RYANAIR DÉNONCE : LES AÉROPORTS PUBLICS RÉGIONAUX DÉSAVANTAGÉS PAR LES ‘DIRECTIVES’ DE LA COMMISSION
Ryanair, la compagnie aérienne aux plus bas tarifs d’Europe, a critiqué la dernière gaffe législative de la Commission Européenne, qui vient de publier ses ‘directives’ sur le financement des aéroports et les aides au démarrage pour les compagnies aériennes opérant depuis des aéroports régionaux. Ces directives limitent ce que les aéroports publics peuvent offrir aux compagnies aériennes pour attirer du trafic, alors que ces restrictions ne s’appliquent pas aux aéroports privés. On peut donc parler ici d’une distorsion de concurrence manifeste en défaveur des aéroports publics. Les directives de la Commission reposent sur la décision légalement infondée de Charleroi, qui fait d’ailleurs l’objet d’un appel devant les tribunaux européens en ce moment même.
Michael O’Leary, P.D.G. de Ryanair, a déclaré cet après-midi :
« La Commission s’est réellement surpassée avec ses mesures discriminatoires ! Celles-ci vont anéantir la compétitivité des nombreux aéroports régionaux et secondaires publics de toute l’Europe, qui essaient de survivre et d’accroître leurs volumes de passagers en offrant des coûts inférieurs et des services plus efficaces aux compagnies aériennes, qui traduisent à leur tour ces avantages en tarifs plus bas pour les consommateurs. Le fait que plusieurs de ces aéroports, tels que Glasgow Prestwick, London Luton et Stockholm Skavsta, aient été rachetés par des entreprises privées désireuses de profiter du succès de ce modèle d’aéroports à moindres coûts est la preuve éclatante qu’ils ne requièrent nullement des aides d’État. »
Ces prétendues ‘directives’ sont le dernier d’une longue liste d’échecs législatifs dans le chef de la Direction générale des Transports de la Commission, qui semble résolue à freiner le développement des aéroports régionaux et des compagnies aériennes bon marché, à réduire le choix des consommateurs et à protéger les onéreuses compagnies aériennes nationales, aussi inefficaces soient-elles. Ces mauvaises décisions comprennent :
- La décision légalement infondée de Charleroi — sur laquelle reposent ces ridicules ‘directives’ —, qui résultait de la méconnaissance totale par la Commission du marché concurrentiel que représentent les services aéroportuaires ;
- La désastreuse législation de compensation des passagers, qui permet aux compagnies aériennes classiques de continuer à faire des bénéfices en surréservant leurs vols, tout en pénalisant les compagnies aériennes bon marché pour les retards et annulations indépendants de leur volonté ;
- Un troisième programme de subsides publics de plusieurs milliards d’euros pour renflouer la compagnie aérienne nationale italienne Alitalia, en faillite ;
- Des propositions de réglementations environnementales qui sanctionneront les compagnies aériennes à bas tarifs, pourtant plus efficaces, au profit des pachydermiques compagnies aériennes nationales.
« Il est grand temps que la DG Transports apporte son soutien à la concurrence et aux tarifs plus bas pour les consommateurs européens, au lieu de continuer à protéger les intérêts des compagnies aériennes nationales. Cette nouvelle bévue ne fait qu’empirer encore les choses pour une Commission qui accuse déjà un retard éhonté dans sa propre Stratégie de Lisbonne (sur la compétitivité européenne). »
« Lorsque la concurrence et la déréglementation ont réussi avec autant d’éclat à réduire le coût des voyages pour les consommateurs européens, ne serait-il pas temps que les eurocrates de Bruxelles cessent d’interférer avec un des rares marchés intérieurs qui défendent réellement les intérêts des consommateurs ? »
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