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Jeu 05 Mar 2015 20:11

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Jeu 05 Mar 2015 20:11 
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Inscription: Lun 29 Déc 2014 14:32
Bon moi j'ai regardé le reportage du mystère du vol MH370 sur National Geographic (Air Crash) bien us professionnel diffusé le même jour que le reportage de W9.
J'ai une question. Est ce que le pilote automatique peut faire dévier 3 fois un avion ( ce qu'il s'est passé) et viré à droite/gauche quelque temps?


  
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Jeu 05 Mar 2015 20:40

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Jeu 05 Mar 2015 20:40 
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Amiral de l'Air
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Inscription: Sam 29 Juin 2013 16:16
Localisation: Proche LFDH
jplandez a écrit:
Je crois pas aux mangoustans, ni aux battreries des appareils électroniques qui auraient "explosé". Elle ne sont dangereuses que empaquettées ensemble, si elles sont mal emballées et se mettent en court jus.
Je reste sur mon idée d'un déroutement de pieds nickelés qui a mal tourné.
La perte de comms juste au franchissement de la zone de contrôle et au début de la croisière ne me semble pas due au hasard. C'est peut être la seule chose que les pieds nickelés étaient capables de faire...

Ils étaient trois. Voila la photo, au passage du portique à l'embarquement.

image

:arrow: :hand:

_________________
"Aéronauticalement"
« Anything that can go wrong, will go wrong » Edward Murphy Jr.


  
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Jeu 05 Mar 2015 21:50

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Jeu 05 Mar 2015 21:50 
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Principicule de Taxiway
Principicule de Taxiway

Inscription: Mer 19 Mar 2014 00:52
Voici une information choquante que je n’ai vu nulle part, quand j’ai tracé la ligne rouge après avoir relu le Paris Match:
Image

AVEZ VOUS REMARQUé ?!
Entre la disparition des radars militaires a 2:15 AM au dernier point connu (IGREX waypoint). L’avion a DE SUITE birfurqué si on valide les témoignages des maldives sur la verticale du satelite INMARSAT et qu’y a -t-il sur la trajectoire ??? Kudahuvadhoo bien sur !

Manque de bol pour les salopards qui ont fait cela, il y a eu des gens attentifs sur l’ile de Kudahuvadhoo.
Dans le cas ou l’hypothèse Diego Garcia est la bonne, les assassins avaient connaissance du « problème inmarsat »
Quelqu’un au moins connaissait la problématique et cela m’étonnerait que les pilotes, un feu, un terroriste explique cette trajectoire.
Des gens connaissant bien le fonctionnent d’inmarsat il y en a pas des masses. Chez inmarsat mais aussi les agences de renseignement d’une poignée de pays ou leur taupes chez inmarsat.
Donc le vol a fait un « TOUT DROIT » sur le satellite est une preuve convaincante que cette hypothèse est une piste sérieuse !
Maintenant pourquoi viser le satellite jusqu’a un certain point:Kudahuvadhoo ? Qui aurait l’explication de l’utilité de la chose ?

Marc Dugain qui était interviewé sur Paris Match et à la radio et que beaucoups critiquent avec bassesse parce qu’ils n’ont rien à dire d’interessant si ce n’est comme d’habitude attaquer la personne dans ses activités annexes, est allé enquêter sur place.
Les témoins ont déclaré « s’offusquer que le ministre des Transports malaisien ait été jusqu’a dénier leur parole. ».
L’avion a fait un virage au-dessus de l’ile pour s’aligner sur le sud-sud-est, signe que quelqu’un le pilotait, de l’intérieur ou de l’extérieur. 
Un pêcheur d’une cinquantaine d’année parmi les témoins qui se trouvait dans l’eau jusqu’a la taille: « J’ai vu un avion énorme nous survoler à basse altitude. Il faisait beaucoup de bruit. Il a fait un virage au sud-sud-est et il a continué à la même altitude. J’ai vu des stries rouges et bleues sur une couleur blanche ». aucun des témoins ne savait alors qu’un avion avait disparu. Leurs récits ont été recueillis par la police puis l’armée des Maldives, sans suite. L’armée leur a d’ailleurs demandé de ne pas nous parler, mais les habitants de l’île, à quatre heure de la capitale par bateau rapide, n’en ont pas moins continué à témoigner de façon désintéressée.

Pour résumer:

Le dernier point connu de vol, les témoignages des Maldives, et la verticale du satellite inmarsat trace une trajectoire rectiligne parfaite au niveau de la mer. TROUBLANT n’est pas ?

L’arc de cercle du signal inmarsat se termine coté pole sud sur une trajectoire rectiligne parfaite au niveau de la mer entre la verticale d’inmarsat et la base de diego Garcia. TROUBLANT n’est pas ?
Image

Donc on peut conclure une chose, l’interprétation des donnéees inmarsat qui nous a été donné est un enfumage, quelqu’un brouille les pistes.
Autre question combien faut-il de carburant pour faire ce vol de quasi 3000 miles nautiques vers Diego Garcia ? Peut-on tricher sur l'emport du carburant déclaré ? En supposant que ce vol était prémédité.


Modifié en dernier par magma13 le Jeu 05 Mar 2015 22:55, modifié 1 fois.

  
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Jeu 05 Mar 2015 22:09

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Jeu 05 Mar 2015 22:09 
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Inscription: Mer 26 Mar 2014 19:39
un article du Monde datant d'aujourd'hui, que je recopie intégralement ici :

Un an après, l’improbable disparition du MH370
LE MONDE | 05.03.2015 à 07h51 • Mis à jour le 05.03.2015 à 09h10 | Par Florence de Changy (Kuala Lumpur, envoyée spéciale)
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... Gfj0gjj.99

Les trois jeunes femmes qui se retrouvent sur les banquettes en Skaï d’un restaurant mexicain de Bangsar Village, banlieue résidentielle de Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie, se connaissent depuis bientôt un an. Elles se saluent comme de bonnes amies mais ont du mal à sourire. Rien dans la vie ne les aurait réunies si le Boeing 777 de la Malaysia Airlines (MAS) reliant Kuala Lumpur à Pékin ne s’était volatilisé, le samedi 8 mars 2014, emportant dans son mystère les 227 passagers et les 12 membres d’équipage.

