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Incendies en Gironde : "On a de grosses craintes pour 2023" confie un pilote de Canadair
C'est son métier de combattre le feu. Et pourtant Christophe Govillot, pilote de Canadair et représentant national du Syndicat National de Personnel Navigant de l'Aéronautique Civile (seul syndicat de pilotes bombardiers d'eau), s'est senti "petit" cet été quand il est allé au front à Landiras et la Teste-de-Buch. "Il faut appeler un chat, un chat, ce sont des incendies qu'on ne voit pas tous les jours, qui donnaient le sentiment d'une puissance exceptionnelle".
Un été en enfer, c'est aussi le sentiment qu'a eu Christophe Govillot. "On a éteint un nombre incalculable de feux à proximité de ces deux gros. Et il y a eu parfois de l'incompréhension. Car, pendant une heure, on pouvait quitter les lieux pour aller tuer dans l'œuf d'autres départs de feux. C'est la stratégie française".
A la question faut-il installer à l'année une base de Canadair à Mérignac pour intervenir plus vite, comme le réclament les élus, la réponse de Christophe Govillot fuse : "clairement non. Il ne sert à rien de créer plein de petites bases de sécurité civile. Mais il faut établir une carte nationale des risques chaque jour". Et pour ça, ajoute-il, "il faut des moyens. Cet été, certains jours, on avait à peine 50% de la flotte aérienne disponible. C'est inacceptable. Il est hors de question que ça se reproduise l'an prochain".
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