Pit, il y a sans doute de la matière à photographier ici, notamment la Caravelle
Un musée de l'aviation qui ne dit pas son nomLa collection comporte 47 machines dans trois hangars et sur un terrain adjacent. Elle regroupe essentiellement des machines françaises et européennes des années cinquante et soixante.
La collection comporte 47 machines dans trois hangars et sur un terrain adjacent. Elle regroupe essentiellement des machines françaises et européennes des années cinquante et soixante.
IL ne faut pas forcément chercher la raison chez les collectionneurs. Leur ressort, c'est plutôt la passion.
Marc Bétrancourt est de ceux-là .
Président de la société familiale, fondée par son père, Marc Bétrancourt baigne dans l'aéronautique depuis qu'il est né. Parce que la ville d'Albert est totalement imprégnée de l'histoire de l'aviation et que son père a travaillé pour l'usine Potez (ex-Airbus) avant de se mettre à son compte.
Marc Bétrancourt collectionne donc les avions. Mais aussi les voitures anciennes depuis 1964 et les anciens jouets. « J'ai acquis mon premier avion en 1997. Un Dassault 312. Puis j'en ai récupéré d'autres jusqu'à en posséder une dizaine. J'avais un bâtiment pour les stocker, ce qui m'a aidé. » Une association,
« Épopée de l'industrie et de l'aéronautique » est créée, qui rassemble une dizaine de passionnés autour du collectionneur. En 2003, c'est l'état de grâce, la collection s'enrichit de 27 nouvelles machines. En 1999, la tempête de fin d'année fait d'innombrables dégâts. Parmi ceux-ci, le bâtiment qui abrite, à Nancy, la collection d'avions de l'association « Les ailes lorraines ». Le conseil général de Meurthe-et-Moselle décide de liquider le musée. L'association veut que sa collection reste entière. Ils cherchent un repreneur pour transformer le bâtiment rénové en gymnase. Les Albertins se mettent sur les rangs. En 2003, les Alsaciens disent banco. Il faudra deux années pour déménager les 47 avions de chasse. « Les avions appartiennent toujours à l'association « Les ailes lorraines » mais c'est nous que les hébergeons et les entretenons. Les machines concernent essentiellement l'aéronautique européenne des années cinquante et 60. Nous avons aussi un MIG 21, un chasseur russe, qui a volé dans l'armée de l'air est-allemande. »
Capharnaüm aéronautiqueSous les hangars qui font face à l'entreprise Bétrancourt, qui usine aujourd'hui des pièces mécaniques pour Airbus, le visiteur peut découvrir un véritable capharnaüm aéronautique. Il y a de tout. Les avions de guerre, souvent des chasseurs, voisinent des planeurs, entiers ou démontés faute de place, un réacteur de 747, un moteur d'une fusée française nommée Véronique, les sièges du cockpit du premier Concorde, quelques vieilles voitures de pompier, des verrières d'avions, des hélicoptères, une impressionnante documentation et des gadgets amusants, comme un flipper à la gloire du Concorde.
Pigeons pollueurs« C'est beaucoup de travail pour entretenir tout ça, se lamente quelque peu le collectionneur. Il faudrait y être en permanence. » Mais il a un travail, tout passionné qu'il est. Dominique Gallet, membre de l'association, qui est là pour donner un coup de main, ne dit pas autre chose. « Il faut nettoyer régulièrement les avions de la poussière et des fientes de pigeons, qui sont un véritable calvaire. J'essaye de tendre des filets à travers les ouvertures du hangar pour protéger les machines des oiseaux. »
La collection n'est pas un beau musée comme Le Bourget et d'autres espaces propres et rutilants, conçus pour accueillir des groupes. Mais la collection Bétrancourt peut se visiter sur simple demande. Pour ceux qui aiment les avions, il y a à voir. Avec un passionné comme guide, ce qui donne encore plus de saveur à la visite.
http://www.lunion.presse.fr/balade/en-f ... as-son-nom