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Mar 28 Juil 2020 18:49

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mar 28 Juil 2020 18:49 
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Effectivement. :mrgreen:

Albatros Image a écrit:
allan69290 Image a écrit:
Voici un autre objet, le bouchon s'enlève :

image

Cela ressemble pas mal à une vieille bouteille de gaz de type "Camping gaz"...

Image

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Modifié en dernier par Iceman 29 le Mar 28 Juil 2020 18:54, modifié 1 fois.

  
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Mar 28 Juil 2020 18:51

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mar 28 Juil 2020 18:51 
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Pour Bendix aviation, gravé sur l’accumulateur : spécialiste de l’hydraulique également.

Bendix Aviation Corporation.

La Bendix Aviation Corporation était un fabricant de pièces d'avion basé de 1929 à 1960 à Los Angeles, en Californie.

Elle a été créée par l'inventeur Vincent Bendix en 1929, dans le prolongement de son entreprise de pièces automobiles. Elle a été rebaptisée Bendix Corporation en 1960 et, en 1983, elle a été rachetée par l'Allied Corporation (plus tard Allied Signal) et combinée avec la King Radio Company pour former Bendix/King. Aujourd'hui détenue par Honeywell, Bendix/King reste une marque de produits avioniques.

Bendix Aviation a développé et fabriqué une carburation avancée pour les moteurs d'avion ; des jambes de force oléopneumatiques pour le train d'atterrissage ; des commandes de carburant pour les premiers moteurs J79 ; et a conçu des systèmes de guidage et assemblé le missile Talos pour la marine américaine.

Les masques et jauges d'aviation Bendix ont également été modifiés et testés pour être utilisés dans des applications de plongée et hyperbares.

https://collection.sciencemuseumgroup.o ... orporation

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Mar 28 Juil 2020 18:52

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mar 28 Juil 2020 18:52 
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allan69290 Image a écrit:
Voici un autre objet, le bouchon s'enlève :

image.../...

Là, je ne vois pas. Pas vraiment de ressemblance avec une pièce aéronautique. Albatros a certainement trouvé. Un "bagage" peut-être ? Je ne sais pas si on autorisait le transport de ce genre de chose par avion à l'époque... Plus certainement un déchet laissé par un alpiniste.
Bonne chance pour les recherches futures !

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Mar 28 Juil 2020 20:06

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mar 28 Juil 2020 20:06 
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Inscription: Ven 02 Fév 2018 15:57
Oui effectivement, le problème sur ce glacier, c'est qu'il y a une tonne de débris et qu'ils sont présent sur toute sa longueur. Certains proviennent effectivement d'alpinistes (casques en plastique, crème solaire, crampon, boite métallique de nourriture...). Les restes des deux crashs sont également légion, notamment les restes de carlingue, de tout gabarit. Maintenant, j'essaye au mieux de faire le tri et je ne ramène plus les petites pièces métalliques hors celle qui sont "atypiques".

Le levier rouge semble bien correspondre à l'image du Constellation publié par Valmy. Dès que je peux, je vous transmettrait une photo.

J'espère pouvoir y retourner prochainement pour de nouvelles découvertes.


  
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Mar 28 Juil 2020 22:19

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mar 28 Juil 2020 22:19 
allan69290 Image a écrit:
Oui effectivement, le problème sur ce glacier, c'est qu'il y a une tonne de débris et qu'ils sont présent sur toute sa longueur. (...).
Les restes des deux crashs sont également légion, notamment les restes de carlingue, de tout gabarit. Maintenant, j'essaye au mieux de faire le tri et je ne ramène plus les petites pièces métalliques hors celle qui sont "atypiques".

Le levier rouge semble bien correspondre à l'image du Constellation publié par Valmy. Dès que je peux, je vous transmettrait une photo.


VALMY Image a écrit:
Il n'y a plus guère de doutes. Il s'agit bien d'un accumulateur de l'un des circuits d'un "Constellation".
Voir ci-dessous. L'écrou d'assemblage (Repère 17) à 4 ergots et son verrouillage par goupille (Repère 19) sont révélateurs.

