Bulletin officiel, foudre à 2100m, atterrissage brutal,
4 contacts avec la piste donc sur la vidéo ce qu'on voit c'est le 3 et 4ème
Les médias russes ont changé de ton, ça charge les pilotes, orage, atterrissage ... les stewards sont salués par contre.
Pour les nouveaux témoignages des survivants, celui qui était au fond sur la 18A a survécu car il a foncé en avant juste après le 1er rebond en retenant sa respiration et sauté par-dessus les sièges, jeune et sportif, ça aide.
Oleg Molchanov 12A
Citation:
Après l’impact de la foudre avec des éclairs sur l’aile droite il y a eu une baisse du régime des moteurs, on avant plus de ventilation. On a eu une annonce sur le retour au point de départ, ce fut la seule.
A l’atterrissage au rebond l’aile gauche s’est cassée et pris feu, d’après les sensations je dirais à cause de la vitesse.
Concernant la vitesse de l'incendie j’ai été surpris, l’avion a brûlé comme un gobelet plastique, instantanément. Les hublots de ma rangée avaient fondu avant l’arrêt du roulage. Pas de masques à oxygène, à droite 3-4 maxi.
C’était une question de chance et l’absence de panique pour survivre. Une inspiration de cette fumée noire et la personne ne se levait plus de son siège. Aucune visibilité, impossible de secourir car on ne la voit pas. Impossible de respirer. Pas de masques respiratoires dans l’avion, ou impossibles à trouver.
Les trains ont bien amortis le choc, ça secouait mais pas critique. Ceux que je voyais de mon siège sont restés assis jusqu’à l’arrêt.
On a dit que les gens étaient attachés et ont perdu connaissance, non, c’était supportable.
Je suis sorti en dernier, derrière moi plus personne. Je ne sais pas pourquoi après la 12ème presque tous sont morts, je ne peux que supposer. Peut-être qu’ils sont partis vers les portes arrière ou alors ils ont brulé à cause des flammes sur l’aile. Ceux qui sont morts devant c’est par intoxication. Tu respires 2 fois, c’est fini. C’était un brasier, mort instantanée.
Après le premier choc les femmes ont crié en mode ultrason (texto), ça couvrait les éventuelles consignes. Tout le monde criait. Ça et le grincement de l’avion, on n’entendait rien.
Les gens avec les valises c’est la business, mais les bagages étaient petits et n’ont gêné personne.
Il n’y a pas eu de cohue, une femme est tombée dans le couloir, on l’a relevé et dirigé en avant. Personne ne m’a poussé dans le dos, on ne m’a pas couru dessus. La dernière partie du chemin je l’ai fait en rampant car plus d’air, le passage était libre. La chaleur était en hauteur, j’ai marché en me pliant puis quand j’ai compris que j’allais perdre connaissance, j’ai rampé. Je n’ai pas de brûlures.
Encore une fois, au moment où je me suis levé de mon siège, ou ne voyait plus rien debout, fumée noire, plus bas elle était blanche. Je n’ai vu personne d’autre.
Sans équipement c’était impossible. Je suis resté jusqu’au bout dans l’avion, on a aidé à sortir, mais au-delà de l’espace avant la business c’était l’enfer de feu.
Les secours sont arrivés vite, mais même si ça avait été long, il n’y avait plus personne à sauver.
Tous les survivants ont été entourés d’attention, de soutien, il y avait à manger et même de la vodka. 1 seule bouteille, mais au moins ça.