La dernière bataille du cuirassé japonais Yamato.
Film : Les Hommes du Yamato.
Ce film japonais est sorti en 2005, je l’avais vu dans un avion de JAL lors d’un Vol Nagoya CDG. Je crois qu’il n’est sorti qu’au Japon.
« Dans une tentative désespérée pour ralentir l'avance alliée, le Yamato a été envoyé en avril 1945 dans une mission sans retour, l'opération Ten-Gō, avec l'ordre de s'échouer volontairement sur la plage d'Okinawa et d'y combattre jusqu'à sa destruction afin de protéger l'île. La force opérationnelle japonaise a été repérée au sud de Kyūshū par des sous-marins et des avions américains et le 7 avril 1945, le Yamato fut coulé par des bombardiers et des torpilleurs américains, entraînant la perte de la plupart des membres d'équipage. »
« Quasiment inactif depuis le début 1945, le Yamato fut réactivé lorsque les Américains lancèrent l'invasion d'Okinawa, le 1er avril 1945, en prélude à l'invasion du Japon proprement dite.
La mission qui était confiée au Yamato était une mission sans retour possible, faute de mazout en quantité suffisante, quasiment une mission suicide : accompagné d'un croiseur léger et de huit destroyers, le Yamato devait aller attaquer les navires américains devant Okinawa avant de se saborder par petit fond, de façon à constituer une puissante batterie de défense côtière. La couverture aérienne devait être assurée par des escadrilles de pilotes kamikazes très mal entraînés et qui, dans les faits, ne purent jouer leur rôle pour cause de météo nuageuse. Ce plan irréaliste, mis sur pied pour des raisons d'honneur et pour plaire à l'empereur Hiro-Hito par l'amiral Toyoda Soemu, fut l'objet de vives critiques au sein de l'état-major naval japonais. Le vice-amiral Seiichi Itō, chargé de la flotte, était très réticent, et son subordonné, le commandant Atsushi Oi, chargé des destroyers, alla jusqu'à traiter les concepteurs du plan de « types » (bakayaro, en japonais).
Les services de renseignement américains avaient connaissance de l'appareillage du cuirassé et de son escorte et il fut repéré, à peine passé le détroit de Bungo entre la mer intérieure du Japon et le Pacifique, par deux sous marins U.S., le Hackleback et le Threadfin, qui signalèrent sa sortie et sa route, à défaut de pouvoir se placer en position favorable pour le torpiller. L'amiral américain Raymond Spruance, qui commande sur ce théâtre d'opérations, dépêche une force traditionnelle de 6 vieux cuirassés, commandée par le vice-amiral Morton Deyo, pour régler le compte du Yamato dans une bataille classique, une sorte de chant du cygne de l'ère des cuirassés. Toutefois l'amiral Marc Mitschler, à la tête de la Task Force 58 qui regroupe les porte-avions prévus pour l'attaque d'Okinawa, ne l'entend pas de cette oreille. Ses ordres lui laissant une certaine liberté d'action, il se rapproche de telle façon que le Yamato soit dans le rayon d'action de ses avions embarqués, lance pas moins de 440 avions à l'attaque, puis ensuite seulement, demande et obtient, l'accord de Spruance.
Pris en filature par deux hydravions Martin PBM Mariner que ses obus spéciaux San Shiki (anti aériens à sous munitions, tirés par les canons principaux) ne parviennent pas à abattre, dépourvu d'escorte aérienne, le Yamato est vulnérable aux attaques de bombardiers et d'avions torpilleurs, qui vont se succéder à partir de 12 h 30, ce 7 avril 1945.
La première vague d'appareils met plusieurs bombes au but, diminuant l'efficacité des canons antiaériens, ainsi que deux torpilles qui atteignent une chaufferie et réduisent la vitesse du navire à 24 nœuds. Juste avant 13 h, une seconde attaque coordonnée provoque des voies d'eau supplémentaires, une forte gîte qui oblige à contre ballaster, rendant inutilisable l'artillerie principale et une nouvelle diminution de la vitesse du navire.
L'attaque la plus dévastatrice a lieu vers 13 h 40 : quatre bombes déciment les servants des canons de DCA, et quatre ou cinq impacts de torpilles qui inondent certaines chaufferies, coupent toute possibilité d'évacuation du personnel machines et inondent le compartiment du servomoteur de barre principale (la commande auxiliaire ayant été endommagée lors de la précédente attaque). Dès lors, le navire est condamné à tourner en rond (comme le Bismarck en 1941) à moins de 10 nœuds. La gîte s'accentue, les incendies sont incontrôlables et menacent les soutes à munitions. L'ordre d'évacuation est donné à 14 h 02.