C'est assez intéressant, car "logiquement" le glacier devrait surtout recracher des débris du 707 "Kangchenjunga" maintenant...
Les 2 avions se sont écrasés à peu prés au même endroit à 4.700 m à 16 ans d'écart, ce qui est assez incroyable : 2 crashs quasi au même endroit ! :shock: ).
Le 707 avait touché l'arrête sommitale (côté Italien) et les debris se sont éparpillés dans la pente (zone à l'ombre sur la photo ci-dessous)

Image

Image


Tout dépend où exactement tous ces débris récemment découverts ont été retrouvés, à quelle altitude... car il y a le glissement mais aussi la fonte du glacier...

Un des moteurs du Constellation a bien été retrouvé en 2008 :

Image
(Valmy et Iceman29, vous confirmez bien que ce n'est pas un moteur de 707 ? Vous pourriez vérifier avec vos documentations ? En tout cas, moi je confirme qu'il ne s'agit pas de matériel de camping ! Ou alors un très gros réchaud ! :mrgreen: )

C'est un peu comme les restes du sac de toile de la "valise diplomatique" du 707 retrouvés par Allan69290 le 4/07/2020 alors qu'un autre sac de même type (du 707 aussi) avait déjà été découvert 8 ans plus tôt (21/08/2012) et aussi un autre en 2016...

Image

https://www.francetvinfo.fr/france/une-valise-diplomatique-indienne-retrouvee-sur-le-mont-blanc-46-ans-apres-un-crash_134652.html


Après, on peut faire de "très mauvais mais savants calculs" en fonction de la vitesse moyenne d'écoulement du glacier, de l'évolution (recul) du front et la fonte à cause du réchauffement global, de l'écroulement du front en 2015 (200.000 m3), et de l'âge du capit... :mrgreen:


  
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Mar 28 Juil 2020 22:27

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mar 28 Juil 2020 22:27 
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« Tout ce qui est dans les cimes finit un jour en bas », une allusion à la citation, « tout ce qui vole finit toujours par atterrir» (plus ou moins bien).. :mrgreen:

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Mar 28 Juil 2020 22:31

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mar 28 Juil 2020 22:31 
Actuellement et avec les moyens scientifiques modernes, on estime la vitesse d'écoulement (glissement) du glacier des Bossons de 300 à 400 m/an, ce qui colle aussi avec une étude sur les débris retrouvés dans les années 1980 (estimation à 260 m/an en moyenne sur 30 ans à l'époque).

Image
http://glaciers-climat.fr/Identites/Glaciers_Mont_Blanc.html


Estimation de la vitesse moyenne du glacier des Bossons en 1982 grâce à un pied humain retrouvé en assez bon état :

Citation:
Résumé :
Un pied humain découvert à l'extrémité de la langue glaciaire et ayant probablement appartenu à l'un des passagers d'un avion indien ayant percuté le Mont-Blanc en 1950, est utilisé comme indicateur de vitesse de la glace. Un chiffre moyen de 260 m par an est ainsi obtenu [estimation vitesse moyenne d’écoulement du glacier sur 30 ans, 1950-1981].

...
En admettant que le pied retrouvé provient bien d'un passager de l'avion indien, on peut estimer la vitesse moyenne du glacier sur une assez longue période. En prenant une distance totale de 8 km entre les rochers de la Tournette et l'extrémité de la langue, en tenant compte de la dénivellation (3 447 m), et un laps de temps de 31 ans, on arrive à une vitesse moyenne pour le glacier des Bossons de 260 m par an environ.

On peut comparer cette valeur aux suivantes. En 1820, trois guides du Docteur Hammel disparaissaient dans une crevasse, au-dessus des Rochers Rouges (à environ 4 500 m) ; on retrouvait leurs corps 41 ans plus tard au bas du glacier. Quant au Capitaine Arkwright et aux trois membres de son expédition, ils subirent en 1866 le même sort sur le Grand Plateau (à environ 4 000 m), et leurs corps furent rendus 31 ans plus tard par le glacier. La vitesse moyenne est, dans les deux cas, d'environ 200 m par an. D'autre part, le 31 décembre 1956, un hélicoptère Sikorsky participant à un sauvetage vers 4 000, s'abîmait sur le glacier [tragédie de Vincendon et Henry] ; ses débris atteignaient la langue terminale (alors à 1 400 m) en juillet 1973, soit à une vitesse moyenne d'environ 200 m par an.