Parmi les disparus du vol MH370 se trouvait donc la mère de Grace Subathira, jeune avocate malaisienne, qui rejoignait son mari en poste à Pékin. Le mari de Yuen Ying, un ingénieur qui travaillait pour la société américaine d’aérospatiale Freescale (dont vingt employés se trouvaient à bord) et qui comptait visiter Pékin avec ses collègues, avant de commencer une formation professionnelle le lundi. Quant au mari chinois de Kelly Wen Yan, qui faisait de la prospection immobilière en Malaisie, il rentrait chez lui pour le week-end, comme d’habitude, pour retrouver sa femme et sa fille de 3 ans.

Constamment au bord des larmes, Kelly Wen Yan est, comme les autres, outrée de la dernière gaffe de la compagnie Malaysia Airlines. Le 29 janvier, les familles ont été soudain sommées de « regarder la télévision ». De quoi réveiller les espoirs les plus fous et les pires angoisses. Savoir, simplement savoir, est désormais l’unique aspiration des familles. Il s’agissait d’apprendre que la disparition du MH370 était maintenant devenue un « accident ». « Quand ils ont vu que des familles allaient participer à la conférence de presse, ils ont tout annulé. C’est pourtant nous qui aurions dû être prévenus les premiers ! », s’insurgent les jeunes femmes. « Le pire, c’est qu’ils affirment que la disparition est un “accident” sans le moindre nouvel indice pour le justifier. Ils n’ont qu’une hâte, ranger le dossier », ajoute Grace Subathira.

Colère des proches

Ce soir de mi-février, les trois jeunes femmes tentent de coordonner l’accueil des familles chinoises. Car, en Chine aussi, cette annonce a ranimé la colère des proches, aussi mal traités qu’en Malaisie. Parmi les 227 passagers du Boeing, 152 étaient chinois. Le centre de soutien aux familles mis en place près de l’aéroport est inaccessible par transport public. Les familles chinoises ont interdiction de parler aux médias étrangers et sont ouvertement encouragées à porter plainte contre Malaysia Airlines. Des avocats internationaux ont même été mis gratuitement à leur disposition à cet effet.

Pour le moment, la plupart n’ont que faire d’une compensation, aussi importante soit-elle. « Avec tous les Boeing que la Chine achète, le gouvernement aurait de quoi exiger une enquête digne de ce nom, pourquoi ne disent-ils rien et nous demandent-ils en plus de nous taire ? », s’insurge l’un d’eux, sous couvert d’anonymat. Une vingtaine de parents des disparus a donc décidé de venir à Kuala Lumpur pour exprimer à Malaysia Airlines leur immense frustration. Chacun caresse, encore et toujours, l’espoir d’apprendre quelque chose… Le groupe campe finalement à même le sol devant les bureaux de MAS la nuit de leur arrivée. Une entrevue a lieu le vendredi 13 février avec MAS qui n’a rien à ajouter.

Le vendredi 30 janvier, Kelly Wen Yan avait obtenu un rendez-vous avec l’actuel ministre du transport malaisien, Liow Tiong Lai. Il avait promis de lui faire parvenir le lundi suivant l’intégralité des données brutes de la société britannique de satellites, Inmarsat. Les familles aimeraient faire expertiser indépendamment ces informations sur lesquelles repose toute l’explication du crash au beau milieu des mers du Sud. Elle s’est fait signifier, mi février, que ces documents ne lui seraient jamais remis.

Savants calculs

Quelles informations « sensibles » seraient enfouies dans ces données satellite et pourquoi celles livrées fin mai 2014 par la Malaisie sous la pression des médias n’étaient-elles pas complètes ? Alors que le tableau d’Inmarsat entraperçu à la télévision comportait 28 colonnes de chiffres, celui finalement rendu public par la Malaisie n’en compte que 9. « S’il n’y avait rien d’intéressant dans les autres colonnes, pourquoi ne pas nous les montrer ? », s’interroge Duncan Steel, astrophysicien britannique membre de The Independent Group. Ce groupe d’experts bénévoles et passionnés tente de faire parler ces données plus sibyllines que des hiéroglyphes. Il s’agit pour eux de soulager les familles mais aussi de résoudre « le plus grand mystère de l’histoire de l’aviation ».

Ils corrigent, voire reprennent à zéro les analyses d’Inmarsat. Personne n’arrive exactement aux mêmes résultats en fonction des hypothèses et des paramètres liés à la propagation de ces ondes électromagnétiques, entre l’avion qui se déplace à des vitesses et altitudes estimées, le satellite qui oscille sur son orbite à quelque 36 000 kilomètres de la Terre, et la base terrestre située à Perth, en Australie. D’autant que le satellite 3F1 par lequel est passé le signal est à la limite de son cycle de vie et à court de fioul. Son oscillation normale est amplifiée et mal contrôlée…

Depuis l’annonce « finale » du 24 mars 2014 par le premier ministre malaisien, Najib Razak, selon laquelle l’avion s’était abîmé « au-delà du doute raisonnable » au beau milieu de l’océan Indien, les familles sont censées accepter que leurs proches soient déclarés perdus à jamais sur la simple foi de savants calculs mathématiques, quasi invérifiables, sans que rien de tangible, lambeau de siège ou morceau de carlingue, n’ait apporté un semblant de preuve à cette thèse.

« Absence de preuves »

Beaucoup aimeraient croire ce scénario pour tourner la page. Mais il faudrait leur fournir un peu plus qu’une déclaration du premier ministre malaisien. Quand le vol Rio-Paris AF 447 et ses 228 passagers ont sombré dans l’océan Atlantique le 1er juin 2009, il a fallu attendre cinq jours pour localiser les premiers débris malgré un positionnement Acars (système de communication et de transmission de l’avion) précis à cinq minutes près. Mais en quelques semaines, 640 morceaux de débris et 50 corps avaient été retrouvés en surface. Il fallut ensuite deux ans pour localiser la carlingue de l’Airbus d’Air France, par 3 950 mètres de fond, et remonter 104 autres corps.

Une grande partie des matériaux de fabrication d’un avion sont conçus pour flotter, à commencer par les sièges. Au mois d’octobre 2014, une vaste campagne de nettoyage de certaines plages de la côte ouest australienne n’a rien donné. Le scénario d’un kiss landing, où le Boeing aurait amerri en douceur et aurait coulé d’un bloc est jugé improbable. « L’absence de preuves n’est pas la preuve d’absence », se répètent les chercheurs bénévoles.

