pit
a écrit:
Si j'ai bien compris le principe, le carburant joue sur la résistance/solidité de la structure. C'est un peu logique avec la pression sur les parois... Et MZFW, c'est l'avion sans carburant?
Mais il m'est difficile de comprendre en quoi le réservoir central qui est dans le fuselage soulage ou augmente les efforts sur l'emplanture de l'aile Et bien considérons l'avion vu de derrière (ou de devant).
Au centre, dans le fuselage, on a ce réservoir central dont tu parles, et qui est plein de carburant. Il pèse donc très lourd, au centre de l'avion vu de face ou de dos.
A gauche, comme à droite, tu as les résultantes portances des ailes qui sont à une certaine distance de ce centre avion et réservoir central.
Sur chaque aile, tu as une force de portance dirigée vers le haut, dont le bras de levier par rapport au fuselage engendre un couple vers le haut. Les ailes tendent à se plier vers le haut.
Inversement, au niveau de ce fuselage et de son réservoir central, tu as tout le poids et du fuselage et du réservoir plein de carburant. Cette force est dirigée vers le bas.
Compte tenu de la résistance des points d'attache des ailes au fuselage, c'est donc bien là , à l'emplanture, que s'exercent les couples à cabrer des ailes, par opposition au poids de l'ensemble fuselage-réservoir central et son carburant.
L'emplanture est donc l'endroit le plus sensible, et qui doit être sécurisé en premier par l'utilisation du carburant du réservoir central, afin de diminuer le poids à cet endroit en premier.
Et plus simplement, c'est comme si tu exerçais une pression vers le bas (poids du carburant+réservoir central+avion) sur le centre d'une réglette plastique d'écolier (30 cm de long) alors que quelqu'un exerce aux deux extrémités une force vers le haut (les forces de portance des ailes vers le haut). Au bout d'un moment, si les forces exercées devenaient trop fortes (comme dans une masse d'air turbulente pour l'avion), la rupture se réaliserait au centre de la réglette (le fuselage de l'avion, et plus précisément au niveau des emplantures des ailes).
Voili, voilà , voilou…