Finalement, on peut relever que le 8 juin 1978, une patrouille de la Gendarmerie française de haute montagne (P.G.H.M.) retrouvait au bas du glacier des Bossons, quelques liasses de correspondance et un sac postal provenant de l'avion indien dont nous avons parlé ci-dessus, et que dès cette date, de nombreuses trouvailles macabres ont été faites. En étant conscient du fait que les premiers objets mentionnés ont pu rouler ou être déplacés (vent, avalanches) à une certaine distance du point de chute, on obtient en prenant la même distance de 8 km une limite supérieure de vitesse de 290 m par an, chiffre relativement proche de celui calculé avec le pied.

Etude de Jean Sesiano en 1982 (Pdf 9 pages) :https://www.persee.fr/docAsPDF/rga_0035-1121_1982_num_70_4_2517.pdf


Citation:
En 1975, ce sont les débris du Malabar Princess, avion qui s’était écrasé en 1950 sous le sommet du Mont-Blanc, qui sont ainsi retrouvés : ils ont descendu près de 3500 m en un quart de siècle. Ces découvertes ainsi que les restes de l’hélicoptère échoué lors de la tragédie de Vincendon et Henry (1956) et ceux d’un autre avion, le Kangchenjunga (1966) permettent de constater que la vitesse d’écoulement du glacier des Bossons est remarquablement constante, alors même que le front de ce glacier a connu de grandes fluctuations.

Image
https://www.glaciers-climat.com/clg/le-mouvement-du-glacier/


  
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Mar 28 Juil 2020 23:03

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mar 28 Juil 2020 23:03 
VALMY Image a écrit:
Un "bagage" peut-être ? Je ne sais pas si on autorisait le transport de ce genre de chose par avion à l'époque...

Cela me rappelle une anecdote : dans les années 90, bien préoccupé pour un vol un peu compliqué et organisé "à l'arrache" j'avais complétement oublié que j'avais dans mes bagages une petite bouteille d'essence (1 litre, pour un réchaud "de camping" à essence) à moitié pleine et non dégazée (la bouteille est sous pression grâce à une pompe à main qui fait aussi bouchon)...

Image
(en plus ça doit ressembler à un truc louche aux rayons X, ce machin, j'imagine !)

Le trajet était un aller "simple" : Anchorage, Portland (changement d'avion), Saint-Louis (changement d'avion), New-York JFK (changement d'avion), et arrivée enfin à destination à Amsterdam (oui je sais, je n'avais pas fait simple sur ce coup-là, mais c'était le moins cher et j'avais 70 kg de bagage que je voulais passer sans surtaxe ! :mrgreen: ).

Et bien personne n'a tiqué (z'en avaient "rien à péter !" :lol: ) ni détecté je suppose, et je n'en fût pas fier du tout quand je m'en suis aperçu arrivé chez moi !

J'imagine que dans les années 50-60, on pouvait passer des bouteilles de gaz sans problème dans les bagages...

Ceci dit, je pense aussi que la bouteille de gaz découverte provient plus probablement d'alpinistes, ou alors des équipes de secours ou d'enquête, car à l'époque je me souviens que l'on utilisait beaucoup ces bouteilles pour l'éclairage.
Ca marchait super bien d'ailleurs (70 heures non-stop à 80 Watt avec une bouteille comme retrouvée toute rouillée, un modèle 907 de 2,75 kg de butane rechargeable qui existe toujours), et on n'avait pas encore toutes ces lampes à batterie rechargeable, ni les LED...


  
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Mar 28 Juil 2020 23:34

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mar 28 Juil 2020 23:34 
Sinon, à propos des causes du crash du 707 en 1966 : le rapport final de 1967 (Pdf 16 pages, très "vintage", collector !)

Citation:
Conclusions. — Opinion de la commission.

