Coucou (vieux ou jeunes) !
Aujourd'hui, je vous propose ce message sur la gestion du stress. J'ai retrouvé ce texte dans mes archives datant d'un stage (probablement instructeur) que j'avais fait au CNFA de Grenoble Saint-Geoirs au début des années 90.
Tout d'abord, quelques définitions comparatives.
STRESS : Le stress est une réponse physiologique à un changement intervenu, intervenant, ou pouvant intervenir dans l'environnement et pour lequel une réponse n'est pas encore disponible.
Lorsque le stress n'est relié à aucune source réelle identifiable, il s'agit d'anxiété.
ANXIETE : L'anxiété est un état de désarroi psychique qui repose sur le sentiment d'un danger imminent et indéfinissable.
ANGOISSE : L'angoisse est un ensemble de manifestations psychomotrices et neurovégétatives (tachycardie, dyspnée, sueurs, tremblements, agitation) qui accompagne l'anxiété.
PEUR : La peur est un sentiment d'inquiétude éprouvé en présence ou à la pensée du danger. Un sentiment étant naturel chez l'humain, il est normal qu'un être humain ait peur du danger.
Découvrons, maintenant, la logique physiologique du stress.
La vie humaine nécessite une dépense d'énergie. Cette énergie provient d'une production de l'organisme, qui fournit également des déchets. Le sang permet de véhiculer une partie de ces déchets sous forme de gaz carbonique. Les poumons permettent au sang d'échanger le gaz carbonique contre de l'oxygène. Le sang, régénéré, transporte cet oxygène, notamment, vers les viscères. Les viscères utilisent l'oxygène pour assurer la combustion lente de la nutrition et de la reproduction. Toute combustion comporte trois éléments : un combustible, de l'oxygène, et de la chaleur. Cette combustion se traduit par une dépense d'énergie calorifique. La quantité de chaleur produite par les combustions lentes de l'organisme est le métabolisme. Le métabolisme est proportionnel à la quantité de gaz carbonique éliminée. C'est la glande thyroïdale qui régule le métabolisme viscéral. Toute perturbation du métabolisme se traduit par des troubles, des dérangements, des désordres. L'ensemble des perturbations métaboliques et viscérales constituent ce qu'on appelle le stress.
Pourquoi stressons-nous ?
Agents agresseurs : Le stress, constitué par l'ensemble des perturbations métaboliques et viscérales, peut être provoqué dans l'organisme par des agents agresseurs tels qu'un choc chirurgical, une maladie infectueuse, le froid, un traumatisme physique ou psychique, une émotion, etc...
Homéostasie : Le stress, constitué par l'ensemble des perturbations métaboliques et viscérales, peut être également provoqué dans l'organisme par des conditions extérieures mettant en danger l'équilibre homéostatique.
L'homéostasie est la tendance que présentent les organismes à stabiliser leurs différentes constantes physiologiques. La constance du milieu intérieure est obtenue par des échanges incessants, rétablissant d'une façon permanente les différentes valeurs physiques ou chimiques des milieux. La stabilité de la température chez les homéothermes - comme l'homme - en est l'exemple le plus net.
Ainsi, on peut dire que la plénitude de la vie humaine se réalise dans le maintien d'un équilibre harmonieux. Cet équilibre se réalise par des actions réflexes ou automatiques de l'être humain aux perturbations intérieures ou extérieures.
Besoin d'adaptation : Les êtres vivants ne survivent qu'en équilibre avec leur milieu. L'homme a un besoin fondamental d'adaptation à la fois physique et comportemental. Son intelligence lui permet de s'adapter à son environnement. Mais son comportement reste fonction de sa personnalité et de ses attitudes, qui préservent son identité, et déterminent ses motivations, ses besoins affectifs et ses défenses inconscientes.
Personnalité et formation des attitudes : La personnalité est à la fois héréditaire, modelée, éduquée, et basée sur l'expérience. L'attitude émane d'une volonté. On ne peut changer la personnalité d'un homme, mais on peut changer ses attitudes par la formation, c'est à dire l'éducation du comportement, l'enseignement des connaissances, et l'apprentissage des habiletés.
Besoins et motivation : Les besoins de l'homme sont physiques (par ex. : manger), physiologiques (par ex. : dormir), et psychiques (affectif). Les motivations de l'homme sont des modifications physiologiques et psychologiques créant un état de besoin et entraînant un comportement qui vise à retrouver l'équilibre physiologique et psychologique par la satisfaction du besoin. La complexité des motivations de l'homme cachent généralement ses pulsions. La motivation est proportionnelle au besoin. Un obstacle peut déclencher une pulsion agressive qui se traduit par une émotion : frustration - colère.
Environnement : Chaque homme est différent, avec sa propre personnalité, sa propre représentation du monde à partir de laquelle il interprète les événements et construit ses réactions. La capacité à observer, à écouter, et à accepter la réalité, est un élément décisif en matière de gestion des risques.
Stress et anxiété : Le stress est une réponse physiologique à un changement intervenu, intervenant, ou pouvant intervenir dans l'environnement et pour lequel une réponse n'est pas encore disponible.
Lorsque le stress n'est relié à aucune source réelle identifiable, il s'agit d'anxiété.
Facteurs de déclenchement du stress :
- Les facteurs agressifs physiques, physiologiques, et psychologiques. - Les facteurs de stress professionnel : inadaptation des compétences aux situations. - Les facteurs de stress non professionnel : vie privée (décès, mariage, etc...). - Les facteurs agressifs imaginés : anxiété. - Mémoire de stress anciens.
Le déclenchement du stress dépend de la double évaluation subjective : diagnostic de la situation et évaluation des capacités à faire face.
Dans une situation stressante, l'évaluation subjective compte généralement plus que les faits objectifs.
Manifestation du stress :
Physiologiquement : Migraines, problèmes digestifs, troubles cardiaques, insomnies, etc...
Psychologiquement : Anxiété, saute d'humeur, irritabilité, perte d'intérêt, hyperactivité, etc...
Intellectuellement : Difficulté de concentration, oublis, erreurs, lenteurs, etc...
Professionnellement : Perte de motivation, tendance à sauter des items sur la check-list (pilotes), distraction, erreurs de geste, oublis, lenteur, irritabilité, etc...
Phases du stress :
Réaction d'alarme : L'adrénaline prépare pour l'action.
Résistance : Le cortisol prolonge l'effet d'adrénaline.
Epuisement : Survient à plus ou moins long terme si la désadaptation perdure.
Remarques : On ne peut manquer de comparer la mot français stress au mot anglais distress qui signifie fatique, épuisement, détresse, ou distressful qui signifie malheureux, angoissant.
LA FATIGUE : provient d'une insuffisance d'élimination.
L'EPUISEMENT : est atteint lorsque l'organisme est saturé.
LA DETRESSE : est le stade de saturation, de disfonctionnement.
Voili, voila, voilou. Et petit rappel pour vous rassurer sur les accidents d'avion : En France, 3 000 morts par an dus à l'insécurité routière. En France, 15 000 morts par an dus à l'insécurité domestique, dont une grande majorité d'enfants. Personnellement, je considère qu'il est bien plus dangereux de traverser un boulevard d'une grande ville que de voler en avion ! C'est la raison pour laquelle j'ai passé ma vie à voler.
_________________ Au-dessus des nuages, il fait toujours beau !
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