https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-il-paie-366-eu-de-parking-pour-ne-pas-rater-l-avion-5930426hUn lecteur d’ Ouest-France , parti en Grèce au départ de Nantes Atlantique en juin, a payé 366 € de parking pour garer sa voiture près de l’aéroport. Il raconte :
« Maintenant que le projet Notre-Dame-des-Landes a capoté dans les conditions que tout le monde connaît, il va bien falloir restructurer le vieil aéroport de Nantes-Atlantique. Mais en attendant ? Aucun investissement n’a été effectué depuis très longtemps, notamment pour améliorer le stationnement. Or le trafic aérien a considérablement augmenté au cours des dernières années et les possibilités de stationnement sont du même coup devenues dramatiquement insuffisantes. Entre 2000 et 2014, j’ai laissé quatre ou cinq fois ma voiture sur les parkings de longue durée, pour des séjours d’une à trois semaines à l’étranger. Il n’était pas nécessaire de réserver un emplacement et j’en ai toujours trouvé un sans aucun problème. Mais en quatre ans, la situation s’est considérablement détériorée. Partant en Grèce, début juin de cette année, j’avais donc prévu de laisser ma voiture sur l’un des parkings de longue durée pendant trois semaines, pour un coût d’environ 150 €. Mais en arrivant sur place, trois heures avant l’heure prévue de mon départ, il m’a fallu déchanter : les deux parkings de longue durée affichaient « complet », ainsi que la plupart des parkings de proximité. Il ne restait que cinq places libres au parking P4 : si je ne voulais pas perdre mes billets d’avion, cela me coûtait 366,50 €, mais avais-je le choix ? Tout le monde n’a pas ma « chance ». En attendant l’embarquement, j’ai vu à la porte voisine une famille de six personnes, ayant probablement rencontré les mêmes problèmes que moi pour stationner, se faire impitoyablement refouler parce que la procédure d’embarquement était close depuis quelques minutes. Six personnes désespérées, laissées ainsi sur le carreau, victimes de l’imprévoyance absolument scandaleuse des autorités responsables de la gestion de l’aéroport. Et cette situation se reproduit à coup sûr, tous les jours à plusieurs reprises. Dans quel pays vivons-nous ? Parce qu’une poignée d’excités sectaires a réussi à faire plier le gouvernement, des centaines de personnes sont confrontées chaque jour à la situation insupportable que je viens d’évoquer. Combien de temps va encore durer ce scandale dont personne ne parle ? La prochaine fois, je pense que j’irai prendre l’avion à Paris, ce qui me reviendra encore moins cher. »
Précision de la rédaction
Contacté par Ouest-France, Vinci Airports, gestionnaire de Nantes-Atlantique, se contente de répondre que 7 800 places de parking sont proposées à l’aéroport. Mais la direction refuse de communiquer sur le taux de remplissage, « une donnée commerciale interne », fait-elle savoir. Le site web de l’aéroport permet de réserver une place et informe en temps réel du nombre de places disponibles sur les neuf parkings Vinci. Par ailleurs, ces dernières années, une petite dizaine de sociétés privées proposent des parkings à proximité de l’aéroport (avec navette).
La saison d’été, d’avril à octobre, il est fortement conseillé, voire impératif, d’anticiper et de réserver son stationnement, aussi bien sur les parkings Vinci que chez les concurrents. Eux-aussi affichent bien souvent complet.
Également, on trouve facilement sur internet de nombreuses offres d’habitants de Bouguenais et Saint-Aignan qui louent une place de stationnement chez eux, parfois en proposant le transfert aller-retour à l’aérogare.
Il est faux de dire que le concessionnaire n’a rien investi à Nantes-Atlantique ces dernières années. Pas de travaux structurants certes (pour des raisons de transfert à NDDL alors envisagé), mais des travaux de « confort » ont été effectués régulièrement pour améliorer les conditions d’accueil sur les parkings et dans l’aérogare (modification du sens de circulation, accès des taxis, agrandissement de l’arrêt minute, agrandissement des parkings, bornes automatiques d’enregistrement des bagages en soute…).