Le 8 mars 2014, le vol Kuala Lumpur-Pékin décolle à 0 h 41, comme tous les jours. Après quarante minutes de vol, l’avion s’apprête à quitter l’espace aérien malaisien pour pénétrer dans le ciel vietnamien. « All right, good night, Malaysia 370 », sont les derniers mots émis du cockpit à 01 h 21. C’est le jeune copilote qui parle. La voix, détendue, n’a rien de suspect. La procédure voudrait alors que, dans les secondes qui suivent, l’avion se manifeste aux autorités vietnamiennes par un message du type « Ici MH370, bonjour Ho Chi Minh ». Mais cet appel du MH370 ne vient pas.

La piste du pilote

En revanche, le transpondeur (principal moyen de communication) est éteint 90 secondes après le dernier échange. C’est ensuite le système Acars d’envoi automatique d’informations techniques qui est éteint. Cette procédure n’est même pas enseignée aux pilotes tant elle défie l’entendement. « Il suffit en fait de décliquer les trois modes d’émissions sur le trackpad. Mais personne ne comprend pourquoi il y a moyen de l’éteindre, cela semble injustifiable », nous affirme un pilote de Boeing 777, qui, comme beaucoup, a regardé comment faire depuis. Ces deux gestes à eux seuls (la mise hors de fonction du transpondeur puis du système Acars) éliminent les scénarios de la défaillance technique, du suicide du pilote ou d’une explosion en vol. Ils signent, au contraire, une prise de contrôle de l’appareil avec volonté délibérée de le faire « disparaître ».

Qui est alors aux commandes ? C’est l’une des clés du mystère. « Cet avion est resté sous contrôle jusqu’à la dernière minute », affirme Tim Clark, le patron d’Emirates Airlines, la compagnie aérienne avec la plus large flotte de Boeing 777 au monde. Il est la voix la plus autorisée à dénoncer le manque flagrant de transparence dans cette affaire. Contrairement à ce qui a été écrit, pendant les premières semaines, dans la presse malaisienne et anglo-saxonne au sujet du pilote, tentant de lui faire porter la responsabilité de l’événement, rien ne permet de l’accuser.

L’homme n’a rien d’un fanatique. Zaharie Ahmad Shah, 53 ans, 18 000 heures de vol, n’a aucun des problèmes conjugaux qu’on lui a prêtés. Il n’est pas passé, le jour même du vol, au procès d’Anwar Ibrahim, leader de l’opposition dont il est, certes, sympathisant et lointain parent. Rien n’indique qu’il aurait demandé à être affecté sur ce trajet. Quant à son simulateur de vol qui a beaucoup fait parler de lui, son beau-frère a affirmé dans une interview télévisée qu’il était en panne depuis un an. Selon des fuites de la police malaisienne, le FBI, qui en a pris possession, y aurait trouvé des « données effacées récemment » et des pistes d’atterrissage exotiques et suspectes, dont celle de la très stratégique base militaire américaine sur l’île de Diego Garcia, au cœur de l’océan Indien. Quant au jeune copilote, Fariq Abdul Hamid, 27 ans, 2 760 heures de vol, il ne présente, semble-t-il, rien de suspect, même s’il a clairement bafoué les règles de sécurité en 2011 en invitant deux jeunes Sud-Africaines dans le cockpit pendant un vol Phuket-Kuala Lumpur.

Cockpit désactivé

Un autre scénario croît en popularité dans les cercles sérieux qui travaillent sur cette énigme. Depuis les attentats du 11-Septembre, les cockpits sont sécurisés. Mais, aussi ahurissant que cela puisse sembler, le compartiment électrique et électronique (« EE bay »), cerveau de l’avion situé en dessous de la cabine de première classe, est en « accès libre » à qui en connaît l’emplacement. La vidéo d’un pilote de la compagnie aérienne Varig montrant l’accès au système central d’un 777 (soulever la moquette et lever la trappe) a semé l’effroi parmi les pilotes. Si un équipage pirate prend ainsi la main sur toutes les commandes de l’avion, le cockpit est de facto désactivé, et l’équipage légitime ne peut plus faire quoi que ce soit. Pas même donner l’alerte, puisque le transpondeur a été éteint, « d’en bas ».

Troisième option discutée : la prise de contrôle à distance. Boeing a en effet déposé en 2006 la technologie nécessaire pour y parvenir. Mais on ne sait ni quels avions en auraient été équipés ni surtout qui l’utiliserait : Boeing ? La compagnie aérienne ? Et, le cas échéant, à quelles fins ?

Alors que l’on ne sait plus rien de ce qui se passe à bord du MH370 à partir du « Good night », à terre, en revanche, c’est le début de longues heures d’un cafouillage tragique. Le logbook (« journal de bord ») des échanges entre les tours de contrôle de Kuala Lumpur et d’Hô Chi Minh-Ville documente une imposante série de ratés. Hô Chi Minh-Ville attend dix-neuf minutes pour alerter Kuala Lumpur sur l’étrange silence du MH370. Les experts estiment qu’il aurait fallu réagir en trois ou quatre minutes, au plus.

Hô Chi Minh-Ville n’indique qu’à 1 h 46 à Kuala Lumpur que l’avion a disparu des écrans radar civils, juste après avoir passé la balise « Bitod ». Les routes aériennes sont couvertes de balises, nommées pour faciliter leur identification. A 2 h 03, après plusieurs échanges vains entre les contrôleurs des deux pays, la tour de Kuala Lumpur informe ses interlocuteurs vietnamiens que le centre des opérations de Malaysia Airlines a localisé l’avion… au Cambodge. Bonne nouvelle, bizarre tout de même. Hô Chi Minh-Ville demande des précisions. Une demi-heure plus tard, il est 2 h 37, le centre des opérations transmet les coordonnées de la localisation supposée de l’avion à Hô Chi Minh-Ville, qui doute encore.

