....... Que s’est-il passé ?
Le crash survenu ce dimanche dans la soirée s’est produit aux Pennes-Mirabeau, dans les Bouches-du-Rhône, tout près de l’aéroport de Marseille-Provence. L’hélicoptère s’est écrasé dans une zone escarpée de cette commune au nord de Marseille, au milieu des collines qui constituent le massif de la Nerthe, dans un secteur dépourvu de toute habitation à plusieurs mètres à la ronde. Cet hélicoptère et son équipage avaient porté secours aux différentes victimes des intempéries qui ont frappé le sud-est de la France. Le crash est survenu alors que l’engin venait de redécoller de l’aéroport de Marseille.
« Parmi les hélicoptères qui sont intervenus, l’un des nôtres a procédé à treize hélitreuillages et à préserver la vie de cinq personnes à Pertuis, précise le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, qui s’est rendu sur les lieux du crash. A la fin de cette mission, il a été orienté pour intervenir sur le Var où nous avions aussi besoin de lui. Au moment de repartir de Marignane, nous avons perdu trace de l’hélicoptère vers 21h30. Nous avons lancé activement un plan de recherche. Et hélas, à 1h14, l’hélicoptère de l’armée venu en appui, a constaté que cet hélicoptère s’était accidenté ici. Quelques minutes plus tard, les pompiers des Sdis des Bouches-du-Rhône, mobilisés pour cet exercice de recherche se sont rendus sur place et n’ont pu hélas que constater le décès des trois hommes qui étaient dans l’hélicoptère. »....
...... Comment expliquer ce drame ?
Une enquête a été ouverte et confiée à la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens, spécialisée sur ces questions, selon des déclarations sur place du procureur d’Aix-en-Provence, Achille Kiriakides. « Le crash a été violent », selon le procureur de la République, qui n’écarte pour l’heure aucune hypothèse sur un accident qui suscite beaucoup d’interrogations.
La carcasse de l’hélicoptère a été retrouvée « en bordure de colline », selon Renaud Muselier, président du conseil régional. « C’est juste dans l’axe de l’aéroport. Manifestement, il a tapé sur le haut de la colline. Il a rebondi et il s’est posé sur le plat de la colline.. L’hélicoptère est en boule. Ce que l’on ne comprend pas très bien, c’est qu’il n’est pas tout à fait dans l’axe de sa route. Comme il y avait un énorme brouillard, il a dû vouloir reprendre la ligne littorale, et en tapant la ligne littorale, il a tapé la colline. »
Les secouristes ont décollé dans des conditions particulièrement difficiles, « en prenant des risques » selon le ministre, comme lors de « ses vols de nuit particulièrement délicats ». « La météo était très mauvaise, confirme la maire des Pennes-Mirabeau, Monique Slissa. Le temps était brumeux, lié à la forte pluie. La météo a sûrement joué un rôle, le brouillard a laissé place à une mauvaise visibilité. »
Les secouristes étaient de plus mobilisés depuis déjà plusieurs heures dans des opérations délicates. « L’enquête est toujours en cours, mais on ne peut pas dire que ce soit lié à la fatigue, affirme Bernard Schifano, président de l’union départemental des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône. Ils ont décollé à partir de 14 heures, puis sont rentrés avant de repartir vers 20 heures. Ça ne fait même pas cinq heures de travail. De toute façon, ce sont des personnes habituées à faire des missions longues. Ils sont aguerris, c’est leur métier. »
Et même si cela signifie porter secours à des personnes à des moments où le moindre déplacement présente un risque pour les secours. « Quand il y a une vie à sauver, on part, on le fait, explique Eric Brocardi, porte-parole de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. C’est ce qui anime les sapeurs-pompiers, qu’importent les risques. Le week-end dernier, il y a eu dans les Alpes-Maritimes 800 pompiers mobilisés, et tout s’est bien passé. » Pas moins de 1.380 pompiers et six hélicoptères de la Sécurité civile et de la gendarmerie ont été mobilisés ce week-end pour faire face aux intempéries dans le sud de la France.
Plus ici :
https://m.20minutes.fr/amp/a/2665251