TAMERL a écrit:
Aviation Analyst a écrit:
Comment les ingénieurs d'essais au final ont pu plonger ainsi dans la médiocrité ?
Comment les ingénieurs d'essais au final ont pu plonger ainsi dans la médiocrité ?
Quand on ne sait pas comment un avion est conçu et certifié on s'écrase
En quoi les ingénieurs d'essais sont responsables d'une définition et de son analyse de panne; vous ne savez rien du travail et des responsabilité de chacun dans cette industrie et vous vous permettez de persifler et de juger la médiocrité n'est pas là ou on l'a cite
Il est vrai que cela aurait été trop long de chercher les fonctions et les limites d'intervention de chacun dans Wilkipedia si on cherche la médiocrité de la conception il y en a même chez Airbus on l'a assez développé
Et pourtant, là est bien évidemment la question, pertinente comme à l'accoutumée, posée par Aviation Analyst. Et répondre "Qu'est-ce les ingénieurs d'essais ont à voir là -dedans ? " relève dans le meilleur des cas de la trisomie aéronautique, à l'image du "quote" que je me suis permis de rectifier.
Comment donc les ingénieurs d'essais de Boeing ont-ils pu plonger ainsi dans la médiocrité ?La compétition mondiale a aujourd'hui accouché qu'on le veuille ou non d'un numéro Un qui s'appelle Airbus, suivi de près par le numéro deux, longtemps leader incontesté : Boeing. Il y avait un piège, un écueil majeur dans lequel le constructeur américain ne devait surtout pas tomber, pressé dans sa lutte acharnée pour redevenir le number one : Celui de sortir un avion raté et dangereux. Et c'est précisément ce qu'il s'est produit. Avec un calendrier serré due à la concurrence mondiale acharnée (peut-être trop ?) que se livrent les deux leaders, le timing imposé par Boeing à ses ingénieurs d'essais pour sortir son nouveau moyen courrier a été beaucoup trop serré. La décision de repartir sur le 737 a sûrement été prise rapidement, trop rapidement. Évidemment, il fallait concevoir un tout nouvel avion. Ils ont conservé la base du 737 et avec les nouvelles contraintes que l'on sait, ont bricolé leur MCAS pour sortir un avion "volable" dans les temps :
une erreur digne des Soviétiques lorsqu'ils courraient après les USA pour ne pas se faire distancer, et dont vous vous gausseriez allègrement de manière condescendante si elle émanait de Sukhoï ou du brésilien Embraer.
Évidemment, certains ingénieurs d'essais en probable désaccord avec le choix de leur constructeur aérien et employeur témoigneront à l'avenir pour avouer qu'ils avaient des craintes fondées sur la dangerosité potentielle de leur nouvel avion, ni plus ni moins un cercueil volant, craintes qui malheureusement se seront révélées justifiées pour 346 personnes qui y auront laissé la vie. Ils préciseront forcément que le constructeur a exigé que l'on reste dans les délais coûte que coûte, etc. Des pilotes d'essais confirmeront la dangerosité prévisible de l'appareil. Des preuves écrites irréfutables seront mises sur la table et ce sera accablant pour Boeing.
Évidemment l'affaire ne fait que commencer, si j'ose dire, entre les procès à venir pour les deux compagnies touchées par leur crash et surtout les annulations de commandes, indemnisations pour avions immobilisés, crise de confiance majeure des compagnies, tout cela va se chiffrer en milliards de dollars.
Non, l'avenir est bien incertain, pour ne pas dire noir concernant le constructeur Boeing. Cela ne sert à rien de se voiler la face.