Tours de contrôles perplexes

Un appel par satellite tenté à 2 h 39 n’aboutit pas. Près d’une heure plus tard, le centre des opérations de Malaysia Airlines corrige son message : la position donnée au-dessus du Cambodge était fondée sur une « projection », qui ne permettait pas de localiser l’avion. Autrement dit, ils n’ont, eux non plus, aucune idée de l’endroit où se trouve le MH370… Cela fait donc déjà deux heures et dix minutes que l’avion a bel et bien disparu entre deux tours de contrôle hésitantes et perplexes. Hô Chi Minh-Ville tente de contacter Haïnan et Hongkong au cas où ils aient vu passer l’avion perdu…

Il faudra attendre encore deux heures, 5 h 30, pour que l’alerte soit lancée. Et à 7 h 24, une heure après l’heure prévue de l’atterrissage à Pékin, MAS publie un communiqué annonçant la « perte de contact avec MH370 ». On apprendra seize jours plus tard qu’à 2 h 22, l’avion est en fait au nord-est de Sumatra. Il a dévié de sa route de 160 degrés vers l’ouest.

Des semaines plus tard, le ministre malaisien de la défense et des transports, Hishammuddin Hussein, admet enfin clairement que l’aviation civile a prévenu l’armée dans la nuit du 7 au 8 mars et que les radars militaires malaisiens ont vu l’avion faire un quasi demi-tour gauche, survoler la péninsule malaisienne d’est en ouest pendant quarante minutes, passer à la verticale de la base aérienne militaire de Butterworth, sur la côte ouest de la Malaisie, avant de prendre le large vers un nouveau cap. Les radars ont tout vu, mais personne ne regardait les radars…

Aucune image de ces radars malaisiens n’a à ce jour été rendue publique. Le ministre s’est justifié ainsi de son inaction : « C’était un avion commercial, de chez nous, sur notre territoire, nous ne sommes en guerre avec personne… que voulez-vous faire ? » Et d’ajouter : « Le descendre ? Les Américains auraient sans doute fait cela… » En fait, les procédures d’urgence exigent d’envoyer des avions de chasse à proximité de l’appareil et, dans certains cas, de le forcer à atterrir. Encore faut-il en avoir la volonté politique. En 2003, l’Indonésie avait envoyé des F16 « raccompagner » cinq F-18 Hornets américains qui avaient violé son espace aérien. Mais la Malaisie a laissé passer un Boeing 777 qui ne communiquait plus avec le contrôle aérien et qui survolait le pays à contresens de sa route.

« Diversion »

La Malaisie n’a pas non plus expliqué pourquoi, alors que l’avion a quitté son territoire par l’ouest, elle a lancé des recherches de grande envergure à l’est, en mer de Chine du Sud, sollicitant notamment l’aide de la Chine, du Vietnam et de la Thaïlande. « S’ils avaient voulu faire diversion pour laisser le temps à cet avion de faire ce qu’il avait à faire, ils n’auraient pas pu s’y prendre autrement ! », estime l’Australien Ethan Hunt, membre du comité des familles qui a lancé une campagne de collecte de fonds appelée « Reward MH370 » afin de financer une enquête privée.

Au cœur de la nuit du 8 mars, le MH370 n’est plus repérable par aucun radar civil. Duncan Steel a reconstitué la carte de treize radars militaires susceptibles d’avoir vu le Boeing dans une région stratégique : le détroit de Malacca est l’un des axes maritimes les plus denses de la planète. Les États-Unis ont une présence navale et aérienne quasi permanente à Singapour. Après être sorti de la couverture radar de la Malaisie, le MH370 est encore dans la zone d’au moins deux radars indonésiens et d’un radar thaïlandais. Une seule image, de Thaïlande, a été montrée aux familles chinoises le 24 mars 2014, à Pékin. « Toutes les annotations ajoutées par la Malaisie sur l’image radar montrée ce jour-là étaient fausses et comme le projecteur était mal réglé, il manque aussi une partie de l’image », regrette Duncan Steel.

Peu après ce dernier point radar, à 2 h 22, au nord-est de l’Indonésie, l’avion met le cap sur son destin. Si un radar malaisien, indonésien, thaïlandais, voire singapourien, fonctionnait dans la région à cette heure-là, il a des informations sur la direction prise par le MH370. Au sud de Java, l’Australie a des radars sur les îles Cocos et Christmas. Le mutisme des radars de la région est d’autant plus étonnant que la zone venait d’être le théâtre du plus important exercice multinational de défense de la région. L’opération « Cobra Gold » a lieu chaque année. Elle inclut Thaïlande, Etats-Unis, Indonésie, Malaisie, Singapour, Corée du Sud, Japon.

En outre, le 8 mars 2014, la Thaïlande s’apprêtait à accueillir un autre exercice militaire, tripartite cette fois −Etats-Unis, Thaïlande, Singapour −, centré sur la défense aérienne : « Tiger Cope ». Pourtant, à l’exception de l’unique image thaïlandaise, aucune autre information sur le MH370 n’émane des radars. « Soit ils n’ont rien vu, et c’est inquiétant ; soit ils ont vu quelque chose, qu’ils ne veulent pas ou ne peuvent pas partager, et c’est encore plus inquiétant », résume le Français Ghyslain Wattrelos, qui a perdu sa femme et deux de ses trois enfants dans le vol.

« Toc toc » silencieux

A la mi-septembre 2014 pourtant, le chef de la police indonésienne, le général Sutarman, déclare à l’hebdomadaire Tempo que son alter ego malaisien et lui-même « savent ce qui est arrivé au MH370 ». L’avocat Matthias Chang, qui fut conseiller politique de l’ex-premier ministre malaisien Mahathir Mohamad, s’étonne que les médias s’acharnent contre son pays. Il refuse de croire que les Etats-Unis ne savent rien. « Qui sur terre a les moyens de tout voir et de tout entendre ? Jusqu’aux conversations privées des chefs d’Etat ? Pas nous ! », lance-t-il.

Son système Acars éteint, l’avion ne transmet plus non plus la moindre information technique qui, relayée par satellite, aurait pu le localiser. Dans le cas du crash de l’AF447 entre Rio et Paris en 2009, c’est la dernière émission Acars qui avait permis de localiser la chute de l’appareil à cinq minutes près. Est-ce donc un détournement parfait, sans traces, qui vient d’avoir lieu ? Il reste pourtant un lien extrêmement ténu entre l’avion et le reste du monde. Même s’il n’émet plus, le Boeing reçoit à son insu un « toc toc » silencieux (un « ping », dans le jargon aéronautique), dont le seul écho permet de savoir qu’il est reçu. Ce signal n’a jamais eu pour vocation la localisation de l’avion, mais Inmarsat tente d’approfondir la question et se lance dans des extrapolations mathématiques analysant la durée de transmission et la qualité du signal.