L’enregistreur de bord du VT-DMN n’a pas été retrouvé.
Les débris de l’appareil n’ont été que partiellement accessibles et leur examen n’a pu être qu’incomplet. Cependant la commission s’estime, à partir des éléments qu'elle possède, fondée à conclure :

— que l’avion, ses réacteurs et ses équipements ne sont pas en cause dans l'accident ; la commission a noté qu’un des deux VOR était hors service au décolage de Beyrouth, cette impasse technique était conforme aux réglementations en vigueur ;

— que les équipements au sol sont également hors de cause ;

— que l’accident résulte d’une collision avec le relief, survenue au cours d’une descente surveillée au radar (1), poursuivie au-dessous du niveau minimum de sécurité établi par le contrôle de Genève, sur la proposition du contrôle, acceptée par le pilote, de continuer en conditions de vol à vue jusqu’à 1.000 pieds au-dessus de la couche nuageuse ;

— que les conditions de visibilité régnant à proximité du mont Blanc, aggravées par la faible hauteur du soleil, ne permettaient pas d’apprécier la garde des 1.000 pieds au-dessus des nuages et pouvaient masquer la montagne et entraîner une pénétration éventuelle dans le sommet de la couche ou dans la neige soulevée par le vent ;

— qu’en raison des conditions météorologiques et de l’effet du relief, il existait des rabattants (de l’ordre de 25 mètres /seconde à proximité des sommets ; de plus des erreurs altimétriques pouvant atteindre 250 à 350 mètres (800 à 1.100 pieds) étaient possibles.

Des faits tels qu’ils sont connus d’elle, la commission estime que l’hypothèse la plus vraisemblable est la suivante :

— le commandant de bord du VT-DMN, qui savait au départ de Beyrouth qu’un des deux VOR était hors service, s’est incorrectement situé par rapport au mont Blanc et a donné connaissance au contrôle de son estimation ; le contrôleur radar a constaté cette erreur, a évalué correctement la position du VT-DMN et a fourni à l’avion une information qui devait, dans son esprit, permettre de la rectifier;

— faute d’une phraséologie suffisamment précise, la rectification n’a pas été comprise par le pilote qui, croyant à tort avoir passé la ligne de crête et se trouver encore à un niveau de vol assurant une marge de sécurité suffisante par rapport au sommet du mont Blanc, a poursuivi sa descente.

Fait à Paris, le 9 mars 1967.

L’ingénieur général de l’Air,
président de la commission d’enquête :
L. BONTE.


Mais... un "doute subsiste"... :

Image

https://www.ledauphine.com/haute-savoie/2013/10/23/collision-avec-un-avion-militaire-et-si-c-etait-vrai


  
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Mer 29 Juil 2020 07:47

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mer 29 Juil 2020 07:47 
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Donc le ou les enregistreurs de vols sont encore sur le glacier.. ou pas..

Citation:

À 8 h 10 le 24 janvier 1966, le Kangchenjunga, Boeing 707-437 de la compagnie Air India, vole à 6200 mètres d’altitude en provenance de Beyrouth et commence sa descente vers Genève-Cointrin, sa seconde escale avant Londres. Brusquement Léo Schegg, le contrôleur aérien qui l’a en charge, perd le spot radar du vol 101. Les guides et sauveteurs chamoniards retrouveront la carcasse déchiquetée du Boeing à 4800 mètres d’altitude, sous le mont Blanc. Aucun des 117 passagers n’a survécu.

Sur la liste d’embarquement, un nom interpelle les enquêteurs. Le docteur Homi Bhabha Jehangir était à bord. Un homme qui compte en Inde, puisqu’il est le “père” du programme nucléaire de son pays.

À l’époque, on annonçait déjà un second accident – 16 ans après celui du Malabar Princess – dû à une erreur de pilotage. Une thèse que ne partageaient pas les journalistes Philippe Réal et Alain Franck, le caméraman Philippe Biessy, l’ingénieur du son Jean Pontanier, le guide René Desmaison et son ami Émile Troksiar. Dès le 17 février 1966, ils pensent à un autre scénario pour ce mystérieux crash. Eux, imaginent une collision avec un jet de l’Otan. Ils montent donc, en toute discrétion, une expédition au nom de code : “Opération Chabert”.

