6 août 1969Décès, à Paris, de
Robert Léon Henri Massenet-Royer de Marancour, 89 ans, "As" français de la WW1, 8 victoires aériennes au sein de l'escadrille N 69 et du Groupement de Chasse GC 14.
Croix de Guerre 14-18, Chevalier (au final Grand Croix en 1952) de la Légion d'Honneur, Croix du Combattant, Médaille interalliée de la Victoire, Croix de Guerre (Belgique).
Citation du post du jour de sa naissance, le 14 janvier 1880 :
Citation:
Il sortira de de St-Cyr en 1900 comme Sous-Lieutenant au 9ème régiment de dragons. Devenu Lieutenant, il sera admis en 1909 à l’école supérieure de la guerre.
Il se passionnera à ce moment pour l’aviation militaire et se fera affecter en 1913 dans l’état-major de cette nouvelle arme, en obtenant ses galons de Capitaine le 25 décembre 1913.
Brevet de pilote militaire en février 1914, il est nommé chef de l’escadrille BLC 5. L'unité sera à Reims au début de la WW1, et va connaître de nombreux terrains.
Le capitaine Massenet va mener avec ses pilotes d’innombrables missions de reconnaissances au dessus de la Belgique, puis sur la Marne. L’unité reçoit en novembre 1914 de nouveaux Blériot à aile parasol et continuera de se battre jusqu’au mois d’août 1915, date de sa dissolution.
Son personnel se regroupe alors dans la région lyonnaise en septembre pour former une nouvelle escadrille, la N 69 équipée de Nieuport 10 et dont le Capitaine Massenet Royer de Marancour prendra officiellement le commandement le 17 octobre 1915.
L’unité s’installe dans les Flandres, puis sur la Marne en janvier 1916 et enfin à Verdun lors de la bataille le mois suivant. Volant sur Nieuport 11 et 16, elle deviendra une unité de chasse.
1ers succès sur la Somme en obtenant 3 victoires homologuées au mois de septembre 1916.
En janvier 1917, il accèdera à de plus hautes fonctions et promu au grade de Commandant.
Il prendra le direction du Groupement de Chasse GC 14 qui rassemble les escadrilles N 75, 80, 83 et 86. Le groupement est engagé dans la bataille du Chemin des Dames.
Il continue d’y effectuer régulièrement des missions de combat : 4ème victoire en avril, suivie de deux autres en septembre 1917 sur le secteur de St-Mihiel.
Au début de l’année 1918, le GC 14 devient une composante de la Division Aérienne du général Duval. Les combats vont se multiplier lors des offensives allemandes du printemps qui sont l’occasion pour le Commandant Massenet Royer de Marancour de remporter une nouvelle victoire le 12 avril 1918 aux commandes de son SPAD, ainsi qu’une dernière à quelques jours de l’armistice.
Il terminera la WW1 avec 8 victoires homologuées, et sera le plus âgé, à 38 ans, des pilotes à avoir obtenu le rang d’as.
En tant que St-Cyrien il va poursuivre sa carrière dans l’armée d’active, toujours dans l’arme de l’aéronautique militaire puis dans l’armée de l’air à sa création. Il sera nommé chef du 3ème régiment de chasse à Châteauroux au début des années 1920 puis prendra la tête du centre des essais en vol de Villacoublay.
Lieutenant-Colonel en 1922, Colonel en 1925, et Général de brigade en 1930. Inspecteur général de la chasse en 1932. Général de division en 1934, il sera rayé du personnel naviguant en raison de son âge en 1937.
Général de corps d’armée aérienne la même année. 5ème étoile en 1939 au début de la WW2 en recevant le commandement de la 3ème région aérienne. Il va, à ce titre, superviser la défense de la vallée de la Loire des bombardements allemands en créant des escadrilles locales de défense qu’il va monter avec du matériel et des pilotes récupérés dans les dépôts.
Après la débâcle, il sera maintenu à son poste par le premier gouvernement du Maréchal Pétain qui l’affecte à la tête de la région aérienne de Pau. Il n’y restera que jusqu’au 30 juillet 1940, date à laquelle il sera mis, à 60 ans, en congé définitif du personnel naviguant.
Il ne jouera plus aucun rôle militaire et se cantonnera à ses affaires privées.