Kartoon
a écrit:
[...]
Dans le rapport d'accident il y a ça:
Citation:
2.3.3.8. Diminution d’effectif
[...] Le secteur Tracker compte 15 pilotes pour 8 avions, mais l’un d’entre eux est en congé de fin de carrière 27 et d’autres ne sont pas encore opérationnels. Le 2 août, seulement trois pilotes sont disponibles à Nîmes pour quatre avions.
Pour moi, ces chiffres appellent d'autres remarques. Je rappelle que début août, on est en très haute saison feu. Toute l'organisation de l'année devrait être tournée vers une disponibilité maximale de tous les moyens pour les quelques semaines que dure cette période sensible.
Sur 15 pilotes du secteur Tracker, seulement 3 sont opérationnels le 2 août ? Passons sur l'anecdotique, le pilote purgeant son compte épargne temps avant départ (retraite ou nouvel employeur). Certes, une saine gestion aurait dû anticiper et prévoir son remplacement plus tôt. Mais sur les 14 pilotes restant au tableau des effectifs, pourquoi, au cœur de la haute saison, n'y en a-t-il que 3 disponibles ce jour-là ? Ils sont où, les 11 autres ? Je rappelle que le pilote accidenté rentrait d'une rotation en Corse et a repris le service à Garons sans avoir pu bénéficier d'un repos normal...
Sur les 8 appareils du secteur, 4 sont opérationnels. Là encore, je veux bien qu'un impondérable cloue un appareil au sol. Ou deux, les jours de grande malchance. Mais 4 en même temps, alors qu'ils ont 6 à 8 mois de préparation pour que justement le maintien en conditions opérationnelles soit maximal durant la haute saison... Là encore, j'avoue que ça me chiffonne. Quelle compagnie commerciale pourrait atteindre ses objectifs avec une moitié de la flotte immobilisée ?
Le rapport dénonce encore d'autres faits (formation défaillante, pas de retex, j'en passe, et des meilleurs : n'hésitez pas à aller le lire...) qui dans toute structure privée conduirait à l'étêtage massif de la hiérarchie...
Pas ici : circulez, y rien à voir...