Le 12 mars 2014, la société transmet ses premiers résultats. Ils comportent deux découvertes. D’abord, que l’avion a continué de voler jusqu’à 8 h19. Cela correspondrait à l’épuisement de ses réserves en carburant. Ensuite, qu’il a circulé sur un arc, soit vers le nord jusqu’au Kazakhstan, soit vers le sud jusqu’au milieu des mers du Sud. Après quelques jours de démentis vigoureux, le 15 mars, le premier ministre, Najib Razak, entérine finalement les analyses d’Inmarsat. Puis, le 24 mars, grâce à une nouvelle série de calculs « jamais tentés auparavant », c’est la piste sud qui est retenue.

L’attention du monde entier se déplace alors vers l’océan Indien. L’Australie prend la main sur ce qui devient la plus vaste opération de « secours et de recherches » de tous les temps, avec le soutien de Boeing, des bureaux britanniques et américains spécialisés AAIB et NTSB, d’Inmarsat et de Thales. A elle seule, la Chine met à contribution 21 satellites, 19 navires, 13 avions et 2 500 militaires et experts.

« Très confiant »

A plusieurs reprises, des déclarations hâtives suscitent de faux espoirs. Le 20 mars 2014, le premier ministre australien, Tony Abbott, parle d’« informations nouvelles et crédibles ». Raté. Le 11 avril, le même se déclare « très confiant » dans le fait que la boîte noire du MH370 a été repérée. Encore raté. Le 19 avril, le ministre de la défense et des transports malaisien affirme que les prochaines 48 heures seront « cruciales ». Et puis plus rien. Au fil des semaines, la formidable mission australienne menace de virer au fiasco. Les recherches changent de secteur. La zone recommandée par le Groupe indépendant finit par être examinée. Rien. Toujours pas la moindre trace au fond de l’océan du Boeing 777.

Le doute commence à se répandre même parmi les plus rationnels. Mais si l’avion n’est pas au fond de l’océan Indien, où est-il ? Pour certains, il ne s’agit plus d’affiner des calculs déjà suraffinés, mais bien de remettre en cause la démarche tout entière. Se peut-il qu’une partie des données Inmarsat aient été trafiquées ? C’est la thèse du journaliste américain Jeff Wise qui vient de publier un livre numérique The Plane That Was not There (« L’avion qui n’était pas là »). Il propose un scénario dans lequel les « vraies fausses » informations d’Inmarsat ne sont là que pour faire diversion, alors que les vrais coupables sont les deux Ukrainiens et le Russe qui étaient assis à l’avant de l’avion et dont les passeports sont les seuls à ne pas avoir été vérifiés par leurs autorités nationales respectives. Le Groupe indépendant a immédiatement exclu Jeff Wise.

Parmi les familles, l’échec des recherches sous-marines et l’absence de débris alourdissent le climat de défiance vis-à-vis de Malaysia Airlines et du gouvernement malaisien, né des incohérences et des mensonges des premières heures. Des dizaines de questions continuent de tarauder les familles. Pourquoi la Malaisie a-t-elle lancé des recherches au mauvais endroit en connaissance de cause ? Pourquoi a-t-il fallu attendre un mois pour que la liste officielle des passagers soit publiée ? Pourquoi l’aviation civile a-t-elle mentionné quatre faux passeports à bord, et Malaysia Airlines deux faux passeports ? Pourquoi a-t-il fallu attendre plusieurs mois pour qu’une liste incomplète du contenu des soutes soit publiée ? Pour le MH17 (abattu en Ukraine le 17 juillet 2014), cette liste a été publiée le lendemain de l’accident. L’avion est-il vraiment monté à 45 000 pieds pendant vingt-trois minutes comme tant de « sources ayant vu les données radars de la Malaisie » l’ont affirmé ? Nos propres sources affirment le contraire…

Une phrase hante certains membres des familles chinoises : « C’est très compliqué. Vous ne pouvez pas comprendre », leur aurait dit, sans doute à bout d’arguments, l’ambassadeur de Chine en Malaisie, Huang Huikang, au début de la crise. Un an plus tard, c’est toujours aussi compliqué. Et on ne peut toujours pas comprendre.

Florence de Changy (Kuala Lumpur, envoyée spéciale)
Journaliste, corrrespondante à Hong Kong


  
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Jeu 05 Mar 2015 23:20

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Jeu 05 Mar 2015 23:20 
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Novice Aérien
Novice Aérien

Inscription: Ven 26 Déc 2014 11:46
Décidément, les Russes et Ukrainiens ne réussissent pas à Malaysia Airlines...

Moi qui pensais que la théorie surréaliste de Diego Garcia avait disparu, la voici de retour. Quant à un détournement par des "pieds nickelés", je me permets de souligner l'incroyable incohérence du truc : les gars sont suffisamment au point pour embarquer dans un avion, certainement avec des armes, à rentrer dans un cockpit (ils ne sont pas verrouillés ? Etrange, c'est l'élément clé de la théorie d'un détournement par le pilote qui aurait enfermé son collègue hors du cockpit) et ce pile au moment du changement de contrôle aérien, agissent suffisamment vite pour qu'aucun des 2 pilotes n'informe de la situation. Ensuite, les gars ont assez de connaissance pour couper le transpondeur et là, pouf, ils se perdent comme des baltringues après avoir réussi un plan aussi compliqué ? Autant certains terroristes bénéficient d'une chance insolente dans leur préparation foireuse d'attentats (cf Charlie Hebdo) où leur plus grand atout est l'effet de surprise, autant là, je trouve un peu difficile à avaler une telle préparation sur la première partie du plan pour échouer "bêtement" sur la 2nde. Et puis un détournement par qui, pour quoi, pour où ? Pour le 11/09, les terroristes ont agi vite et pris des avions qui décollaient près de leur cible. Là, prendre un vol de 6h(je crois) pour le détourner au bout d'1h30 et faire demi tour pour tenter de toucher une cible inatteignable (Diego Garcia), je vois pas bien comment des mecs qui ont autant le sens du détail pour aller jusqu'à couper le transpondeur iraient se vautrer dans un plan matériellement irréalisable.

