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Deux avions de tourisme ont été volés la semaine dernière, d’abord à Loudun (Vienne) puis à Cholet (Maine-et-Loire), très probablement par les mêmes personnes. La gendarmerie enquête sur cette affaire qui a aussi mobilisé l’armée de l’Air, puisque l’aéroport de Loudun est situé près de la centrale nucléaire de Chinon. Mais la centrale n'a pas été survolée
C’est une affaire rocambolesque mais, par certains aspects, inquiétante.
Jeudi dernier, le 25 janvier, un petit avion de type Robin DR400, a été volé sur le site de l’aéroclub de Loudun, au sud de Chinon. L’appareil s’est ensuite posé sur l’aérodrome de Cholet, distant de 80 km.
Les occupants du DR400, visiblement des pilotes confirmés, ont alors « emprunté » un second appareil. Cet avion de type Piper PA28 appartenait à l’aéroclub du Pontreau a redécollé, de façon tout à fait illégale, en fin de nuit. Il s’est ensuite posé à Loudun où il a été abandonné.
Les deux avions « empruntés » sont des quadriplaces, ce qui laisse penser qu’il y avait plusieurs occupants à bord.
Les gendarmes des brigades de transports aériens de Bordeaux et de Nantes enquêtent, en lien avec leurs collègues de la section de recherches de Paris-Charles-de-Gaulle. Ce lundi, les deux appareils n’avaient pas encore retrouvé leurs terrains d’attache respectifs.
Les enquêteurs restent discrets mais ils s’orientent vers le petit milieu aéronautique de Loudun, ville où l’affaire a commencé. Une affaire qui a mis en émoi les autorités puisque Loudun est situé à 20 km de Chinon où se trouve une centrale nucléaire reconnaissable entre toutes à sa fameuse « boule » qui abrite le premier réacteur civil français mis en service en 1963.
Il n’en fallait pas moins pour alerter l’armée de l’Air qui a confirmé que « dans la nuit du 25 au 26 janvier 2018 », elle « a détecté des mouvements aériens entre Loudun, la Roche-sur-Yon et Cholet ». Le Centre national des opérations aériennes (CNOA) de Lyon a suivi ces vols.
Deux Mirage 2000, de la permanence opérationnelle d’Orange, auraient été mis en état d’alerte. Mais ils n'ont pas décollé, « aucune zone sensible n'ayant été survolée », selon l'armée de l'Air
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