« On savait tous qu’il y avait eu collision. Même un contrôleur nous avait dit qu’ils l’avaient repérée », déclarait en 1990 René Desmaison à la radio Chut FM. « Nous avons descendu des pièces n’appartenant pas à un Boeing, et même une pièce de tableau de bord de chasseur ! », assure Jean Pontanier. Une instruction étant ouverte, les membres de l’opération Chabert se sont vus dépossédés de leurs preuves lors de leur descente, côté italien.

Le rapport d’enquête finit par tomber en mars 1968, concluant à un accident dû à une mauvaise météo additionnée d’une erreur de pilotage quant à l’altitude réelle de l’avion. Il mentionne que le contrôleur aérien avait bien rectifié la donnée par radio avec le pilote (le commandant D’Souza), mais celui-ci n’aurait pas compris.

Et voici que début 2012, le passionné des crashes aériens au mont Blanc, Daniel Roche, rapporte du glacier de Miage à l’agence du Dauphiné Libéré de Chamonix, une console de bord un peu spéciale, où les fiches de compatibilités sont notées USAF (United State Air Force). Une fastidieuse comparaison de nomenclature nous a permis de retrouver l’origine de cette pièce. Il s’agit vraisemblablement d’une console radio montée sur les Lockheed F 104-G Starfighter (appartenance confirmée depuis par le spécialiste d’histoire aéronautique suisse, Jean-Claude Cailliez), le chasseur de l’Otan qu’utilisait l’Italie à l’époque du crash du Boeing 707. Or le même jour, des manœuvres aériennes avaient lieu au moment de l’accident, engageant notamment le 9e gruppo de la 4e Aerobrigata (basée au sud de Rome), ainsi que le 53e Stormo, basé à Cameri, non loin de la frontière franco-italienne ; deux groupes équipés de F 104-G Starfighter. Les mêmes groupes qui ont enregistré deux accidents aériens sur F 104-G, durant la fameuse manœuvre de l’Otan.

Plus récemment, le même Daniel Roche a découvert sur le glacier des Bossons un “nouvel indice”. Une bobine de film un peu spéciale. Cinq mètres de long, 55 cm de large et des bandes amorces écrites en anglais. Confiée à un expert français (qui préfère garder l’anonymat du fait du caractère sensible de l’affaire) celui-ci a identifié ladite pellicule. Film Kodak Safety 51 846. Le même qui équipait les caméras KS 67A, montées en mode “cinémitrailleuse” à la place du canon 35 Fiat… Équipant les versions italiennes du F104-G Starfighter.

Rien ne dit pourtant qu’il s’agit bien d’une collision en plein ciel. La console de radio et le film auraient pu se trouver en soute du Boeing, mais tout de même…

Si l’on ajoute à cela les manœuvres aériennes de l’Otan, ce que racontaient l’équipée de l’opération Chabert, 47 ans plus tard, la théorie de la collision avec le vol 101 est envisageable.

Et le fait qu’une telle collision aura pu tuer le père du programme nucléaire indien, avec l’incident diplomatique majeur à la clé, pourrait aussi expliquer un “silence radio” de l’Otan. Même 50 ans plus tard.

les autres découvertes de Daniel Roche sur le sujetUne autre possibilité concernant la console radio ? À lire également…Parmi les objets en possession du “fouilleur de glaciers”, on note une jante d’un diamètre qui ne correspond en rien à celle d’un Boeing transportant des passagers. Selon un expert, elle pourrait appartenir à un Starfighter, mais seuls les numéros de séries pourraient confirmer le F 104 et l’époque de mise en service.L’autre indice est un “sachet désalinisateur” d’eau de mer, qui pourrait faire partie du kit de survie d’un pilote de chasse.À partir de 1957, Boeing a livré à l’armée américaine le KC-135, un ravitailleur en vol conçu sur la base du 707, élargie. Cet appareil était équipé de consoles radio à lampes, estampillées USAF. Certains spécialistes de l’aéronautique pensent qu’une telle console, mentionnant à la fois la nomenclature militaire et la civile, aurait pu équiper certains modèles de 707 de ligne. Cependant – et contrairement à ce que déclare l’expert suisse J-C. Cailliez à l’un de nos confrères -, si la console découverte dans le glacier de Miage propose deux nomenclatures différentes, celles-ci sont bien labellisées Air Force. Il s’agirait donc d’une console de F104-G.Le crash ainsi que l’opération Chabert sont décrits dans le livre de Françoise Rey “Crash au mont Blanc” (édition Le Petit montagnard).




