TripleSept a écrit:
Vieille école... Ca me rappelle, parlons pédiatrie, que quand ma fille est née, fallait surtout pas les coucher sur le dos, quand le second est né, fallait surtout pas qu'il soit sur le ventre sinon il était mouru, et quand le cadet est né, ben fallait surtout pas qu'il soit sur le côté, sinon il finissait mal!!
Alors d'abord, pour ceux qui ont bien suivi, Bravo, oui, j'ai 3 enfants, une fille et deux garçons!(demain on fait les couleurs!
)et conclusion: ils se portent tous les trois très bien et ont passé leur prime enfance à faire le ventilateur dans leur lit!
Alors vieille école, un coup ça marche un coup ça marche pas, mais le vieux sage disait: écoute toujours le vieux, même quand il n'a rien à dire, c'est aussi intructif"....
Fermez l'ban....
Comme toujours, si les différentes mesures sont annoncées sans lien avec les raisons de leur diffusion, cela devient une litanie absurde et burlesque qui n'a plus de sens et du coup, la vieille école devient un référent rassurant contre la folie des "jeunes". Ces différentes positions conseillées n'étaient pas dues à des modes mais à des risques différents pris en compte.
Trois enfants? Il ne te reste plus qu'à en faire un de plus et tout reviendra dans l'ordre: "Conseils de prévention contre la mort subite du nourrisson : le couchage sur le dos est la recommandation première à mettre en œuvre. L'utilisation d'un lit à barreaux autonome avec une literie adaptée, ferme, sans oreiller, ni couette, ni couverture, dans une chambre à température maintenue entre 18 et 20°, et dans un environnement préservé de tout tabagisme, sont les conseils qui minimisent les risques de mort subite du nourrisson."
Depuis que ces usages sont diffusés aux jeunes parents, les statistiques montrent en France une baisse de 75% des cas de mort subite du nourrisson. Comme quoi parfois la nouvelle école n'a pas que du mauvais non plus.
Bon le but de ce post n'est pas d'être moralisateur mais de rappeler que la question de la position des bébés dans un lit avait un arrière plan sérieux (sait on jamais, de jeunes parents nous lisent peut être
). D'ailleurs pour rester dans les stats le risque de mort subite du nourrisson est tombé à 0,45 pour 1000 en 1999 (alors qu'il était de 1,70 pour 1000 naissances vivantes auparavant.), ce qui doit le placer encore loin devant le risque d'accident d'avion et donc inciter à maintenir un haut niveau de prévention.
Pour ce qui est du givrage et de son impact sur les capacités de vol d'un avion, plutôt que de parler d'ancienne et nouvelle école, n'est on pas là dans un domaine encore peu ou mal connu avec une marge de progression assez importante et donc aussi de vieilles croyances qui ont la vie dure? Il me semble avoir déjà lu que la FAA avait qualifié de mythe cette histoire de "pont de glace" formés par des boudins gonflés trop tôt. Plus que de chercher à déterminer qui a raison ou tort, quel est l'état des lieux des connaissances sur les conditions givrantes des professionnels de l'aéronautique dans ce domaine en France et en Europe? Est ce un domaine "à la mode" où les évolutions de sécurités sont fréquentes?
Une des conclusions du BEA sur l'accident de Pau me laisse penser que non :" En résumé, la formation initiale et les entrainements et contrôles périodiques ne permettent pas d’établir l’attention qu’il convient d’accorder à la maîtrise du risque de givrage au sol. Rien au cours de l’enquête n’a fait paraître que cet état de fait soit propre à Régional ni même qu’il soit exceptionnel dans le transport aérien."
Rapport complet :
http://www.bea.aero/docspa/2007/f-pg070125/pdf/f-pg070125.pdf