Alors que le croiseur Yahagi vient d'être coulé à proximité, après avoir encaissé pas moins de 7 torpilles, le Yamato commence à chavirer, recevant le coup de grâce d'une quatrième vague d'avions dont les torpilles frappent sous la carène, tant la gîte est prononcée. Les soutes à munition explosent au moment du chavirage, créant une colonne de fumée en forme de champignon de plus de 6 000 m de hauteur. L'explosion fut perçue jusque sur l'île de Kyushu à 160 km de là.
Sur 3 332 hommes d'équipage, il n'y eut que 277 survivants qui furent rapatriés au Japon par un destroyer, l'amiral Seiichi Itō étant parmi les victimes.
Au moment de son naufrage, le navire avait encaissé pas moins de 11 torpilles et 6 bombes.«
Les apparitions dans la culture populaire décrivent la dernière mission du bateau comme un effort courageux, désintéressé, mais futile. Un effort symbolique des marins japonais pour participer à la défense de leur patrie. Une des raisons qui font que ce navire de guerre peut avoir une telle signification dans la culture japonaise est que le mot « Yamato » était souvent utilisé comme un nom poétique pour le Japon. Ainsi, la fin du cuirassé Yamato pourrait servir de métaphore relative à la fin de l'empire japonais.
Le Yamato, et plus particulièrement l'histoire de son naufrage, est souvent apparu dans la culture populaire japonaise, comme dans l'anime Space Battleship Yamato et en 2005 dans le film Les Hommes du Yamato.. Il y a également un autre film à propos du Yamato nommé Senkan Yamato (« Le cuirassé Yamato», produit par le studio Shin-Toho et réalisé par Yutaka Abe) dès 1953[35]. Ce film est basé sur le livre Senkan Yamato-no Saigo (戦艦大和ノ最期, « Les Derniers jours du cuirassé Yamato ») écrit par Mitsuru Yoshida, un survivant du naufrage du Yamato.
Le cuirassé apparaît au côté de son sister-ship dans les films d'animation Arpeggio of Blue Steel produit par Ark Performance ainsi que dans la série d'animation du même nom où ils constituent les navires amiraux de la flotte du brouillard. »
Un extrait du film « Les Hommes du Yamato » montage bande son musicale réalisée par un YouTuber probablement. Normalement il n’y a pas de musique sur l’original.
On peut regretter que le vol des Avenger ne soit pas toujours réaliste.. pour le reste c’est plutôt bien produit.
https://www.youtube.com/watch?v=kcBW2r8-abk
« Découverte de l'épave
En raison des circonstances confuses et souvent des informations incomplètes concernant leur naufrage, seules quelques épaves de navires capitaux japonais ont été découvertes et identifiées. En se basant sur des documents américains établis en temps de guerre, une expédition en Mer de Chine du Sud en 1982 produisit des résultats, mais l'épave découverte n'a pas pu être clairement identifiée.
En 1983 des efforts ont été faits pour déterminer la localisation du Yamato grâce aux informations obtenues auprès de six des survivants du naufrage.
Elle a été localisée en 1984 à l'aide d'un sonar à 365 mètres de profondeur à la position 30° 22′ 00″ N, 128° 04′ 00″ E. L'année suivante les premières images des restes du Yamato ont été obtenues depuis son naufrage, permettant la confirmation de l'épave par l'un des concepteurs du cuirassé, Shigeru Makino. L'épave se compose de deux morceaux : la proue qui comprend les deux tiers du navire, et la poupe correspondant à la section arrière. L'épave repose à 290 km au sud-ouest de Kyūshū et à 340 mètres de profondeur.
Dans les années 1990, une équipe de robots submersibles sponsorisée par la chaîne japonaise NHK a réussi à obtenir des images plus claires de l'épave ; en 1999 l'institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, en association avec la chaîne de télévision japonaise TV Asahi, a réalisé un examen des restes de l'épave.
Le 24 janvier 2009, la chambre d'industrie et de commerce Kure a annoncé un plan pour sauver des restes du Yamato au moyen d'un budget estimé à des milliers de millions de yen. Le 16 juillet 2015, un groupe d'avocats du Parti libéral démocrate japonais ont étudié la faisabilité de renflouer l'épave du fond marin et de récupérer les restes de membres d'équipage ensevelis dans le naufrage. Le groupe a déclaré qu'il envisageait de demander des fonds publics pour la recherche de la faisabilité technique de récupération du navire. »
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Yamato_(cuirass%C3%A9)
https://www.youtube.com/watch?v=EOOaZBpkvp4