La descente aux enfers de British Airways.
La compagnie aérienne britannique paie les conséquences de la pandémie, de l’intensification de la concurrence et de mauvaises décisions. L'été sera chaud.
Ambitions démesurées
L'irruption des compagnies à bas coûts a taillé des croupières à BA en Europe tandis que sur les long-courriers, la concurrence des nouvelles compagnies asiatiques et proche-orientales a raflé de substantielles parts de marché. L'ascendant sur ses rivaux en classe affaires, en particulier sur les vols transatlantiques grâce au partenariat avec American Airlines, ne lui a pas permis de compenser ce recul sur fond de détérioration du service à bord. Quant au créneau très rentable de la « business class », il a souffert de la baisse draconienne des voyages dans les entreprises à la suite du développement du travail à domicile et des réunions par Zoom, ainsi que de la réduction du train de vie professionnel.
Par ailleurs, le transporteur souffre aujourd'hui de son expansion tous azimuts lors des deux précédentes décennies, faites d'acquisitions à la va-vite de petites et moyennes compagnies souvent déficitaires. Les comptes de la maison mère AIG (BA, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level) sont également plombés par les ambitions démesurées des dirigeants qui se sont succédé. Ainsi, AIG a perdu 3 millions de livres (3,52 millions d'euros) en 2021, du jamais-vu depuis la privatisation de BA, en 1987. Malgré l'amélioration des comptes, le retour à la rentabilité n'est pas pour demain.
« Marks and Spencer avec des ailes »…..
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