Par ailleurs, j'ai une question pour les pilotes : est-ce que vous me confirmez bien que le cockpit est verrouillé de l'intérieur depuis le 11/09 ? Si tel est le cas, si des passagers tentaient de détourner le vol en s'en prenant au personnel navigant cabine ou aux passagers, est-ce que vous avez des consignes sur la marche à suivre ? Laisser la porte fermée coûte que coûte ? Négocier par "téléphone" ? Si c'est possible de répondre, bien entendu.


  
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Ven 06 Mar 2015 00:01

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Ven 06 Mar 2015 00:01 
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Pilote de Funiculaire
Pilote de Funiculaire
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Inscription: Lun 10 Mar 2014 20:08
cockpit fermé et verrouillé depuis 2001 , déjà débattu ici :mrgreen:


Young blonde who spent an entire flight in the cockpit with MH370 co-pilot in 2011

Read more:

http://www.dailymail.co.uk/news/article-2584129/Woman-spent-flight-MH370-pilot-says-life-hands.html#ixzz3TYTWexX7

Image

_________________
Celui qui s'émerveille découvre que la merveille est en lui-même. M.C.Escher.


  
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Ven 06 Mar 2015 00:04

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Ven 06 Mar 2015 00:04 
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Gonfleur d'Hélice
Gonfleur d'Hélice
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Inscription: Ven 08 Avr 2011 21:40
Salut,

Citation:
Pour le 11/09, les terroristes ont agi vite et pris des avions qui décollaient près de leur cible


C'est une explication en raccourci !
Voir les trajets de certains des terroristes (le chef présumé notamment) pour arriver a l'embarquement du vol a détourner
Voir le tracé des vols détournés après leur décollage jusqu'aux cibles

A+


  
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Ven 06 Mar 2015 00:26

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Ven 06 Mar 2015 00:26 
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Gonfleur d'Hélice
Gonfleur d'Hélice
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Inscription: Sam 28 Avr 2012 13:38
Localisation: cap 170 à 5km du VOR-DME Rambouillet
Daily Mail, vous appelez ça un journal ?

Ce n'est même pas un troche cul,
car torche cul c'est utile !

Délire Mail,
Débile Mail,
etc,
chacun choisira.

_________________
Jeff
http://f6aoj.ao-journal.com/crbst_486.html


  
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Ven 06 Mar 2015 00:27

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Ven 06 Mar 2015 00:27 
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Amiral de l'Air
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Inscription: Sam 29 Juin 2013 16:16
Localisation: Proche LFDH
magma13 a écrit:
Voici une information choquante que je n’ai vu nulle part, quand j’ai tracé la ligne rouge après avoir relu le Paris Match:
Image

AVEZ VOUS REMARQUé ?!
Entre la disparition des radars militaires a 2:15 AM au dernier point connu (IGREX waypoint). L’avion a DE SUITE birfurqué si on valide les témoignages des maldives sur la verticale du satelite INMARSAT et qu’y a -t-il sur la trajectoire ??? Kudahuvadhoo bien sur !


Pour résumer:

Le dernier point connu de vol, les témoignages des Maldives, et la verticale du satellite inmarsat trace une trajectoire rectiligne parfaite au niveau de la mer. TROUBLANT n’est pas ?


Sauf que le satellite 3-F1 n'est pas fixe sur son point, il se déplace en 12 heures de 4° 45' 32" passant de 2° 22' 46" Sud à 2° 22' 46" nord.
Selon le cas, il n'y a plus de ligne droite.

image

_________________
"Aéronauticalement"
« Anything that can go wrong, will go wrong » Edward Murphy Jr.


  
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Ven 06 Mar 2015 00:44

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Ven 06 Mar 2015 00:44 
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Novice Aérien
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Inscription: Ven 26 Déc 2014 11:46
avechelice a écrit:
Salut,

Citation:
Pour le 11/09, les terroristes ont agi vite et pris des avions qui décollaient près de leur cible


C'est une explication en raccourci !
Voir les trajets de certains des terroristes (le chef présumé notamment) pour arriver a l'embarquement du vol a détourner
Voir le tracé des vols détournés après leur décollage jusqu'aux cibles

A+

En raccourci mais plus le vol est long, plus le risque de rébellion des passagers est élevé. Ce que fait le chef des terroristes avant l'embarquement n'a rien à voir avec l'histoire, je parle bien du détournement du point de décollage jusqu'au crash. Moins d'une heure entre le détournement et le crash (30 mn en moyenne). Pour le MH370, je ne vois pas comment aucun passager n'aurait réagi durant un si long trajet, malgré toutes les intimidations possibles.


  
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Ven 06 Mar 2015 01:22

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Ven 06 Mar 2015 01:22 
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Observateur Avisé
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Inscription: Lun 01 Aoû 2011 21:11
Bonsoir,
honneurone a écrit:
un article du Monde datant d'aujourd'hui, que je recopie intégralement ici :

Un an après, l’improbable disparition du MH370
LE MONDE | 05.03.2015 à 07h51 • Mis à jour le 05.03.2015 à 09h10 | Par Florence de Changy (Kuala Lumpur, envoyée spéciale)
.../...
Son système Acars éteint, l’avion ne transmet plus non plus la moindre information technique qui, relayée par satellite, aurait pu le localiser. Dans le cas du crash de l’AF447 entre Rio et Paris en 2009, c’est la dernière émission Acars qui avait permis de localiser la chute de l’appareil à cinq minutes près. Est-ce donc un détournement parfait, sans traces, qui vient d’avoir lieu ? Il reste pourtant un lien extrêmement ténu entre l’avion et le reste du monde. Même s’il n’émet plus, le Boeing reçoit à son insu un « toc toc » silencieux (un « ping », dans le jargon aéronautique), dont le seul écho permet de savoir qu’il est reçu. Ce signal n’a jamais eu pour vocation la localisation de l’avion, mais Inmarsat tente d’approfondir la question et se lance dans des extrapolations mathématiques analysant la durée de transmission et la qualité du signal.

