Boeing a suspendu les livraisons de son 737 MAX avion à ses clients.
13 mars 2019
Extraits, plus ici:
http://www.leparisien.fr/economie/safra ... 030895.phpSafran, Michelin, Saint Gobain…
Le moteur même de l’appareil est fourni par un poids lourd tricolore, Safran. Deux filières du groupe français équipent aussi les Boeing en câblage, harnais électriques, roues et freins carbone. Et Zodiac Aerospace, rachetée l’an dernier par Safran, fournit les sièges de ce concurrent de l’A320 NEO d’Airbus.
Alors que l’enquête liée au crash en Éthiopie - ainsi que celle liée au 737 Max 8 de Lion Air fin octobre - ne fait que commencer, Safran confirme au Parisien regarder de près ce qu’il se passe. Pour autant « c’est un peu tôt pour être inquiets », nous fait-on savoir au siège. Même réaction chez Aubert & Duval, la filiale du groupe minier et métallurgique Eramet associée à la fabrication du moteur LEAP-1B proposé en exclusivité à Boeing. « A ce stade, l’interdiction de vol n’implique pas l’arrêt du programme et n’a pas d’impact industriel. Seule la poursuite des enquêtes permettra de préciser la nature des problèmes rencontrés et d’évaluer s’ils doivent avoir un impact sur le programme dans son ensemble », précise la société principalement implantée dans le Puy-de-Dôme. Donc pas de baisse de commandes en vue pour le moment, même si jusqu’aux Etats-Unis, dernier grand pays qui autorise encore les décollages et les survols de l’avion, certains personnels navigants refusent d’opérer dans l’appareil.
Une « Boeing French Team » active depuis 2005.
Outre les nombreuses innovations proposées par Safran, « de très nombreux fournisseurs français sont à bord du 737 MAX », rapporte en outre Boeing. C’est notamment le cas de Michelin pour les pneus ou de Saint Gobain pour des pièces de rechange de plastiques thermoformés et composites. Sont aussi citées des sociétés moins grandes, peut-être plus dépendantes des contrats à venir. La Drômoise Crouzet fournit des capteurs de proximité, Latécoère des systèmes de surveillance, Vision Systems les stores du cockpit, ELTA des balises de détresse, Lisi aerospace des fixations…
Au total plus d’« une centaine d’entreprises françaises travaillent sur les programmes Boeing, faisant de la France un fournisseur majeur et stratégique du groupe », précise le site internet du constructeur américain, qui fait référence à une véritable « Boeing French Team », active depuis 2005. Autant de sociétés qui attendent de savoir à quel point le constructeur sera marqué par l’affaire du 737 Max. Le marché bousier a lui déjà sanctionné le groupe, qui a dégringolé lundi et peine depuis à retrouver des couleurs.