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Mer 29 Juil 2020 09:53

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mer 29 Juil 2020 09:53 
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Inscription: Ven 02 Fév 2018 15:57
Très intéressant tous ces échanges. J'espère pouvoir découvrir des pièces de l'avion militaire italien, mais pour l'instant j'ai fait choux blanc.

La plupart de mes pièces proviennent du plateau situé au dessus de la "langue" du glacier, entre 1750 et 1900 mètres d'altitude. On trouve également des débris en dessous de la "langue" du glacier à 1600 mètres, mais ils sont moins gros, il s'agit plutôt de petit débris de carlingue, qui tombent du plateau situé au dessus par les écoulements d'eau, qui sont important l'été.
Pour l'anecdote, j'ai découvert des morceaux de papier d'un même document sur l'un des côtés du glacier et complètement de l'autre côté à 300 mètres plus loin...Les séracs qui se forment à cause de l'écoulement des eaux, provoquent la chute d'objet dans le glacier et rapidement (voir photo de l'amortisseur du train)...
Je penses par contre qu'il faut plutôt chercher les débris sur les plateaux du glacier, car les débris bougent avec le glacier et sont révélés dans ces hauteurs, avec la fonte des glaces ou tombent dans les écoulements d'eau, qui viennent d'en haut. Toutefois, les gros blocs de glaces, qui forment une sorte de buttée, se maintiennent à cette altitude, malgré quelques éboulements.
J'ai découvert la valise diplomatique à environ 1820 mètres, à proximité du vérin. Je tente de trouver une route sûre pour accéder au second plateau situé sur les 2400-2500 mètres. J'ai vu d'en haut de grosses pièces, mais sans certitude, car j'étais juste bien au dessus, vers les 2700-2800 mètres.


  
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Mer 29 Juil 2020 10:12

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mer 29 Juil 2020 10:12 
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Inscription: Ven 02 Fév 2018 15:57
J'ai oublié la photo de l'amortisseur :

image

Une autre découverte, on dirait un élément de l'aile ?

image
Désolé la photo est inversé, je ne sais pas pourquoi...

Petite plaque trouvé, près d'un élément de porte, coincé dans la glace :

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Autre question, y avait il dans l'avion un "survival bag" ? J'ai trouvé un morceau de plastique orange avec les inscriptions suivantes : "survival bag.....help with the approv...."


  
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Mer 29 Juil 2020 10:23

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mer 29 Juil 2020 10:23 
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Inscription: Ven 02 Fév 2018 15:57
Je publie également quatre petits morceaux d'écrits provenant d'instructions de vol, je penses :

image
Recto

image
Verso

image
VHF/DF : permet de se situé en vol grâce aux fréquences radio ? Par contre, pourquoi un prénom à coté : "AHMED" ?


  
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Mer 29 Juil 2020 11:28

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mer 29 Juil 2020 11:28 
allan69290 Image a écrit:
La plupart de mes pièces proviennent du plateau situé au dessus de la "langue" du glacier, entre 1750 et 1900 mètres d'altitude. On trouve également des débris en dessous de la "langue" du glacier à 1600 mètres, mais ils sont moins gros, il s'agit plutôt de petit débris de carlingue, qui tombent du plateau situé au dessus par les écoulements d'eau, qui sont important l'été.
Pour l'anecdote, j'ai découvert des morceaux de papier d'un même document sur l'un des côtés du glacier et complètement de l'autre côté à 300 mètres plus loin...Les séracs qui se forment à cause de l'écoulement des eaux, provoquent la chute d'objet dans le glacier et rapidement (voir photo de l'amortisseur du train)...
Je penses par contre qu'il faut plutôt chercher les débris sur les plateaux du glacier, car les débris bougent avec le glacier et sont révélés dans ces hauteurs, avec la fonte des glaces ou tombent dans les écoulements d'eau, qui viennent d'en haut. Toutefois, les gros blocs de glaces, qui forment une sorte de buttée, se maintiennent à cette altitude, malgré quelques éboulements.
J'ai découvert la valise diplomatique à environ 1820 mètres, à proximité du vérin. Je tente de trouver une route sûre pour accéder au second plateau situé sur les 2400-2500 mètres. J'ai vu d'en haut de grosses pièces, mais sans certitude, car j'étais juste bien au dessus, vers les 2700-2800 mètres.

