Petit complément Pour le Gee Bee, mais type Z cette fois.
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Lowell Bayles s'arnache dans son Gee Bee Z à Detroit, pour la tentative du record du monde vitesse.C'est une belle journée claire à Detroit, et l'excitation est à son comble sur le terrain quand Don Hanchett prend son poste à la Wayne County Airport (Ce qui devenu maintenant le Detroit Metropolitan Airport).
Quelques 150 personnes sont rassemblées pour voir ce qu'ils espèrent être un record du monde de vitesse. Hanchett est de service comme porte-drapeau au mât de départ de la tentative.
Le pilote, âgé de 31 ans, Lowell Bayles, est le champion en titre et détenteur du Trophée très convoité "Thompson". Il est à Detroit depuis plusieurs semaines, se bat contre la météo, les problèmes mécaniques de son avion, et les questions de timing dans sa tentative de voler plus vite que n'importe quel être humain vivant en 1931.
Lors d'un vol d'essai, il aurait atteint la vitesse de 314 mph (505 km/h), on peut dire que officieusement, il aurait volé plus vite que quiconque avant lui.
Le 1er décembre, il atteindra le record avec une moyenne (sur quatre runs de 1,8 mile ) de 287,4 mph (462.52 km/h). Un nouveau contrôle affinera sa vitesse à 281,75 mph, battant de toutes façons le record de 278,4 mph alors détenu par un adjudant français nommé Florentin Bonnet.
Durant son séjour à Detroit et entre les tentatives de record, Bayles trouve le temps de rendre visite le constructeur/concepteur Everett David. David avait construit un avion dans son garage et considéra comme un honneur qu'un pilote de la stature de Bayles accepte d'essayer le monoplace lors deux vols d'essai. Mieux encore, Bayles le félicite pour son travail!
Samedi 6 Décembre, à l'aube, les conditions météorologiques semblent parfaites pour une autre tentative de record. L'équipe des Granville Brother's, constructeurs du Gee Bee, convoque à la hâte les rares officiels et les caméras de contrôle. En raison de cette hâte, le public n'est pas nombreux.
En fait, sur les quelques 150 spectateurs, la plupart sont des employés de l'aéroport.
À 13:00 Lowell Bayles démarre le moteur WASP du Gee Bee Z surnommé "l'Esprit de Springfield" et prend son envol.
Le petit Gee Bee grimpe à 1000 pieds et commence une plongée pour prendre de la vitesse. Juste avant d'atteindre le pylône de départ, l'avion de Bayles par violemment en tonneau à trois reprises, et percute le sol, puis explose et se pulvérise en feu dans un fossé à côté des voies ferrées.
Le Corps des Bayles a été projeté de la carlingue à quelque 100 mètres , il a volé moins de 4 minutes. Les caméras présentes filment le drame et la scène sera utilisée comme les images emblématiques du crash durant de nombreuses années.
La spéculation quant à la cause de l'accident est latente et pour chaque article de journaux, il y a une théorie différente, (
toujours aujourd'hui).
A cause de la mise à niveau de la machine avant la tentative de record de Détroit, les pales de l'hélice doivent être ré-ajustées. Certains diront qu'une des pales a été stressée et se serait cassée.
Une autre théorie a jugé qu'un longeron d'aile avait été affaibli plus tôt dans la semaine lorsque l'avion a heurté un poteau de clôture lors d'un atterrissage
(Toujours ce problème de vitesse élevée à atterrissage), et certains témoins ont vu une fumée noire éructer du moteur indiquant probablement une sorte de panne de moteur.
La théorie la plus acceptée est que le bouchon du réservoir de carburant se serait détaché à grande vitesse et serait passé à travers le pare-brise en tuant ou invalidant Bayles.
Deux garçons auraient trouvé le bouchon, des morceaux de pare-brise et les lunettes ensanglantées de Lowell Bayles à quelque distance du lieu de l'accident.
L'analyse du film original d'époque semble appuyer cette théorie, on voit quelque chose tomber du "Spirit of Springfield" juste avant le crash.
Les Modèles de Gee Bee suivants intégreront le bouchon dans la carlingue de l'appareil.
Le record américain de vitesse à 281,75 mph a été décerné à Lowell Bayles à titre posthume pour son exploit du 1er Décembre 1931.
Faible consolation pour les frères Granville qui considéraient Bayles comme un frère et pour Mme Gertrude St. Marie, qui devait se marier à Lowell Bayles en fin de l'année 31