Je laisse le soin à Twin Otter de nous parler de la compagnie Malev, je commence de mon côté à évoquer le cas de Kingfisher Airlines, qui est aussi d'actualité.
Toute jeune, la compagnie indienne a effectuée son premier vol en avril 2005. Basée à Bangalore, au sud du pays, elle n'a depuis son origine exploitée que des avions européens et sa flotte a comporté jusque 66 appareils.
Airbus pour les vols moyen et long courriers, avec la famille A320 et l'A330.


ATR pour les vols régionaux

Plébisitée par les voyageurs Kingfisher Airlines offre des prestations de haute qualité (un véritable bar est proposé en classe
First).Elle fait partie du cercle très fermée des compagnies 5 étoiles de l'organisme Skytrax, et a été reconnue meilleure compagnie aérienne en Asie Centrale et Inde.

Néanmoins, depuis le début de l'année 2011 Kingfisher Airlines est en proie à des difficultés qui l'ont poussée à adopter un plan d'économie au mois de juin. Deux mesures ont alors été proposées :
- privilégier le leasing à l'achat d'appareils en propre
- repousser les livraisons d'A380, voire d'A350 pour se recentrer sur les vols intérieurs
Depuis, et en l'absence d'amélioration notable, les annonces et mesures se sont succédées, laissant présager le pire pour la compagnie indienne :
- abandon de la classe affaires sur le réseau intérieur
- arrêt de son activité low cost assurée par sa fililale Kingfisher Red
- paiement différé de ses salariés et démission en masse de ses pilotes (130 départs)
- annulation quotidienne de vols pour réduire ses dépense(sic !) pour n'assurer parfois que 65% de son programme de vol
- fermeture des bases de Chennai, Calcutta et Hyderabad
- réduction de voilure, en clouant les avions au sol
Un tournant décisif a été pris durant l'hiver 2011-2012 lorsque la solvabilité de la compagnie a été mis en doute :
- refus d'un loueur néerlandais de prolonger les contrats de leasing de 2 A320
- annulation de la commande de 38 ATR par le constructeur franco-italien pour cause de defaut de paiement
- retrait forcé de la flotte de 2 ATR par la DGAC Indienne, à la demande d'un crancier allemand
A ce jour la compagnie doit trouver d'urgence de nouveaux fonds, estimés à 400 millions de dollars, et sa dette s'établit à environ 1,2 milliard de dollars. Kingfisher Airlines ne compte plus faire voler que 39 appareils, et est déjà passée sur le marché domestique indien de la deuxième à la cinquième place.
Wait and see