jplandez a écrit:
Ca ressemble à la préparation à un jet de l'éponge....
jplandez a écrit:
Il me semble quand même qu'il y'a un ton relativement pessimiste...
Angus Houston a toujours usé d'un vocabulaire prudent et mesuré lors des précédentes conférences de presse. Il a souvent dit qu'il était confiant ou optimiste, mais en ajoutant toujours plus loin que rien n'était gagné, et que cela pourrait demander beaucoup de temps.
Et puis abandonner aussi rapidement n'est pas dans le tempérament australien. Les valeurs de courage, de ténacité et de persévérance ne se rencontrent pas seulement dans leurs équipes sportives.
Pour illustrer leur détermination intacte, voici quelques extraits de la conférence de presse du 28 avril avec Tony Abbot et Angus Houston, extraits qui ont les qualités et les défauts d'un florilège.
Conférence de Tony Abbot :Je dois maintenant vous dire qu'il est hautement improbable, à ce stade, que nous trouvions en surface des débris de l'avion. Au bout de 52 jours, la plupart des matériaux se gorgent d'eau et coulent. De plus, à cause des distances, tous les appareils opéraient à la limite de la sécurité et du raisonnable. C'est pourquoi nous entamons une nouvelle phase de recherche, en nous concentrant sur le fond marin, mais sur une plus grande zone.
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Le Bluefin-21 va poursuivre ses opérations. Mais ce que nous allons faire c'est nous tourner vers une recherche sous-marine renforcée, impliquant différentes technologies, en particulier en remorquant un sonar à balayage latéral spécialisé, explorant le fond marin à la recherche de l'épave.
Le gouvernement australien, en concertation avec le gouvernement malaisien, désire engager une ou plusieurs compagnies commerciales pour entreprendre ce travail sous contrat avec le gouvernement australien. Nous continuerons à travailler étroitement avec la Malaisie et la Chine en prenant en mains cette opération.
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Cela pourra nous prendre quelques semaines pour mettre en place ces nouvelles dispositions contractuelles d'intensification de la recherche sous-marine, et durant cette période une flotte de navires spécialisés venant d'Australie, de Malaisie et de Chine poursuivront les opérations maritimes, afin de maintenir la continuité et de conserver l'élan.
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Depuis le début, j'ai souligné que nous devons faire tout ce qui nous est raisonnablement possible de faire pour éclaircir ce mystère, nous le devons aux familles de tous ceux qui étaient à bord, nous le devons plus généralement à tous ceux qui voyagent, et je veux qu'ils et elles le sachent. Je veux que le monde entier sache que l'Australie ne fuira pas ses responsabilités dans ce domaine. Nous ferons tout ce qui est humainement possible, tout ce qui est raisonnablement possible pour résoudre ce mystère. Nous ne laisserons pas les gens tomber. Et comme la recherche entre dans une nouvelle phase prochainement, ce n'est certainement pas la fin.
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Parmi les réponses aux questions :
Tony Abbott: Ce que je veux dire est que je ne suis pas ici pour m'excuser d'avoir échoué. Je suis ici pour entreprendre tout ce qui est raisonnablement possible de faire pour réussir. Et le succès passera obligatoirement par la connaissance parfaite de l'emplacement de cet avion.
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Tony Abbott: Je pense qu'un avion ne peut totalement disparaître. Il doit être quelque part, et nous allons faire tout ce qui est raisonnable de faire, en allant même jusqu'à mener une recherche sous-marine intensive, avec tout ce que l'ingénuité humaine sait réaliser, sur quelque 60 000 km carrés de fond marin. Nous allons faire cela parce que nous ne voulons pas que cet écrasant nuage d'incertitude continue de peser sur ces familles et sur tous ceux qui voyagent.
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Angus Houston: … Aussi nous allons continuer la recherche, et je pense que c'est très faisable. Cela prendra du temps, et je vous inviterais à jeter un œil sur la recherche française de leur vol 447. Cela leur a pris deux ans, et l'avion n'était qu'à 6,5 milles nautiques de sa dernière position connue. Aussi nous avons devant nous une tâche très stimulante, comme l'a dit le Premier Ministre, probablement la tâche la plus difficile en termes de recherche mise sur pied pour retrouver un avion disparu.