Merci pour ces infos intéressantes.
Oui, je suppose aussi que tous les débris ne "descendent" pas tous à la même vitesse, selon la fonte de surface du glacier, leurs poids/formes, les écoulements des eaux (parfois violents), chute en profondeur dans les crevasses, les éventuelles chutes de séracs... :roll:

J'imagine aussi qu'il doit être plus difficile de chercher et localiser les débris en dessous de la langue, parmi les pierres et les rochers bien "brassés" de la moraine qu'au dessus du front ?


  
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Mer 29 Juil 2020 11:35

 Re: AIR INDIA/CRASH 1966 MASSIF MT-BLANC/DECOUVERTES RECENTES
MessagePosté: Mer 29 Juil 2020 11:35 
Iceman 29 Image a écrit:
Donc le ou les enregistreurs de vols sont encore sur le glacier.. ou pas..

Probablement...

D'après le rapport final page 4, il n'y aurait eut qu'un enregistreur à bord de cet avion, un FDR (Flight Data Recorder) :

Citation:
Enregistreur de bord : Lockheed model 109.

Le rapport ne parle pas d'un éventuel CVR (Cockpit Voice Recorder).
A l'époque il n'était pas obligatoire d'en avoir un... (FDR + CVR obligatoires pour la FAA à partir de... 1967 ! :mrgreen: ).

Il serait intéressant de retrouver ce FDR tant d'années après (ah "allan69290", si tu pouvais tomber dessus, tu deviendrais "célèbre" :lol: ! Tu cherches une sphère ! [EDIT : cf 1) ci-dessous), par exemple pour voir s'il y a eu une chute anormale en altitude juste avant la collision avec l'arrête sommitale...
Mais il n'y avait malheureusement que très peu de paramètres enregistrés, c'était bien "rustique" à l'époque...

FDR Lockheed model 109:

Citation:
Modèle LAS-109C ou LAS-109D, fabriqué par Lockheed Aircraft Service Co. (LAS), Ontario, Californie.
Il s'agit d'un système analogique qui enregistre le temps de vol écoulé et un nombre limité de paramètres de vol sur une bande de papier d'aluminium installée dans une cartouche dans l'unité d'enregistrement.
En cours de fonctionnement, des broches motorisées font passer la bande devant plusieurs stylos à pointe métallique mobiles qui tracent des lignes sur la bande de papier aluminium. Un stylo fixe marque une ligne de base qui sert de ligne de référence pour les mesures. Les lignes tracées forment ainsi un enregistrement permanent sur la bande de papier aluminium, qui peut stocker environ 200 heures de données de vol avant qu'une nouvelle cartouche de bande ne doive être installée.
Chaque stylo mobile est connecté à un système d'asservissement électrique qui reçoit des signaux de capteurs ou d'autres systèmes fournissant des informations sur les paramètres de vol.
Par exemple, un capteur intégré dans l'enregistreur de vol surveille les pressions d'air dynamiques et statiques extérieures.
Ce capteur convertit les pressions en signaux électriques qui sont appliqués à l'un des systèmes d'asservissement du stylo. Le stylo trace une ligne sur la bande de papier aluminium qui représente l'altitude de l'avion par rapport à la ligne de référence, qui est marqué sur la bande en même temps.

Image
EDIT : cf 1) ci-dessous

https://www.lockheedmartin.com/content/dam/lockheed-martin/aero/documents/sustainment/csc/service-news/sn-mag-v11-v20/V18N1.pdf

(1) EDIT : Ah non, mince, pas forcément une sphère, cela dépend du modèle 109-C (sphérique) ou 109-D (carré) ou autres, mais le rapport du BEA ne le précise pas...

FDR LAS-109 C :
Image

FDR LAS-109 D :
Image

109-C et 109-D :
Image

https://macmanx.com/modern-aircraft-accident-investigation-equipment-and-techniques/


  
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