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Des responsables du secteur aérien et aéroportuaire tirent la sonnette d’alarme alors que le durcissement des contrôles provoque de longues files d’attentes et l’exaspération des passagers
En pleine saison touristique, les images font désordre. Dans les aéroports français, les files d’attente se multiplient au niveau des postes de contrôle. Parfois, les passagers attendent plusieurs heures, au risque de rater leur avion…
"Nous avons partagé les réalités du terrain, c’est-à -dire la situation chaotique en matière de contrôle aux frontières aériennes" dans "l’ensemble des aéroports", a expliqué Nicolas Paulissen, délégué général de l’Union des aéroports français (UAF). Il a participé ce mercredi à une réunion à Matignon aux côtés du président de l’organisation, Thomas Juin, et du délégué général de la Fédération nationale de l’aviation marchande (FNAM), Guy Tardieu.
La mise en oeuvre de l’état d’urgence en France en novembre 2015 à la suite des attentats et la réintroduction de contrôles systématiques sur tous les vols en provenance ou à destination des pays de l’espace Schengen ont considérablement ralenti les opérations de la police aux frontières (PAF) dans les aéroports.
La situation a encore été aggravée à la suite du renforcement par l’Union européenne depuis avril des contrôles aux frontières extérieures de Schengen. Ces deux mesures provoquent une "multiplication des files d’attente, l’allongement des temps d’attente, des retards des vols, et l’incompréhension et la colère des passagers", a souligné Nicolas Paulissen.
A Orly, entre janvier et avril, environ 70 jours ont connu un temps d’attente supérieur ou égal à une heure et dix jours à une heure trente, selon les deux organisations. Les grands aéroports régionaux, comme Nice ou Marseille, sont aussi touchés et la situation est également jugée "critique" pour les petits aéroports de proximité.
"Il y a urgence sur le moyen terme et sur quelques mesures qui permettent de faire baisser la pression dans les aéroports et qui sont en cours d’analyse", a expliqué GuyTardieu, se déclarant "plutôt confiant" à l’issue de la réunion estimant que l’interlocuteur de Matignon avait été "à l’écoute".
La délégation a proposé une série de mesures, notamment sur le déploiement massif de matériels Parafe (sas de contrôle automatisé des passeports) avec l’accélération de la validation de la reconnaissance faciale. "Il y a un enjeu d’attractivité et d’image" du territoire, a estimé Thomas Juin.
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