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Mar 14 Fév 2023 22:05

 Jean-Paul le Moël, pilote de Concorde, est décédé à 101 ans
MessagePosté: Mar 14 Fév 2023 22:05 
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Amiral de l'Air
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Inscription: Mer 03 Juin 2009 14:15
Localisation: Près de Morlaix-Ploujean (LFRU)


Publié le 27 juin 2022

Un Breton.

https://www.letelegramme.fr/soir/la-vie ... 086827.php

La vie de haut vol du centenaire Jean-Paul Le Moël, ancien pilote du Concorde.

À 100 ans, l’Alréen Jean-Paul Le Moël ne sait toujours pas pourquoi il avait répondu à son professeur qu’il voulait devenir pilote. Une idée lancée en l’air, qui l’a propulsé aux commandes du Concorde.
Cheveux blancs, visage marqué par le temps, Jean-Paul Le Moël a 100 ans. Pour le moins déconcertant, cet oiseau autoproclamé a vécu autant de temps dans les airs que sur terre. Il a survolé les pays du monde pendant 25 000 heures aux commandes des avions futuristes d’Air France.

J’étais passionné par les oiseaux

Rien ne prédestinait Jean-Paul au métier de pilote d’avion. Né en 1922, dans une famille d’instituteurs à Rostrenen (22), il a vécu « sans le monde moderne », affirme celui qui a manipulé boutons, commandes et écrans des cockpits. Ce n’est qu’au collège qu’il découvre l’électricité, la radio ou encore le téléphone. Lorsque son professeur principal de 5e le questionne sur son métier envisagé, Jean-Paul répond « aviateur ». « Je ne sais toujours pas pourquoi, parce qu’il y avait peu d’avions qui décollaient de la Bretagne en 1932. Mais j’étais passionné par les oiseaux ».

Une formation rythmée par de fortes perturbations

Baccalauréat en poche, en 1940, il aspire au concours de l’école d’officier de l’Armée de l’air. Or, la France est en guerre. Son espoir décolle à la libération de l’Afrique du nord, en 1943, alors que l’aviation française renaît.

Et tout s’enchaîne. Après une première tentative, il traverse la zone occupée, franchit les Pyrénées en trois jours et trois nuits, et atteint le sol espagnol. Jean-Paul touche du bout des doigts son rêve de se former à l’aviation.

Mais un emprisonnement de deux mois donne un coup de frein à son projet. Arrivé au Maroc en août 1943, « je me suis engagé dans l’Armée de l’air. L’armée française n’avait pas d’avion, j’ai donc été formé aux États-Unis ».

J’ai commencé sur le Junkers Ju 52, qui volait à 220 km/h, et 30 ans après, je pilotais Concorde à 2 200 km/h.

La carrière de Jean-Paul a été marquée par les grandes inventions de l’aéronautique : DC3, DC4, Constellation, Super Constellation, Caravelle, Boeing 707, Boeing 747 et le Concorde. « J’ai piloté tous les beaux avions qu’a connus Air France au cours de son développement », se remémore l’ancien pilote. Et les progrès aéronautiques ne sont pas des moindres. « En 30 ans, la vitesse a été multipliée par dix.

Si ses premiers vols étaient assurés par un bimoteur à hélices, le pilote a su appréhender les quadrimoteurs, le premier avion pressurisé, le premier avion à réaction, les gros avions de l’époque et un avion supersonique.
Rien que ça. « Ça faisait un sacré changement ! »

Le Concorde, son avion préféré:

L’avion préféré de Jean-Paul ? « Le Concorde », répond sans hésitation le centenaire. « C’était un avion qui sortait de l’ordinaire par sa vitesse et son altitude » : 2 200 km/h à 18 000 mètres d’altitude. Pour avoir eu ce privilège de piloter ce grand oiseau blanc, les candidats, qui devaient être « suffisamment jeunes, parmi les anciens », étaient soumis à « un entraînement assez poussé ». 50 heures de simulateur et douze heures de vol.

« J‘ai eu de la chance de faire partie des premiers équipages du Concorde, tous n’ont pas réussi ».

Il qualifie d’ailleurs cette étape de sa carrière comme son deuxième meilleur souvenir, après l’obtention de ses ailes en Amérique. Cet avion mythique de l’histoire de l’aviation était « une vedette ». « Il avait un succès extraordinaire ». Lorsqu’il a atterri, avec le pape Jean Paul II à bord, « il y avait un peuple fou. Il m’a serré la main et m’a demandé : "C’est pour moi ou pour l’avion qu’il y a tant de monde ?" ».

À 60 ans, j‘ai passé une licence et je suis devenu instructeur d’aviation privée, jusqu’à mes 80 ans

De 1946 à 1982, Jean-Paul s’épanouit au-dessus des nuages. « À terre, par moments, je ne me sentais pas bien, mais en avion, j’étais moi, j’étais aviateur ». Alors, à son dernier vol, un Paris-New York, il était forcément « déçu ».

Pour l’homme-oiseau, pas question d’arrêter sa passion, même à la retraite.

« À 60 ans, j‘ai passé une licence et je suis devenu instructeur d’aviation privée, jusqu’à mes 80 ans ».

Les risques du métier ne l’arrêtent pas, même s’il a été plusieurs fois trop proche de rejoindre les étoiles.

D’un violent orage qui a secoué l’avion « comme un prunier » à un amerrissage en urgence dans la Méditerranée, Jean-Paul a vécu sa passion avec dévotion.

RIP.

Image

CONCORDE F-BVFB - Touch and go sur la BA112 de Reims le 13-12-1977

C'était un vol d'essai avec Jean Paul LE MOEL en place gauche, Raymond TIERRY en place droite, René DUGUET en tant qu'instructeur et Mr BLANC, mécanicien.

Majestueux !
Quelle élégance !
On ne s'en lassera jamais !

https://youtu.be/R734z3nusyo

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