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Mar 15 Sep 2020 20:56

 Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Mar 15 Sep 2020 20:56 
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Amiral de l'Air
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Inscription: Mer 03 Juin 2009 14:15
Localisation: Près de Morlaix-Ploujean (LFRU)
Un accident d’avion de tourisme a eu lieu lundi 14 septembre 2020 vers 19 h 45, à Mesnil-en-Ouche, près de Bernay, dans un champ jouxtant la route du Château-d’eau.

Après une panne moteur, le pilote de cet ULM a cherché un champ où se poser, mais l’atterrissage d’urgence sur la terre meuble a déséquilibré l’appareil, qui s’est retrouvé sur le dos, explique le lieutenant David Malherbet, de la compagnie de gendarmerie de Bernay.

Le pilote légèrement blessé
Deux occupants étaient à bord. Seul le pilote de l’avion a été blessé, légèrement, au visage. L’appareil est rattaché à l’aérodrome de Bernay. Son propriétaire, un particulier âgé de 65 ans, y loue une place dans un hangar indépendant.

La brigade de Beaumont-le-Roger et la gendarmerie des transports aériens (GTA) de Deauville (14), saisie de l’affaire, se sont rendues sur place et l’avion a ensuite été démonté pour être évacué.

À ce stade de l’enquête, une défaillance du moteur est privilégiée.

https://www.paris-normandie.fr/actualit ... IA17243579

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Mer 16 Sep 2020 10:34

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Mer 16 Sep 2020 10:34 
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Gonfleur d'Hélice
Gonfleur d'Hélice

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Iceman 29 Image a écrit:

À ce stade de l’enquête, une défaillance du moteur est privilégiée.

Quand on me disait que voler en planeur c'est dangereux parce qu'il n'y a pas de moteur, je répondais que c'est le contraire. On vole en conséquence pour ne pas se mettre dans une mauvaise situation.

Ça se vérifie tous les jours, malheureusement. Le moteur n'est pas un gage de sécurité.


  
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Mer 16 Sep 2020 10:43

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Mer 16 Sep 2020 10:43 
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Il y a longtemps, j'avais accompagné en nav un copain dans son ULM : il contournait systématiquement forêt et agglomérations au cas où le moteur aurait fait des siennes !

_________________
Je regrette le plan à 5%. L’argent ne vaut plus rien !


  
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Mer 16 Sep 2020 13:46

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Mer 16 Sep 2020 13:46 
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Pilote de Funiculaire
Pilote de Funiculaire

Inscription: Lun 10 Jan 2011 12:45
Dans un autre registre .....

Il ne faut pas voler au-dessus de l'eau en monomoteur - Il ne faut pas voler de nuit en monomoteur .....


QUESTION :?:

:idea: Le moteur est-il au courant ? :lol:


  
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Ven 18 Sep 2020 12:56

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Ven 18 Sep 2020 12:56 
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Gonfleur d'Hélice
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Je ne veux pas contredire, mais j'ai presque toujours volé au dessus de l'eau en monomoteur, et sans aucun problème. D'ailleurs j'aurais eu du mal à faire autrement.
Je volais en Polynésie, et là entre deux archipels, en cas de panne, c'était "plouf".


  
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Ven 18 Sep 2020 13:24

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Ven 18 Sep 2020 13:24 
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Inscription: Lun 27 Juil 2020 14:50
Marara Image a écrit:
Je ne veux pas contredire, mais j'ai presque toujours volé au dessus de l'eau en monomoteur, et sans aucun problème .

Ce n'est pas le fait de voler au dessus de l'eau qui fait tomber le moteur en panne.


  
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Ven 18 Sep 2020 14:04

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Ven 18 Sep 2020 14:04 
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Gonfleur d'Hélice
Gonfleur d'Hélice

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Marara Image a écrit:
Je ne veux pas contredire, mais j'ai presque toujours volé au dessus de l'eau en monomoteur, et sans aucun problème. D'ailleurs j'aurais eu du mal à faire autrement.
Je volais en Polynésie, et là entre deux archipels, en cas de panne, c'était "plouf".

