein potentiel. Pilotes et mécaniciens, sans exception, consignés sur la Base. Téléphone et courrier coupés...
Journée paisible. Nous savons très bien que la " mécanique " n'aura pas fini avant demain au plus tôt. Comme il n'est jamais arrivé que tous les pilotes d'un escadron soient au repos en même temps, ce soir-là , tous les jeunes officiers que nous sommes, profitons de cette accalmie dans notre vie mouvementée, pour " dégager " dans la plus folle exubérance sous l'oeil amusé des W. A. A. F. qui comprennent très bien cela...
Nuit trop brève :
- Good morning Sir. Beautiful sunshine... time to get up... Nearly 11 o'clock. Here is a cup of tea, Sir. (Bonjour Lieutenant. Beau soleil. II est temps de se lever. II est près de onze heures. Voici une tasse de thé.)
La jolie W. A. A. F. fait ainsi le tour de << ses >> pilotes... Ce n'est pas la pancarte Don't disturb. accrochée à la porte, qui a pu l'empêcher de faire son devoir. Mes chaussures sont faites. mon pantalon repassé. et la tasse de thé -meilleur remède contre les brumes cervicales dues aux libations de la veille -est bouillante... Charmante petite fée du logis. Au dispersal presque vide. Chieffy. le roi de la mécanique, confirme que rien ne sera prêt avant demain... Naturellement, on commence à s'interroger. Et si vraiment il s'agissait cette fois du débarquement! Oui mais où et quand ?
On me donne un avion à essayer dans l'après-midi. J'en profite pour survoler la côte sud de l'Angleterre. Je constate des rassemblements de bateaux. mais à dire vrai. peu importants, à Portsmouth. Cowes et Gosport. ainsi qu'à Brighton et Newhaven... Volume total vraiment peu épais... A Tangmere, où je me pose. je rencontre des Français: les capitaines Claisse et Claude, le Sous-Lieutenant Lux. le Sergent Borossi. Avec eux. je remue toute l'histoire mais sans rien apprendre de plus. A mon retour on me parle d'un proche briefing. L'attente est longue. Dans la salle. c'est l'ambiance d'une grande première avant les trois coups. Mais voici le Wing Commander Blake. II prend son temps, fait durer le suspense.
- Demain matin à l'aube. dit-il. une division canadienne débarquera à Dieppe... (Gros remous dans la salle.) Blake regarde ses chaussures. puis relève lentement la tête et continue dans le silence revenu: ...Et à onze heures du matin les troupes réembarqueront...
La suite ici :
http://pascal.guillerm2.free.fr/avions% ... rieux1.htmUn autre extrait déjà publié sur ce forum:
L'extrait concerne son arrivée au célèbre 91 Squadron et son premier vol sur Spit XII (EN622, DL-V, Moteur Griffon IV pour celui-ci..) en avril 1943.
Pourtant aguerri au Spit V puis au IX depuis de long mois, en mission de guerre. Il est surpris par la maniabilité en vol (Ailes tronquées) et la puissance de cette machine. Les décollages et atterrissages sont très "sportifs" au début.
DL-K, equipé lui d'un griffon III.
http://www.spitfireperformance.com/spitfire-XII.html
Extrait de mon livre:





Général Jacques Andrieux.
Le Ciel et L'enfer.
France Libre 1940-1945.Prix Guynemer 1965.
Préface de Joseph Kessel
Société Nouvelle des éditions G.P

Il existe un petit film rare que possède les archives anglaises du "South West Film and TV archive" à Plymouth où on peut voir, Jacques Andrieux et son ami "Blondie" au 130 Squadron de la RAF de Perranporth et Portreath en 1942.
Malheureusement ce film n'est consultable qu'aux archives de Plymouth (SWFTA's offices in Royal William Yard, Plymouth).
Il aurait été diffusé une fois à la BBC.
https://translate.google.fr/translate?s ... authuser=0Il n'existe sur internet que quelques captures de ce film couleur.
Roland le Blond, dit "Blondie":

Si bien sûr quelqu'un a un lien pour visionner ce film, qu'il n'hésite pas à me contacter, ou le poster ici.