Le 12 mars 2014, la société transmet ses premiers résultats. Ils comportent deux découvertes. D’abord, que l’avion a continué de voler jusqu’à 8 h19. Cela correspondrait à l’épuisement de ses réserves en carburant. Ensuite, qu’il a circulé sur un arc, soit vers le nord jusqu’au Kazakhstan, soit vers le sud jusqu’au milieu des mers du Sud. Après quelques jours de démentis vigoureux, le 15 mars, le premier ministre, Najib Razak, entérine finalement les analyses d’Inmarsat. Puis, le 24 mars, grâce à une nouvelle série de calculs « jamais tentés auparavant », c’est la piste sud qui est retenue.
.../...

Merci pour cette copie, l'article étant réservé aux abonnés...
Je trouve l'article assez équilibré. Il montre aussi que le côté technique est très difficile à faire passer :
- ce n'est pas un écho qui permet de savoir que l'avion vole toujours, mais une réponse (le "système satellite" de l'avion reçoit un signal et renvoie une réponse, sur une fréquence différente et selon un timing bien précis) qui nécessite une alimentation électrique quasi normale (pas par la RAT, par exemple).
- l'avion n'a pas circulé sur un arc: il se trouvait, au moment de chaque "ping", quelque part sur un arc (une portion de quasi cercle [quasi car la Terre n'est pas sphérique], résultat de l'intersection d'une sphère centrée sur le satellite [dont le rayon est connu grâce à l'enregistrement par Inmarsat d'une donnée liée à la durée de propagation du signal] et du sphéroïde représentant la forme de la Terre à l'altitude de l'avion).

D'après les données Inmarsat (http://www.atsb.gov.au/media/5185657/Up ... ec2014.pdf) il y a eu 7 "pings" après 2H22 (18H22 UTC) qui serait la dernière "capture" par un radar (primaire) militaire dans le détroit de Malacca. Voir ici :
http://www.atsb.gov.au/media/5205507/MH ... tSheet.pdf

Il y a plusieurs "arcs" déterminés (avec une incertitude évaluée elle aussi). L'avion s'est trouvé à des moments bien précis sur chacun de ces arcs (qui ne sont pas tout à fait concentriques car le satellite "géostationnaire" ne l'est en fait pas).
La vitesse de l'avion et sa direction, la vitesse et la direction du satellite par rapport à l'avion et par rapport à la station qui réceptrice au sol (en Australie) modifient la fréquence du signal envoyé par l'avion, modification aussi enregistrée par Inmarsat.
C'est l'ensemble de ces contraintes qui ont permis de reconstituer des trajectoires possibles, l'ensemble de ces trajectoires étant lui-même contraint par les performances possibles de l'avion : vitesse(s), altitude(s) et autonomie, ces trois derniers paramètres étant liés entre eux.

PL


  
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Ven 06 Mar 2015 09:16

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Ven 06 Mar 2015 09:16 
Pour moi il est évident que la révélation des pings Inmarsat et de toute la littérature qui en a découlée derrière, est arrivée avec le bon timing si on croit à la thèse de Ghyslain Wattrelos. :roll:
Si on reprend le déroulé des recherches, vue de l’extérieur et à minima, on peut parler de tâtonnements, voire d’incompétence et plus certainement de panique chez les autorités malaisiennes.
Lorsque Inmarsat a sorti les pings de son chapeau, cela a scellé le sort des recherches ailleurs que sur l’arc Sud dans l’Indien, mais peut être pas pour tout le monde…
En effet et si on suit le raisonnement de Ghyslain Wattrelos, cela aurait été suffisant pour nettoyer la zone véritable du crash de toute trace de ce qui s’est réellement passé, tout en concentrant l’essentiel des recherches ailleurs…
Cela voudrait dire là encore une coopération US-Malaisie (avec l’aide de la NASA qui a vite déclaré que le MH370 n’avait pas explosé en vol) au détriment des Chinois et des Australiens qui se seraient fait enfumer. :mrgreen:
Possible, mais là encore, difficile à mettre en place sans risques diplomatiques compte tenue du nombre de personnes au courant.

Si on veut absolument donner du crédit aux témoignages visuels, il ne faut pas s’arrêter aux Maldives, il faut reprendre ceux de Terengganu à Marang, ou 8 habitants certifient avoir entendu un bruit assourdissant le Samedi venant de Pulau Kapas (ile NE de Marang), ce qui correspondait grosso modo à la plage horaire pour laquelle le transpondeur a été coupé.
10 mn à 15 mn plus tard après la disparition de l’avion des écrans, l’avion a été vu à très basse altitude sur Penarik et Setiu, par un chauffeur de taxi qui est catégorique, précisant avoir remarqué ses feux clignoter.
Je n’oublie pas le pauvre gars sur la plateforme pétrolière au Sud Est de Vung Tau qui s’est fait virer suite à son témoignage…

Quant à l’exploitation des pings Inmarsat, si mathématiquement c’est excitant, c’était peut être le but premier de leur révélation d'ailleurs, mais en terme d’élégance, c’est faible pour deux raisons :

- Le fournisseur des datas n’a pas brillé par sa transparence, fournissant X relevés datas et encore, sous l’insistance de gens comme Duncan Steel.
- Trop de paramètres incertains quant à la fiabilisation d’un modèle prévoyant une zone relativement précise de la chute possible du MH370, Duncan Steel ne dit pas autre chose sur son blog, s’il confirme peu ou prou les calculs d’Inmarsat, il avoue son trouble quant à aux relevés fournis et puis surtout, il n’exclue pas totalement l’option nord.

Bref, Inmarsat a eu le monopole de la comm sur ses pings et rien que pour cela, il faut se montrer prudent, cela reste du bidouillage dans l'absolu. :oops:

Je pense pour ma part que les Russes savent, Poutine avait menacé de faire des déclarations fracassantes sur MH370 en pleine crise Ukrainienne, on pourra me rétorquer que c’était du bluff pour calmer les accusations des occidentaux sur le MH abattu au dessus de l’Ukraine, peut être, toujours est-il qu’intuitivement, j’ai le sentiment que certains savent, mais que le jeu géopolitique plus que tendu en ce moment même, empêche dans le meilleur des cas et pour l’instant l’émergence de la vérité, dans le pire des cas, on ne saura jamais.


