GUIHEM a écrit:
Avec 2 remises de gaz,de plus successives, cet instructeur sera obligatoirement tenu de s'expliquer, et avec sanction, s'il y a faute .
Heureusement que non !
Une remise des gaz est une procédure normale. L'appliquer n'est en aucun cas une faute.
Seul l'équipage a la légitimité de décider si la remise des gaz s'imposait. En aucun cas une hiérarchie ne peut trouver cette décision abusive : elle n'était pas à bord, elle "n'avait pas la vision globale", pour reprendre un terme cher à cette même hiérarchie.
Sanctionner une ou plusieurs remises des gaz, c'est envoyer un signal fort de dissuasion de remise des gaz, et c'est donc encourager les équipages à faire des compromis avec la sécurité.
Aucun vrai responsable ne fera plus cette erreur de management, on a trop souffert de cela par le passé.
Les pilotes sont des gens responsables (si, si), ils ne provoquent pas des remises des gaz pour le plaisir en ligne alors que l'entrainement à cette procédure se fait très bien sur simulateur.
Si cet équipage a remis les gaz à plusieurs reprises, c'est qu'il estimait, et lui seul est légitime pour cela, ni un député ni un patron de compagnie aérienne ni le pape n'ont cette légitimité, que c'est ce qu'il fallait faire en termes de sécurité du vol.
Ensuite, si un même pilote en formation rencontre encore des difficultés de stabilisation de l'avion, un entraînement spécifique complémentaire au simulateur sera effectué.
La question qui pourrait se poser est "pourquoi après une approche terminée en remise des gaz, l'instructeur n'a-t-il pas pris les commandes et fait la deuxième approche qui se serait soldée avec une plus forte probabilité par un atterrissage ?" La réponse est simple, et il y a deux raisons à cela : si on reprend systématiquement les commandes à un pilote en formation, il ne progressera jamais, et sur le plan pédagogique, reprendre les commandes sans laisser une deuxième possibilité d'effectuer l'approche va laisser chez le pilote en formation un sentiment d'échec, très peu propice à son apprentissage.
Bref, ce député devait être pressé, il n'aime pas prendre quelques minutes de retard...
Je le plains, finalement !