Une loi pour interdire tout atterrissage en montagne : les pilotes montent au créneau.
https://www.ledauphine.com/culture-lois ... au-creneauLes pilotes de montagne adressent une lettre ouverte au Sénateur Durain
https://www.aerobuzz.fr/aviation-genera ... ur-durain/L'atterrissage d'un avion Suisse à quelques longueurs du sommet du Mont-Blanc en juillet dernier a provoqué un tollé unanime des amoureux de la montagne. Il n'a donc pas fallu longtemps pour qu'un sénateur ne dégaine un projet de Loi répressive. L'association Française des Pilotes de Montagne (AFPM) lui adresse donc une lettre ouverte.
Ils ne risquaient qu’une faible amende et ne sont restés que quelques minutes sur place mais les deux alpinistes Suisses désireux de se faciliter la montée au sommet du Mont-Blanc et qui ont posé leur avion, un Piper Super-Cub relevant de l’Aéroclub de Genève, à environ 4 450 mètres d’altitude dans un secteur non reconnu comme altisurface répertoriée le 16 juillet, ont peut-être causé plus de dégâts qu’ils n’imaginaient.
Car en réaction, le Sénateur socialiste de Saône et Loire, Jérôme Durain, bien décidé à alourdir les sanctions envers les aviateurs qui oseraient se poser en dehors des aérodromes a rapidement déposé un projet de Loi. Si l’objectif est louable, empêcher que ne se développe ce genre d’activité sur un massif déjà bien trop fréquenté, cette Loi pourrait s’avérer mettre en danger une pratique aéronautique aussi spécifique que discrète comme le précise dans sa lettre ouverte Eric Fix, président de l’AFPM :
« Notre activité est et restera une activité extrêmement spécialisée et limitée. Le nombre de pratiquants membres de notre association est de 600 pour toute la France, dont moins de 100 pratiquants en période hivernale, ce chiffre étant stable depuis des décennies. Beaucoup de pratiquants restent occasionnels. L’empreinte carbone qui en résulte est complètement négligeable au regard d’un seul week-end de chasser-croiser sur les routes des stations de skis ou des départs de randonnées. »
L’inquiétude est fondée car par définition, l’intérêt de l’aviation légère en montagne est de s’inscrire dans une aérologie complexe et exigeante mais aussi de pratiquer les atterrissages sur des endroits non préparés, qui ne sont pas des aérodromes : « Les altisurfaces – c’est à dire les endroits dans la montagne sur lesquels il est actuellement permis de procéder à un atterrissage – sont ouvertes par arrêtés préfectoraux après concertation et accord de tous les acteurs locaux. »
L’AFPM défend, certes, la pratique de l’aviation légère en milieu montagneux, mais surtout promeut une pratique respectueuse des sites fréquentés : « A l’instar des autres activités de montagne, nous aspirons à une pratique respectueuse de l’environnement qui s’intègre dans le milieu sans rien laisser d’autre qu’une éphémère trace de skis. » Ils sont eux-mêmes des usagers ou habitants des régions montagneuses et cet environement ne les laisse pas indifférents : « La vie pastorale et l’activité touristique sont l’âme même de nos vallées, il est hors de question de venir la troubler. Tout pilote de montagne signe une charte en ce sens avant de commencer son activité. »
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