Skywalker a écrit:
fadoue a écrit:
Manifestement, quand cela se termine au tas, on remarque que les pilotes n’ont pas appliqué la procédure IAS douteuse... Justement, parce qu’ils ne se sont pas senti dans ce cas, mais étaient persuadés, qu’ils allaient, suivant les cas, trop lentement ou trop vite.
Il faudra bien un jour se résoudre à admettre que la perte des infos IAS est un événement grave, en soi.
Pour l'avoir vécu, je peux témoigner à quel point c'est traumatisant.
Il ne suffit pas de dire : "y a qu'Ã faire la Check-List..."
Il faut d'abord comprendre ce qui se passe, analyser une situation qui est toujours difficile: A quel instrument faire confiance? et surtout se raccrocher aux fondamentaux Assiette-Poussée alors que justement un élément fondamental devient douteux.
En plus, ça sonne partout, parce que de nombreux systèmes qui utilisent les infos de vitesse sont en défaut.
Il faudra bien un jour admettre que sous un stress brutal, violent, un être humain perd une partie des ses moyens d'analyse.
Et c'est juste au moment où la seule connerie à ne pas faire serait de ré-engager les automatismes.
+1
Merci de témoigner que le "Yaka afficher une assiette et une poussée" et le "Yaka ne rien faire" ne sont pas aussi simple qu'il n'y parait et que le stress ne se règle pas non plus avec des "yakas"
Le fait que de trop nombreux systèmes utilisent les info des badins est paradoxal pour la SV car le principe quand un instrument est défectueux est que grace à la redondance des systèmes, on peut l'isoler afin qu'il ne vienne pas perturber les systèmes avions qui fonctionnent correctement. Or les avions modernes sont interfacés avec des ordinateurs et dans ce cas précis, rien ne nous dit qu'en faisant les actions prévues il n'y aura pas un jour, une ligne de code oubliée qui viendra perturber gravement les commandes de vol. Je suis de moins en moins sur que l'informatique moderne à bord de nos avions permette cette isolation certaine des systèmes défaillants, car ce n'est justement pas dans ses gènes.
Je pense qu'il serait salutaire de laisser sur nos planches de bord quelques instrument de base complètement isolés du système informatique de l'avion, comme notre boussole ou les vieux horizons de secours type boule qui ont eux aussi tendance a disparaitre et sont remplacés par des instruments digitaux
Pouvoir se raccrocher à un instrument qui n'aurait rien a voir avec le badin et en serait isolé pourrait être salutaire: par exemple un incidencemetre relié à 2 ou 3 capteurs isolés et indépendants du système informatique
Mais cela suppose une formation solide, une fiabilité éprouvé de l'instrument en conditions givrantes, une détection sans équivoque du problème par l'EICAS ou l'ECAM, suivi d'une application rapide de procédure de mémoire qui éviterait de se poser des questions.