Volant a écrit:
GUIHEM a écrit:
Tout à fait, mais le "coq gaulois" est bien français...J'ai connu, il y a bien longtemps, des commandants de bord qui considéraient que l'utilisation des aérofreins en approche ou en descente, était, quelque part, un échec.
Et pourtant ce n'est pas toujours faux !
J'ai connu il y a longtemps des Commandants de bord qui disaient que dès que tu sors les AF tu jettes le pétrole par la fenêtre!
Si tu n'as pas de contrainte de Contrôle ou de trajectoire , à toi de calculer ton top descente pour arriver a l'altitude ( ou niveau ou hauteur ) et à la bonne vitesse sans sortir la ferraille !
Je me souviens d'arrivées à Nice venant de Paris ( certes le trafic n'avait rien à voir avec celui d'aujourd'hui ) ou le pied , en A300 , était de réduire la puissance en début de descente ( en général quelques nautiques après Montélimar ,selon le vent ) et de ne plus toucher les manettes jusqu'au toucher ( loupé si la renverse de vent fréquente au niveau d'Antibes te bousillait l'affaire
) On y arrivait parfois !
Bien faite , la manip te rapportait près d'une tonne de pétrole par rapport aux prévisions , mais fallait aussi l'aimable concours des contrôleurs pour " un peu " couper dans les virages si besoin !
L'utilisation des aérofreins, contrairement aux idées reçues de beaucoup de pilotes et on se demande pourquoi, n'implique pas une surconsommation sur une descente donnée. Du moins si les-dits AF ne sont pas utilisés pour passer sous un plan façonné par un CI et des contraintes donnés.
Pour une pente calculée par un CI X, si l'avion se retrouve par-dessus c'est, au choix, la "faute"
- aux conditions MTO qui modifient notre beau profil théorique à grand coup de dégueulantes ou d'ascendances,
- à un contrôleur farceur ou victime d'un système étatico-bureaucratique
- et enfin à un choix tactique personnel.
Dans le premier cas vous pourrez vous retrouver trop bas sur la moyenne, ou trop haut. Mais dans ces deux cas on doit admettre se retrouver devant une belle science des imbéciles qui le lundi fera de vous le king, le mardi un beau looser, la théorie du chaos étant encore assez mal maîtrisée... Néanmoins, et toujours pour un CI donné, se retrouver trop haut pour cause de pompes de printemps peut sans problème se résoudre à coup d'Aérofreins (d'un point de vue consommation) alors même que vous retrouver trop bas vous pompera d'office du pétrole... Pas de bol, les AF sont hors de cause dans ce cas.
Dans le deuxième cas vous n'avez pas voix au chapitre et bien malin le mathématicien qui pourra vous calculer avec certitude ce que vous auriez gagner en pétrole par vos actions au pilote automatique sur base des contraintes futures escomptées du contrôle .. Autant jouer à la loterie.
Dans le troisième cas, vous choisissez volontairement de rester légèrement au-dessus du plan du CI donné par votre chef ET au-dessus du plan réaliste élaboré par votre cerveau façonné par votre expérience. Avec toutes les complications que cela implique.On peut imaginer une pente segmentée en 6 morceaux dont 3 seulement seront volés de manière "optimale" (early descent en allemagne, et ainsi de suite).
Bref, l'utilisation des AF c'est du pipeau, à cette condition que cela soit fait dans un contexte réfléchi. Au contraire...
A titre personnel, pour un CI donné j'essaye toujours de rester un tout petit peu au-dessus de mon plan histoire "d'avoir du mou" et de garantir la conso prévue par le CI. Si j'ai besoin d'un peu d'AF pour m'aider à rattraper le plan, tant mieux dirais-je c'est le but... de sauver du carburant !