Etait-ce (est-ce) autorisé de voler en monomoteur entre 2 archipels de PF ?


  
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Ven 18 Sep 2020 15:28

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Ven 18 Sep 2020 15:28 
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Inscription: Ven 17 Fév 2012 15:39
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Après, on peut dire aussi que plus il y a de moteurs et plus on a de chances qu'il y en ait un qui tombe en panne!!!! donc vive le mono!!!!!! :lol: :lol:

_________________
Le rapport mathématique entre la surface alaire du bourdon et son poids démontre qu'il lui est impossible de voler. Mais le bourdon l'ignore. C'est pourquoi il vole.... I.S.


  
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Ven 18 Sep 2020 16:02

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Ven 18 Sep 2020 16:02 
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Inscription: Jeu 16 Aoû 2018 12:58
Plein Badin Image a écrit:
Il y a longtemps, j'avais accompagné en nav un copain dans son ULM : il contournait systématiquement forêt et agglomérations au cas où le moteur aurait fait des siennes !


Au début des années 80, l'ULM est arrivé en France. Tout un chacun construisait le truc de son invention et tout un chacun volait en s'affranchissant des connaissances et des règles de l'avion puisque le but était de voler autrement, donc sans les contraintes de l'avion.
Un bon copain a connu le manche d'un trois axes qui s'était cassé au niveau des biellettes de raccordement au tube reliant la profondeur, évidemment au décollage. Pas évident de piloter avec le moignon restant au niveau du plancher... Il a réussit à revenir se poser sans encombres.
Perso, j'ai eu une "panne de moteur" en vol, ce qui m'a valu de me poser SOUS une ligne à haute tension dans un champs de petits pois (si, si). En fait, le moteur était inversé, bougies vers le bas. Avec les vibrations, les cosses de bougies se sont désolidarisées des têtes de bougies et sont tombées.
Dans le même genre, j'ai eu - avec ce même ULM et ce même moteur - la courroie de transmission reliant l'arbre moteur à l'arbre hélice qui a foutu le camp en vol : le moteur continuait de fonctionner parfaitement, mais l'hélice ne tournait plus. Une flasque de l'un des pignons était partie car elle avait été fixée non pas avec des goujons mais avec... quatre coups de poinçons (!), et les vibrations et frottements avaient fait le reste.
Inutile de vous dire qu'après les premiers mois suivant l'arrivée de l'ULM en France, tout le monde volait un peu plus haut en évitant l'eau, les arbres, les lignes électriques, et le rasdada jeté aux oubliettes.
Au bout d'un an une Fédé s'est créé, et pour inaugurer le phénomène ULM, elle cru bon d'organiser une compèt' nationale. Bilan : le premier mort de ce nouveau mode de vol.
C'est comme ça que cela a commencé. Depuis, les ULM ont considérablement évolués, et ce sont de véritables petits bijous qui volent habituellement en toute sécurité.
Dommage pour l'accident rapporté sur Bernay. Je compatis et apporte une acolade sincère et amicale aux deux "fous volants dans leur drôle de machine" qui ont dû se poser dans un champs de... "petits pois " (?) ! :lol:

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Ven 18 Sep 2020 20:45

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Ven 18 Sep 2020 20:45 
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Gonfleur d'Hélice
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Inscription: Sam 10 Sep 2011 04:53
Localisation: Entre LFMD et LFTZ
niuniu Image a écrit:
Marara Image a écrit:
Je ne veux pas contredire, mais j'ai presque toujours volé au dessus de l'eau en monomoteur, et sans aucun problème. D'ailleurs j'aurais eu du mal à faire autrement.
Je volais en Polynésie, et là entre deux archipels, en cas de panne, c'était "plouf".

