baade152 a écrit:
Cette Cie a malheureusement déja subi eu un accident dans la même région difficile .
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facteur-humain-stress-contraintes-du-pilote-causes-des-incid-t14685.html?start=495Malgré tout le professionnalisme et l'expérience des canadiens de Borek
spécialisés dans les vols dans la grand nord, ils auront encore hélas des accidents,
voler en Antarctique est contre nature.
Pour avoir vécu un an sur place avec des méteo,
il ressort que le temps est quasi imprévisible en temps réel.
En hiver on s'attend à tout, mais personne ne vole,
en été quand le temps est superbe avec une visibilité jusqu'à l'horizon à 50 km
on se dit que les choses ne peuvent être pires qu'au nord du Canada, mais c'est faux,
et c'est le piège.
La structure géographique est très différente,
on a un très grand et haut plateau qui accumule obligatoirement un masse d'air froid considérable.
Froide donc lourde et en hauteur, elle est par nature instable.
Sans préavis des blocs de cette masse se détachent de l'ensemble et déboulent la pente
vers la cote et finissent par mourir au large.
On peut donc avoir à tout moment des épisodes localisés de très mauvais temps,
visibilité inférieure à un mètre, la neige vole, on ne voit pas sa main au bout de son bras tendu,
avec un vent de plus de 150 km/h
La densité des capteurs méteo est beaucoup trop faible pour permettre la moindre anticipation.
Ces épisodes sont souvent en été de très courte durée, quelques heures,
mais les effets sont ravageurs.
Il y a 3 ou 4 ans un hélicoptère reliant le bateau de relève de la base Dumont d'Urville
s'est crashé sur la banquise faisant 4 morts,
une heure avant un autre avait fait le même vol sans incident.
En hélico une fois entré dans la nuée on ne peut pas se poser car on ne voit rien du tout
la banquise n'est pas du tout plate, mais parsemée d'icebergs à la dérive et de plaques culbutées,
et en été la débâcle fait que la mer peut être n'importe où sous la surface apparemment blanche et uniforme,
le pack ensemble compact de petits copeaux de glace flottants est un piège redoutable.
En avion plus la machine est grosse plus on a de chance de s'en sortir,
à condition d'accepter de faire demi tour sans se poser, bien plus souvent que nul part ailleurs.