Impossible à ne pas citer ! Merci Ophélie qui écrit ailleurs ce qui suit ...
J'ignore si tu es l'Ophélie de Crash, mais comment ne pas partager le mépris que tu exprimes, envers les gens que tous nous connaissons. Et merci pour partager avec moi en tous cas la joie d'avoir connu l'enseignement de Klopfstein.
\"
Re: Un avion d'Air France en provenance du Brésil disparaît
par Ophélie sur Dim Juin 28, 2009 10:20
P****n, la journée commence bien, je viens d’écraser cette mouche qui m’énervait par son agitation bruyante et suffisante.
Plus de 2.100 messages que j’ai pratiquement tous lus, des plus sensés aux plus absurdes, des plus humains aux plus bestiaux.
J’ai besoin d’ouvrir ma gueule une deuxième fois sur ce forum, un coup comme ça, par révolte et par compassion.
Quand il y a de nombreuses années un jeune ingénieur présentant le cockpit d’un A 310 au salon du Bourget m’a dit, en vantant l’équipage à deux : « Le pilote a toutes les informations pour analyser la situation… » Je n’ai pu m’empêcher de tenter de lui expliquer qu’il y avait des situations qu’un pilote n’avait pas le temps et la possibilité d’analyser (du moins intellectuellement) et que ce qui était important c’est qu’il ait des retours sensoriels qui lui permettent d’exercer son métier. J’avais été ingénieur automaticien à l’Aérospatiale puis Airbus puis, ce qui allait devenir Airbus training et j’étais pilote privé, O.M.N. public.
Ayant côtoyé dans mon activité de jeune ingénieur les pilotes d’essais comme le polytechnicien André Turcat (de loin) et, d’un peu plus près le major de Sup’Elec Gilbert Klopstein
http://www.headupflight.net/gilbert/gilbert.htm, je m’étais fait une idée du fonctionnement d’un système basé sur le noyautage par la caste polytechnicienne. Ah si Klopstein avait été directeur des essais en vol d’Aérospatiale, l’ergonomie des postes de pilotage en eut été changée et l’histoire de l’aviation moderne aussi. Car dans nos beaux avion, si des informations d’incidence et d’énergie totale étaient données « tête haute » les répercussions d’une défaillance de tubes pitots mal conçus ou mal entretenus auraient été différentes.
Mais voilà , il y a un certain nombre de polytechniciens qui se sont illustrés par leur influence néfaste, depuis ceux qui ont dirigé le célèbre projet Socrate - système de réservation de la S.N.C.F.
http://www.henno.com/02.html jusqu’à celui qui a dirigé les essais en vol d’Airbus et qui a d’énormes responsabilités dans tous les accidents d’avions de cette gamme, depuis le trim auto des A 300 jusqu’à la philosophie des postes de pilotage de toute la gamme. Celui qui a voulu qu’au mieux le pilote d’avion soit là pour analyser des informations primaires qui lui sont essentiellement données visuellement ; au pire pour opérer en dernier ressort, quand tout va mal, comme un singe savant qui aura à gérer des situations exceptionnelles pour lesquelles il sera peu, ou pas du tout entrainé.
Je sais de quoi je parle, pour info sept ans de pilotage à droite, sept ans de CDB à gauche et, pour ne pas faire de bimoteur, toujours à gauche, six ans de \" singe savant \". Cette carrière je l’ai faite dans la grande compagnie où il n’y a pas que des pilotes issus de la formation d’état et où les pilotes d’avion viennent de tous horizons, de l’aéro-club à polytechnique et où le directeur général est un polytechnicien qui s’est déjà illustré comme directeur de l’aviation civile (Etat dans l’Etat comme l'avait dit Rovetto à Freeman cf \" Le pilote est-il coupable \")…
Cet homme là , qui est dans un système de « responsable mais pas coupable » n’envisage pas de démissionner… A quoi pense-t-il le matin en se rasant ? Formaté au profil d’élite lui est-il impossible de retrouver une essence humaine ? Et mon ami Gilbert comment a-t-il pu perdre ou ne pas pouvoir imposer son bon sens ?
L’humanité et le bon sens qui manquent au shadock adepte des statistiques et au petit contribuable français, ces deux là qui étalent leur bassesse sur ce forum. Une pensée pour Freeman qui traine ses casseroles pour s’être laissé convaincre qu’un bureau volant pouvait se comporter comme un avion classique. Une pensée pour Jacquet qui est allé au bout de ses convictions. Une pensée pour ceux dont je me sens proche au niveau des idées et pour ceux qui découvriront peut-être un jour qu’ils vivaient dans l’illusion. Une pensée pour ceux d’ALTER, mon syndicat, dont je suis fier des combats. Et enfin, une pensée pour les 228 victimes dont cette femme que j’ai connu il y a 22 ans et qui venait juste de prendre, il y a quelques mois, sa retraite de CCP.
Mon mépris pour ceux qui, coupables de négligences impardonnables sur le plan de la politique de sécurité, ne se remettent pas en question et ne savent pas démissionner.
\"\"