Etait-ce (est-ce) autorisé de voler en monomoteur entre 2 archipels de PF ?


Absolument et en VFR. Pour certains il est demandé d'avoir une radio HF à bord.


  
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Lun 21 Sep 2020 10:00

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Lun 21 Sep 2020 10:00 
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Inscription: Jeu 16 Aoû 2018 12:58
Je confirme : le vol monomoteur se fait depuis pas mal de décennies au-dessus de l'eau. La traversée continent-Corse et retour est un classique du genre en monomoteur sans pour autant qu'il y ait eu un seul crash en mer reporté (à ma connaissance), les moteurs étant très fiables. J'ai pratiqué les traversées maritimes en C-172, PA-28, TB-20 en méditerranée, Tyrrhénienne, Adriatique, Ionienne, Egée, et même en C-185 et PC-6 en Asie sur l'océan Pacifique (Baie de Cenderawasi/Papua/Indonésie).

La bête étant toujours vivante malgré parfois la présence de requins au-dessous, je confirme que les traversées maritimes ne sont pas plus dangereuses qu'en bimoteur (ou plus si affinité).

Il convient, cependant, d'avoir une expérience du VSV pour pouvoir tenir l'avion malgré une tempête de ciel bleu lorsqu'il y a une forte humidité relative face au soleil (par exemple continent-Corse en matinée d'été).

Et puis, maintenant, les moyens radioélectriques utilisés en leur temps par le dinosaure que je suis étant remplacés avantageusement par des moyens plus modernes avec écrans multifonctions (vous savez ces ordinateurs avec un moteur (ou deux) auxquels on a collé deux ailes, hi, hi, hi), les traversées maritimes en avion même (surtout) monomoteur sont de véritables parties de plaisir pour touristes volant dans leur drôles de machines (ha, ha, ha).

Il n'empêche que l'humain étant ce qu'il est, l'anxiété de la première traversée en solo (malgré au moins une traversée précédente en double) reste un souvenir fort, is not it ! Houu... que le Monte Cinto on est heureux de le repérer enfin à l'horizon lorsqu'on va à Calvi !

Allez, NICE FLIGHTS ! En monomoteur, évidemment... :P

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Modifié en dernier par Bush Pilot le Lun 21 Sep 2020 10:23, modifié 1 fois.

  
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Lun 21 Sep 2020 10:20

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Lun 21 Sep 2020 10:20 
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Inscription: Jeu 16 Aoû 2018 12:58
Tiens, pour compléter MB83 ("Il ne faut pas voler de nuit en monomoteur..."), j'ai aussi quelques milliers d'heures de vol en monomoteur de nuit France, Canada, Asie.
Et ces heures là font partie des plus beaux vols que je garde au fin fond de mon coeur. Aaah... le vol de nuit... En VFR ou en IFR, peu importe, j'en ai les poils qui se dressent encore sur la peau !

La seule limite pour nous autres les "petits avions" (les "light aircrafts") c'est le risque de givrage car nos avions ne sont généralement pas anti...givrés ni dé...givrés.
A part le pilote qui passe pour être trop souvent complètement... givré. Mais bon, cela c'est une autre histoire. :lol:

Petit rappel : 100% d'humidité relative ET température nulle ou négative = GIVRAGE ! Avec ou sans condensation (brume, brouillard, nuage).

On peut donc givrer hors nuages par "tempête de ciel bleu", ou plutôt de ciel noir la nuit, comme cela m'est arrivé au départ de Marignane en C-182 pour retour sur Lyon en IFR de nuit, à cause du contrôleur qui voulait que je monte plus haut - donc en température négative - alors que je ne voulais pas, ayant connaissance de la situation "aérologique" grâce au dossier MTO. Souvenir d'échanges radio houleux... hi, hi, hi...

Bon, histoire de revenir aux ULM, c'est tout aussi le panard de voler avec ces machines pour goûter une autre facette de notre doulce arÔnautique (j'ai aussi un millier d'hdv ULM et étais FI (on prend son pied comme on peut, hein).

