wisethai a écrit:
On peut pas dire que cette atterrissage soit à la gloire des pilotes de lignes. Des "pousses manettes" dites-on. Tout ca avec 3 ou 4 pilotes ou instructeurs à bord, par beau temps, de jour et sans panne. J'invite tous les pilotes a faire du planeur: ici pas d'automanette ou ILS, que du pilotage, un seul essai. Gérer sa vitesse, son plan, et ses AF, son incidence et son arrondi. La base du pilotage ce que de nos jour beaucoup pensent savoir derrière leurs automatismes avec leurs galons. J'en aurai dit autant pour le vol AF447. Parce que le métier de pilote c'est bien piloter.
Sauf que aujourd'hui, pour cause de sécurité et de sureté aérienne, on réduit de plus en plus les pilotes à n'être que de simples exécutants de check-list. Ils ont de moins en moins la possibilité d'être de véritable pilotes, et ceux qui le sont encore de nos jours, sont des pilotes qui, dans leur temps libre, assied leur postérieur dans un petit coucou et partent faire du VFR.
Or, aujourd'hui, de plus en plus d'aéroport interdisent aux pilotes, en bonne conditions météorologiques, d'atterrir en manuel sur leur piste, pour cause de sureté. Les avions sont de plus en plus automatisé, pour cause de sécurité. Les pilotes passent de moins en moins de temps en simulateur, et lorsqu'ils y sont, c'est pour réviser des pages et des pages de C/L, qu'ils apprennent par coeur, et doivent restituer des procédures de pousses-boutons et pousses-manettes.
Si on en arrive à avoir des accidents comme celui de SFO, c'est par un concours de circonstances ou un Instructeur était à cette place pour la première fois; ou le commandant de bord revêtait cette mission pour la première fois. Car le copilote effectuait l'un de ses premiers vol commercial. Tout cela car les compagnies aériennes veulent des pilotes qui connaissent non plus leur appareil par coeur, mais les check-list.
Si on arrive à ramener au sol un A380 dont un moteur a explosé, et qui a perdu plus de 70% de sa manoeuvrabilité et sa puissance, c'est parce que le commandant de bord était un pilote de la RAAF, et affûtait encore ses reflexes au pilotage manuel dès qu'il le pouvait.
Tant que, pour cause de sécurité et sureté, on voudra abolir le facteur humain pour le remplacer par des algorithmes, on aura des crashs qui auront pour cause l’inexpérience du facteur humain. Et plus on aura ce type de crash, plus on voudra abolir le facteur humain. Surtout lorsqu'il coûte de l'argent.