Prague (République Tchèque) - Deux pilotes se sont tués lors du crash de leur appareil au-dessus du territoire allemand alors qu'ils avaient décollé de l'aéroport international de Prague (République Tchèque) et avaient voulu expérimenter un tonneau à 27.000 pieds, de nuit, alors que leur appareil n'était pas certifié ni qu'eux-mêmes n'avaient aucune pratique de l'acrobatie aérienne.

Le BFU, l'équivalent allemand du BEA français rapporte que, dans la nuit du 14 février 2010, un Cessna 550B Citation Bravo, petit appareil d'affaires bi-réacteur, immatriculé OK-ACH, vol TIE039C, avait décollé de l'aéroport international Ruzyne de Prague à destination de l'aéroport international de Karlstad (Suède) avec les deux seuls pilotes à bord pour un vol IFR. Alors que l'appareil montait vers son altitude de croisière au FL330 (33.000 pieds) les deux pilotes ont commencé à discuter sur la possibilité de faire un tonneau avec leur appareil. Arrivé au FL260, le co-pilote, qui était aux commandes, a incliné l'appareil de 30° à gauche, avant de le faire à droite de 20° pour tester les réactions de l'avion. Au FL270, le commandant de bord a demandé si l'altitude était suffisante pour le tonneau, ce à quoi le pilote a répondu par l'affirmative.



Ils ont alors fait un palier au FL270 puis ont cabré le nez à 14° et entamé quelques secondes plus tard un tonneau avec passage dos par la droite. L'appareil est resté sur le dos durant cinq secondes. Quatre secondes plus tard, l'avion revenait sur le ventre avant de changer de cap et de piquer à 85°, passant d'une vitesse de 240 nœuds à 380 nœuds durant la chute. Les pilotes n'ont pu la récupérer et se sont écrasés dans une forêt allemande. Le BFU a conclu que l'avion n'était pas certifié pour les acrobaties aériennes, que les pilotes n'avaient aucune notion d'acrobaties ni n'étaient entrainés pour les réaliser et que le fait que le tonneau avait été fait de nuit avait de surcroit empêché qu'ils puissent se servir de références visuelles au sol pour contrôler le tonneau et ensuite récupérer l'avion alors qu'il s'était mis en piqué. Le fait que les deux pilotes étaient également de bons amis avait été un facteur aggravant pour cet accident.

Effectivement , 2 amis ensemble dans un cockpit, c'est ce qu'en CRM , on appelle un "cockpit particulier". Méfiance ..

Si un des 2 est une femme , en l'occurence le CPT , et que le FO n'a pu devenir pilote de chasse comme il le souhaitait , on avait cette nuit là , un cocktail qui demandait encore plus de rigueur .

Ils ne l'ont pas eue .

Cela me rappelle un accident d'un Beech 99, les 2 pilotes s’ennuyait et pour tuer l’ennui, il avait fait un tonneau qui s'était mal terminé.
Comme quoi, certaines leçons ne servent à rien

Comme quoi même des pilotes peuvent se comporter comme des c.... Les tests d'inclinaison préalables montrent en plus qu'ils avaient conscience du risque. D'ailleurs comment a-t-on ces détails? Enregistreurs de vol sur ce type d'avion? Reconstitution de la trajectoire à partir des suivis radars? (mais peut-elle permettre de voir ces inclinaisons avant le tonneau, encore moins la nature des conversations entre les deux pilotes)

Bon, quelque part "heureusement", ils étaient seuls à bord (pas de passager). Ce qui doit d'ailleurs ajouter au caractère "particulier" du cockpit.

Mais je pense à leur famille et à leurs proches.

14° pour initier la barrique !!! Même pas la maquette de montée après décollage ...

Le drame n'est pas tant de faire une barrique, mais de tenter une figure manifestement sans aucune connaissance de la manœuvre, dans un environnement nocturne, sous plan de vol IFR...

Après le type d'avion importe peu. Ça passe avec tout, y compris en Boeing.

http://youtu.be/-KNbKFMBsQE

bien entendu, sauf si les moteurs se taisent...
tres peu de moteurs peuvent passer sur le dos, y compris sur boeing....
on a bien du vous l expliquer sur le premier vol en cap10.....
n essayez meme pas , si non, on est mort a chaque fois....

Puisqu'on parle de barrique... Dans la famille Boeing, je demande le 707!
Désolé, c'est en grand breton mais comme le gus qui cause... Il connait...



Et le "mode d'emploi" pour essayer de faire en sorte que l'avion reste toujours en "G positif".
Ce qui est le cas quand c'est bien fait! Pour tous les avions...

d) Le tonneau barriqué :

Le tonneau barriqué conserve le vol positif dans sa rotation autour d'un axe.

Par exemple, pour un tonneau barriqué à gauche, prendre un repère devant soi (sur un nuage ou dans le ciel bleu) et essayer de tourner autour, la vitesse d'entrée doit être au moins de 210 km/h. On lève le nez de l'avion à 30°, ordre aux ailerons à gauche de façon progressive pour arriver presque au maximum des débattements. Passage sur la tranche, on met du pied dans le ciel (à droite) pour éviter de faire tomber le nez de l'avion. On continue de tourner, et passage progressif sur le dos. Légère poussée sur le manche, les pieds reviennent au neutre. On se retrouve à nouveau sur la tranche, à nouveau du pied dans le ciel (à gauche cette fois), on retire légèrement le manche à soi, et les pieds reviennent au neutre.



Ainsi, dans le tonneau de voltige, l'avion part directement du vol en palier en vitesse de croisière, et la rotation s'effectue dans un cercle au cours duquel l'assiette dos et l'attaque oblique s'intègrent dans chaque demi-tonneau.

Pour exécuter un tonneau, il faut :

- Choisir un repère sur l'horizon et agir sur le gauchissement.

- A 45° d'inclinaison, pied contraire.

- Profondeur au neutre au passage sur la tranche et pied dans le ciel.

- Puis manche vers l'avant au fur et à mesure que l'avion passe dos, relâcher l'action sur le palonnier.

- Au passage à inclinaison nulle, l'avion se trouve en assiette dos : la pression du pied cesse mais le manche doit être poussé pour commencer à excentrer l'axe avion.

- Ensuite pied contraire jusqu'à 45° d'inclinaison dos, puis changement de pied.

- A nouveau passage sur la tranche, la profondeur revient au neutre, le palonnier dans le ciel, l'attaque oblique est résorbée.

- Avec la diminution d'inclinaison en vol ventre, la profondeur revient vers l'arrière pour contrôler la pente.

- Puis pied au neutre avec les ailerons effacés à inclinaison nulle en assiette en palier.

http://home.nordnet.fr/dmorieux/voltige0003.htm#S7

Sur une barrique, tu ne restes pas sur le dos et tu es en G positif tout le temps, donc pas de problème d'extinction réacteur. Tu serais surpris comme ça passe bien avec beaucoup d'avions ....

Mais 30° mini, gros badin pour débuter et ne pas oublier au minimum de relâcher le manche quand on est tête en bas comme le dit bougainville

Bref, ça ne s'improvise pas et ça ne s'apprend pas dans un cursus "normal". Et si on veut jouer, il y a les séances de simu qui parfois, lorsqu'il reste du temps, permettent de se détendre