jplandez a écrit:
Ce que j'aimerais savoir, c'est comment est déterminé le delta T (temps aller retour du message.. il doit forcément dépendre du traitement fait par le récepteur avion (c'est le satellite qui émet, l'avion renvoie). et surtout quelle incertitude il y'a a (le temps de traitement du récepteur de bord, lié forcément a la precision de son horloge).
Pareil pour le shift doppler. C'est le satellite qui émet. le récepteur répond en corrigeant sa fréquence de réemission, par rapport à une fréquence théorique (précision de l'emetteur du satellite) ... Tout ca est quand même lié à la précision des quartz qui pilotent les synthétiseurs.. Ca faut beaucoup d'erreurs possibles... (la précision du quartz est données en ppm(pour ma part, dans mon système radio, je dois rester a 10ppm, ente -40 et 85°C , mais ils font surement mieux dans le spatial.).
Compte tenu de la vitesse de la lumière, et des vitesses relatives avion/satellile, ca doit pas faire beaucoup de shift.(en hertz).
Probabilté de se gourrer = non négligeable.
Bonjour,
Pour ce qui est de la distance, sa détermination peut avoir deux origines :
- la puissance du signal reçu (qui conduit à une estimation probablement très large),
- à partir du temps mis pour l'aller-retour : calculée à partir de votre "delta T" et de la vitesse de la lumière ("c"), la précision maximale est, avec une porteuse ~1.6GHz ("F1"), de l'ordre du décimètre (c/F1). Mais, pour une étude après coup, elle doit être calculée avec les enregistrements disponibles qui ne sont très vraisemblablement pas le signal lui-même mais des données "numériques". Le "delta T" sera donc calculé en faisant la différence entre la donnée temporelle attachée à la réponse et la donnée temporelle attachée à l'émission du "ping" du satellite. La précision dépend donc de ... la précision de la datation des signaux. Je ne crois pas qu'elle ait été publiée et je n'ai pas eu le courage de fouiller dans ce qui est dispo sur Internet (Inmarsat, brevets, site de "radio-amateurs et autres passionnés par les satellites
(dont certain sont très pointus : un bon exemple provient des "gens" qui calculent les "flares" des satellites Irridium (il s'agit de déterminer là où le reflet du soleil dans les panneaux solaires sont visibles de la surface de la Terre, sachant que les satellites tournent sur eux-mêmes ! ). De quoi "impressionner la galerie" en disant :"tiens, dans trois minutes, il va apparaître une nouvelle étoile dans ce coin du ciel..." (exemple pour Toulouse en heure légale : http://www.heavens-above.com/IridiumFla ... 155&tz=CET ).Avec un horodatage à la microseconde, l'incertitude serait de 2 x (300000/1000000) = 600 mètres (A-R, donc 300 mètres sur la distance de l'avion). Mais il faut ajouter, comme vous le remarquez, l'incertitude sur le temps de traitement du signal entre la réception et l'émission. Il a pu être déduit des premiers "handshakes" quand la position de l'avion était connue. Pour les suivants, le traitement étant différent a pu conduire à des temps de traitement eux-mêmes différents : on peut faire confiance à Inmarsat de parfaitement connaître le matériel et d'avoir apporté les corrections convenables.
Le satellite se déplaçant, l'incertitude sur sa position se répercute sur celle de l'avion. Je pense que c'est marginal, les caractéristiques de l'orbite étant très bien connues "publiquement" et sans doute encore mieux chez Inmarsat.
Pour ce qui est des calculs à partir de l'influence de l'effet Doppler, c'est une autre histoire. Si c'était un effet "brut" sur la porteuse, l'ordre de grandeur du décalage de fréquence serait de l'ordre de 0 (avion se déplaçant parallèlement au satellite et à la même vitesse) à quelque chose comme 2000Hz (vitesse maxi du satellite ~350km/h et vitesse maxi de l'avion ~950km/h soit un différentiel maxi de 1300km/h appliqué à la fréquence 1.6GHz, le calcul approximatif étant F x delta V/c).
Malheureusement, le système compense l'effet Doppler dû aux déplacements :
- du satellite par rapport à la station terrestre,
- en partie du satellite par rapport à l'avion (le "en partie" n'étant ni clair ni publié, mais voir, entre autres, le brevet déjà indiqué :
https://www.google.com/patents/US6008758). C'est grâce à ce "en partie" que des calculs ont pu être faits.
Cordialement,
PL