Allez, bye, bisous, à plus. :dance:

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Lun 21 Sep 2020 11:18

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Lun 21 Sep 2020 11:18 
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Inscription: Jeu 13 Mar 2014 17:08
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Bush Pilot Image a écrit:
.../... La traversée continent-Corse et retour est un classique du genre en monomoteur sans pour autant qu'il y ait eu un seul crash en mer reporté (à ma connaissance).../...

Oh que si ! Le plus médiatisé est celui-ci : https://www.bea.aero/docspa/2009/n-sf09 ... 091012.pdf, de par la (bonne) gestion de l'amerrissage et qui a donné lieu à un roman très réaliste dont je recommande la lecture.
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 54683.html

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Lun 21 Sep 2020 17:11

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Lun 21 Sep 2020 17:11 
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Gonfleur d'Hélice
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Inscription: Dim 24 Mai 2020 21:12
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C'est ainsi qu'un militaire a fait la traversée continent-Corse en planeur en 1981 : Fayence-Solenzara. Il a bénéficié d'ondes orographiques du nord-ouest bien établies. Il ne faut pas le dire trop fort, mais par hasard, il y avait... un porte-avions à mi-chemin ! :mrgreen:

Merci le Mistral !


  
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Mar 22 Sep 2020 08:05

 Re: Atterrissage d'urgence d'un ULM dans un champs, Bernay, Eure
MessagePosté: Mar 22 Sep 2020 08:05 
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Inscription: Jeu 16 Aoû 2018 12:58
Cet atterrissage forcé en mer me revient, je l'avais complètement oublié (ainsi que la traversée en planeur).

Cette bifurcation vers le C-210T pourrait être réorientée vers un sujet à part de celui de l'accident de l'ULM dont il est question ici au départ. Pardon.

Mais... "l'accident" de ce C-210T m'a interpellé au point que j'ai cogité dessus toute la soirée d'hier. Je ne peux m'empêcher de vous livrer mes cogitations "transcendentales" (comme disait Dali).

Selon les occupants, il n'y a pas eu de choc au niveau du moteur, pas de vibration ni de bruit anormal. Le moteur ne s'est pas arrêté instantanément comme un moteur bloqué mécaniquement ou ayant "serré". Le moteur s'est arrêté très rapidement, disent-ils.
Très rapidement, donc quelques secondes.

Selon le pilote aux commandes, et confirmé par l'autre pilote parmi les passagers, "la pression admission est descendue à 10" et "le débit carburant est monté au maximum".
Ce qui a laissé perplexe tout le monde, y-compris le BEA.

Pourtant ce sont les symptômes primordiaux de cet arrêt moteur.

Puisque le moteur et le turbocompresseur fonctionnaient normalement jusqu'à la panne et que ce sont les variations de pression admission et de débit carburant qui sont constatées lors du déroulement de la panne, il s'agit manifestement d'une variation du mélange air / essence qui a étouffé le moteur en quelques secondes.

Le scénario plausible devient alors le suivant.

Je ne suis pas un spécialiste en la matière et je n'ai pas consulté une documentation technique permettant de visualiser la jonction du turbocompresseur au moteur, mais c'est l'hypothèse suivante qui me semble la plus judicieuse : un joint ou un collier de serrage, ou même une tubulure devient défectueux au point de produire une fuite d'air au niveau de cette jonction turbocompresseur / moteur.
Le turbo continue de produire de l'air sous pression, mais cet air ne pénètre plus à pression suffisante dans les cylindres du moteur. Le manomètre indique aussitôt cette diminution de pression admission ("vers 10" a-t-il été déclaré).
La quantité d'essence injectée ne change pas puisque sur le moment personne ne touche au réglage de la manette rouge du débit carburant.
Avec cet air aspiré à pression ambiante et donc à pression diminuée ("descendue à 10"), l'essence arrive alors en trop grande quantité. Le mélange est trop riche. Le rapport de la quantité d'essence par rapport à l'air admis mais à pression plus faible est aussitôt détecté et indiqué par le débitmètre carburant comme un excès de débit carburant ("le débit carburant est monté au maximum" a-t-il été déclaré).
Le moteur s'étouffe en quelques secondes.

