Ne nous égarons pas, si les pilotes peuvent avoir des difficultés avec leurs mains, c'est pour tourner des boutons rotatifs, jamais avec le manche
Amidala a écrit:
Que ressent un pilote droitier lorsqu’il est assis à gauche… ?
Ne tournez pas tout en dérision, svp, je vais vous contredire.
La question est tout à fait pertinente.
Piloter à gauche ou à droite n'est pas un problème pour un droitier ou non, cela fait longtemps que tout le monde est ambidextre dans un cockpit.
C'est valable aussi et de la même façon pour un manche classique.
Le problème vient de la façon dont on voit les instruments, d'un point de vue spatial, c'est un peu compliqué à expliquer mais il faut un temps d'adaptation. La manipulation des boutons et autres claviers peut poser qqs problèmes au début.
Prenons le cas de l'instructeur , donc CDB et qui vole en général en place gauche, il se retrouvera en place droite dans le cadre de la formation ou entraînement d'un CDB.
Eh bien juste un exemple, le genre de choses qu'on apprends dans le cadre d'une formation Instructeur bien faite.
Le CDB, en place gauche quand il veut augmenter le cap suivi tournera le bouton HDG/SEL vers la droite et affichera par exemple 320, comme nouveau cap à la place de 300. Il utilisera sa main droite, dans le mouvement de supination. Il est aisé de constater que le même CDB, non entraîné en place droite et non averti, placé dans la même situation, utilisera donc sa main gauche pour tourner le bouton dans le sens des aiguilles d'une montre pour augmenter les caps et il s'apercevra qu'il tourne dans un premier temps le bouton vers la gauche !
Explication : avec l'habitude le cerveau mémorise un raccourci qui est - augmenter les caps en utilisant le mouvement de supination de la main utilisée- et donc dans le cas de la place droite ce sera la main gauche qui sera utilisée, et son mouvement de supination DIMINUERA les caps...
alors que cette main gauche ne pourra réellement tourner le bouton dans le sens des aiguilles d'une montre qu'en utilisant sa fonction pronation.
Pardon d'être un peu technique mais cela montre bien que les qualifications de type, en place gauche ou en place droite doivent être respectées, sauf à exercer des deux places régulièrement ...
C'est tout le problème du copi de croisière qui n'est d'ailleurs pas autorisé à piloter de la place gauche pour autre chose qu'une descente d'urgence et encore dans le seul cas où le copi de droite se serait absenté, quelques instants, où serait en train de somnoler dans le cadre réglementaire de son petit nap ( sieston).
Ne parlons pas donc du pilotage en manuel et avec les instruments de secours, depuis la place droite.
dans l'hypothèse des deux copi devant et du vol en manuel obligé d'utiliser l'ISIS ? qui pilote ? Celui qui n'a pas le droit mais qui est le seul à pouvoir utiliser l'instrument ? ou celui qui se gargarise (peut-être ?) d'un commandement pour lequel il n'a pas été formé ?
LA FAILLE dans laquelle vont s'engouffrer tous les avocats des parties civiles. Système absurde qui devra être réformé dans la douleur.
Gageons une bonne grève des OPL !