Bush Pilot
a écrit:
BEBOP
a écrit:
Le rapport du BEA est sorti.
https://www.bea.aero/index.php?id=40&ne ... e1b8e5357erésumé:
Le pilote, accompagné de ses deux passagères, décolle de l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École (78) vers 09 h 20 pour un vol VFR à destination de Cassagnes (46).
Vers 12 h 20, alors que l’avion suit une route nord-sud au FL55, des témoins voient le pilote effectuer alternativement quelques inclinaisons en roulis à droite et à gauche, puis partir en virage à gauche. Il adopte ensuite une très forte assiette à piquer avant de percuter violemment le sol sur le flanc d’un relief.
L’enquête n’a pas permis de déterminer les causes ou les circonstances de l’accident.
Toutefois, compte tenu des éléments analysés, il apparaît que l’on peut raisonnablement exclure un scenario impliquant une défaillance majeure d’un système mécanique de l’avion, une panne carburant, ou une collision en vol.
Panne moteur.
Quelques mises en inclinaison à gauche et à droite lors d'une recherche initiale de terrain compatible pour un atterrissage d'urgence.
En ayant repéré un semblant être le plus favorable (peut-être le seul dans son environnement immédiat), le pilote part en virage à gauche.
Quelle hauteur lui reste-t-il à ce moment là pour rallier ce
brin d'herbe ?
Quel rayon de virage pour ne pas s'emplafonner un possible (probable ?) relief proche ou/et pour prendre rapidement la bonne direction alors que le sol est déjà bien près ?
Le pilote bascule à 60° d'inclinaison à gauche (peut-être plus) et… l'avion part en autorotation.
C'est l'hypothèse qui me vient à l'esprit, je vous la livre
brute de pomme.
Démonstration :
Inclinaison 60°
N = 1/cos inclin = 2
Racine carrée de n = 1,41
Vitesse de décrochage à 60° d'inclinaison = 1,41 Vs (c'est-à -dire 1,41 x la Vit de décrochage à Inclinaison nulle)
Pour incliner à 60° il est judicieux d'avoir préalablement au moins 1,84 Vs et de maintenir ensuite cette vitesse durant le virage.
Si l'avion est à moins de 1,84 Vs, et qu'il passe les 60° d'inclinaison, le risque de décrochage en virage est important.
A 1,41 Vs, le décrochage se produit lors du passage à l'inclinaison de 60°.En général, le décrochage n'est pas symétrique et c'est l'autorotation assurée au long d'une trajectoire de vrille.
Et en fonction de
l'eau qui reste sous la quille...Reste à savoir :
- Pourquoi le moteur s'est arrêté. Givrage carburateur ? Mais était-il équipé d'un carburateur ?
- Et quelle était la météo de ce secteur à ce moment là (et l'aérologie locale) ?
- Pourquoi n'y avait-il pus d'essence une fois l'avion crashé ?
Ce n'est qu'une hypothèse que je vous soumets.
A vous les commandes…
En 17 ans, 460 heures de vol (en retirant 1 année formation et 60h) : pas beaucoup d’heures de vol chaque année.
Deux points qui indiquent des problèmes : inclinaison 60°, et gouverne profondeur en plein piqué.
Pour moi, un virage non contrôlé qui conduit à un stall, et une tentative désespérée de retrouver de la portance avec une position à piquer, mais beaucoup trop près du sol.
Si pas de pb d’essence (3h de vol pour 4:30 d’autonomie), si pas de pb évidents moteur, quelle raison pour un virage aussi anormal ?
Les inclinaisons droite gauche ressemblent un peu à de la vérification d’absence de trafic avant virage.
Virage demi tour face à une couverture nuageuse trop basse ?
Et avec un G1000, un PA et Airpro en tablette, on peut exclure une perte de repères conduisant à une décision de retour.
Ou, le trajet très éloigné d’une directe VFR LFEK-LFIG peut avoir inquiété le pilote sur sa capacité carburant à atteindre sa destination et rechercher un nouvel aérodrome genre Brioude ou Issoire pour refueler ? Mais sans prévenir l’ATC ?