  
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Ven 06 Mar 2015 09:36

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Ven 06 Mar 2015 09:36 
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Gonfleur d'Hélice
Gonfleur d'Hélice
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Inscription: Ven 08 Avr 2011 21:40
Salut,

Un an de passé ..... et pendant ce temps ...
Une foule de déclarations officielles de plusieurs autorités qui parfois sont contradictoires ou même venant d'autorités qui se contredisent elles mêmes ... du vent !
Un petit enregistrement
Un petit manifeste
Une liste de passagers (qui s'est fait attendre .. imprimante en panne .. sans doute !)
Une foule de chiffres et de formules d'un exploitant de satellites (pas assez pour certains)
Une poignée de témoins éloignés les uns des autres et dont les témoignages n'ont aucunes cohérences entre eux .. du vent ...
De beaux scénarios et belles histoires qui se basent sur tout ce qui précède ... du vent ..
Et cerise sur le gâteau .. la déclaration des autorités de Malaisie comme quoi c'est sur maintenant que c'est un accident !
Sur quelle preuve tangible cette autorité se base t-elle pour faire cette déclaration ? .. rien ... du vent ....
Pas un seul millimètre de matière de MH370 n'a jusqu'à présent été retrouvée ... pas de preuve physique ... juste du métaphysique .... du vent ....
Avec tout ce vent .. ont peut émettre un avis de tempête !!
Les recherches continuent .. je leur souhaite .. bon vent .. mais encore pour combien de temps ?
Comme le disait si bien DSK .. un piège ? .. un complot ? ...nous verrons .....

A+


  
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Ven 06 Mar 2015 11:01

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Ven 06 Mar 2015 11:01 
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Novice Aérien
Novice Aérien

Inscription: Ven 26 Déc 2014 11:46
Une nouvelle fois, une absence de preuve n'est pas une preuve. Les témoignages ? Plus ou moins sujets à caution (comme souvent les témoignages d'accidents où on a tendance à voir ce qu'il n'y a pas à voir. Souvenez vous, le tigre du 77 http://www.arretsurimages.net/articles/ ... ale-id7234. Amusez-vous aussi à lancer un avis de recherche, vous verrez que l'individu recherché va apparaître absolument partout). La théorie du complot est certes souvent séduisante car elle répond aux questions en suspens mais dans ce cas, la planète entière semble impliquée entre la Malaisie, Immarsat... et l'Australie, on les a prévenus ou ils dépensent des millions en recherche pour rien ? A moins qu'ils ne cherchent pas non plus et que le journal de bord des recherches ne soit qu'un énorme canular. Sauf que s'il y a une règle immuable, c'est bien celle qui affirme que plus il y a de personnes au courant d'un secret, plus il risque d'être éventé. Un an que le monde entier se tait, chapeau.

Pour le reste, si on considère le temps qu'on a mis à retrouver le Rio-Paris ou même récemment le AirAsia alors qu'on savait à peu près où ils étaient tombés, il n'est pas si étonnant de mettre un an à trouver une épave d'avion dans une zone difficile d'accès par tous les transports, sujette à de grands courants marins, chargée de moult débris. On a bien mis plus de 50 ans à retrouver l'épave de l'avion de Saint Exupéry au large de Marseille, on n'a jamais (ou du moins pas encore ?) retrouvé celle du boeing 707-323c. Peut-être qu'avec l'évolution de la technologie, on sera un jour capable de descendre plus bas, de sonder mieux et on retrouvera quelque chose. L'absence d'épave n'est la preuve de rien.

Pour le reste... Peut-être que si l'avion que vous avez pris hier était parti au tapis, on aurait eu aussi bcp de mal à récupérer la liste des passagers. Ceci étant, cette info sur la liste des passagers m'étonne énormément : pour rappel, je bossais dans l'agence de comm de cette compagnie au moment du crash, la liste des nationalités des passagers a été diffusée dès le lendemain (avec notamment les 4 Français), on a su en moins d'une semaine qui étaient les passagers clandestins. Après tout, c'est comme le mangoustan, certains ont l'air très spécialistes de ce fruit : c'était pas la saison, ils l'ont lu (sauf qu'apparemment, si). Je pense qu'aucun vol n'est irréprochable, il y a des manquements à différents niveaux. Sécurité, contrôle aérien... Si l'avion ne tombe pas, ça passe crème. Pour ma part, j'ai embarqué l'an dernier en cabine avec un couteau que personne n'a vu aux contrôles (j'avais oublié qu'il était là, je ne m'amusais pas à tester la sécurité). La chance : j'étais pas mal intentionnée.

Ce qui me dérange dans tout ça, ce sont les certitudes bâties sur des anomalies qui tiennent plus de la négligence que de la théorie du complot. A chaque crash, on découvre qu'il y avait des points discutables (cf AirAsia avec la non autorisation de voler -> ce n'est pas ce qui a provoqué le crash mais si l'épave n'avait pas été retrouvée, ça aurait été un formidable rouage du complot international visant à nuire à la Malaisie). Gardez un esprit critique, par pitié, avant d'avaler tous les scénarii qui nourrissent la théorie du complot mondial où tout le monde sait, sauf nous, pauvres citoyens exclus des sphères politiques


  
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Ven 06 Mar 2015 11:12

 Re: Malaysia MH370: En attendant de retrouver l'avion (Parti
MessagePosté: Ven 06 Mar 2015 11:12 
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Gonfleur d'Hélice
Gonfleur d'Hélice
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Inscription: Ven 08 Avr 2011 21:40
Salut,

@NinaPax
Citation:
Complot

Dans votre message .. ce mot est répété plusieurs fois
Dans mon message .. une fois (une citation de DSK) :mrgreen:
Moi j'insiste sur les incohérences des déclarations des autorités .. cela n'a rien de secret ou a voir avec un complot .. ces déclarations ont été dites ... écrites .. rendues publiques ..
Que penser de la dernière déclaration " c'est un accident" ??
Sur quoi se base l'autorité concernée pour faire telle déclaration ?
Quels sont les éléments tangibles (preuves matérielles) qui annulent les autres causes possibles ?? (détournement .. suicide .. etc ..)
Ne noyions pas le vrai sujet dans une théorie du ...........

A+


  
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