Cette nuit, je n'ai pas consulté un manuel de vol de C-210 T, mais la procédure habituelle de remise en route du moteur est probablement semblable à celle "à chaud" ou d'un démarrage "moteur noyé" et tout simplement d'un moteur à injection. On positionne la manette "des gaz" à fond en avant (plein gaz) dans les cas "à chaud" ou "noyé", ou manette avancée d'un centimètre seulement si démarrage classique d'un "injection". On met la manette de l'hélice en avant (plein petit pas), et la rouge du débit carburant en arrière (débit carburant fermé). On enclenche le démarreur, et, lorsque le moteur tend à démarrer, on enrichit plus ou moins rapidement avec la manette rouge poussée vers l'avant jusqu'à ce que le moteur démarre vraiment. On ajuste les gaz pour la puissance désirée.
A un poil de c...heveu près, c'est ce qu'a dû tenter le pilote pour redémarrer son moteur.
Mais c'était mission impossible en enrichissant complètement comme cela a été fait probablement pour cette remise en route. En effet, en poussant la manette de débit carburant tout en avant, on commandait le débit maximal de carburant. Or nous avons vu que c'était justement parce que le débit carburant était resté maximal lors de la diminution de pression de l'air aspiré que le moteur s'était étouffé.

Evidemment, avec le recul, le cul dans un fauteuil au sol et devant un ordinateur, et après une nuit de cogitations, c'est plus facile de conclure que la remise en route du moteur aurait PEUT-ETRE pu se réaliser SI la manette de débit carburant avait été poussée lentement en avant jusqu'au redémarrage du moteur, sans aller jusqu'en butée avant de la manette rouge. C'est une telle manip' qui aurait pu être tentée AU SOL pour vérifier cette possibilité de redémarrage et donc en conclure que c'était cela qu'il fallait faire, c'est à dire de régler un mélange air/essence compatible avec une pression admission non turbocompressée. Si tant est que le moteur pouvait encore aspirer de l'air "extérieur" dans le compartiment moteur ou pas, hors filtre à air ou pas. Mais pour cela, encore aurait-il fallu mettre le moteur sur un banc d'essai, donc de le démonter, donc de retrouver l'avion, donc de remonter l'avion qui a coulé à 1 200 m de profondeur. Evidemment, avec des si... on mettrait Paris en bouteille.

Le pilote a fait ce qu'il connaissait, ce qu'il savait faire, et n'avait pas le temps de cogiter sur "le pourquoi du comment du chapeau de la gamine" : descendant du niveau 65 (6 500 Ft), la mer est vite là ! Tout ce qu'il a fait a concouru à ce que tout le monde soit dans les meilleurs conditions pour survivre.

Ils ont tous survécus ? Alors c'est lui qui a eu raison et qui a su faire. Point-barre ! Et... je compatis avec eux.

Il n'empêche que je suis tout joisse d'avoir PEUT-ETRE trouvé la cause de cette "panne moteur" (hi, hi, hi) !!!

Bon, d'accord, cela pourrait être aussi la turbine en nickel du turbocompresseur qui aurait rendu l'âme (v. rapport du BEA qui parle d'une possible usure de celle-ci) au lieu de la "jonction" turbo/moteur comme je l'ai indiqué. Cela ne change rien au scénario du manque d'air entraînant un mélange trop riche étouffant le moteur, hé, hé, hé.

A vous vous les commandes, hein ! :dance:

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Modifié en dernier par Bush Pilot le Mar 22 Sep 2020 09:40, modifié 1 fois.

  
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