Centième anniversaire du vol Toulouse Casablancahttps://www.ladepeche.fr/2019/03/10/toulouse-casablanca-le-vol-reedite-100-ans-plus-tard,8059575.phpAu cours de ce week-end, le nouveau site culturel L'Envol des Pionniers, situé 6, rue Jacqueline Auriol, a mis en place un dispositif d'animations inédites et grand public. L'Association Rallye Saint-Louis du Sénégal s'est lancée dans l'aventure en reproduisant le fameux vol Toulouse-Casablanca du 8 mars 1919. L'organisateur du vol, accompagné d'un représentant de L'Envol des Pionniers, Fabrice Cruz, a décollé de Toulouse vendredi matin. Arrivé hier en fin de journée, il a pu communiquer et transmettre ses impressions au public venu suivre l'événement. Au cours d'une conférence, des invités ont évoqué le contexte historique de ce vol, la prouesse technique pour réaliser, à l'époque, 1850 km en moins de 48 heures et tout ce que cette aventure a permis comme avancées pour le transport aérien.
Car, en 1919, avant le transport de courrier par avion, on ne pouvait imaginer qu'un courrier relie Paris à Casablanca en moins de 8 à 10 jours… Un homme, Pierre-Georges Latécoère, va révolutionner le transport postal. Il y a tout juste 100 ans, le 8 mars 1919, il décolle à bord d'un avion Salmson 2A2, avec Henri Lemaître en tant que pilote depuis les pistes de Toulouse-Montaudran là où se dresse aujourd'hui le site L'Envol des pionniers. Pour l'anecdote, afin de prouver la rapidité du transport aérien, Pierre Georges Latécoère emporta à bord de son avion le journal «Le Temps» daté du vendredi 7 mars 1919, veille du départ, qu'il remet au Maroc au Général Lyautey, chargé de l'accueillir. Il offre également un bouquet de violettes, emblème de Toulouse, à la femme du Général Lyautey, des fleurs restées aussi fraîches qu'au départ. Un évènement qui préfigure l'ouverture des lignes de liaison entre les deux continents, européen et africain et plus tard, avec le continent sud-américain. Et qui permet à la première «start-up» toulousaine de pouvoir survivre après la guerre.» L'usine Latécoère avait eu une commande de 1000 avions, 512 furent livrés avant l'Armistice, il fallait imaginer une utilité pour ces avions. La brique qui manquait à Toulouse était l'aviation…