Bonjour à tous,
J'aimerai starter cette section \"coups de gueule\". Je ne savais pas où classer ni où montrer la remontrance que j'ai eu pour des vols en particuliers. Parce que même si on aime le ciel, les avions et les nuages, il nous est sans doute arriver de ne pas apprécier un voyage à sa juste valeur.
Pour inaugurer ce topic, j'aimerai vous faire part d'un aventure désagréable qui m'est arrivé l'année passée sur un FRA-DME que j'ai eu le malheur d'embarquer.
Moscou et son aéroport de Domodedovo est une destination pour laquelle j'ai une attache particulière pour des raisons de coeur avant les raisons professionelles. Normalement, j'opte pour le vol direct GVA-DME via ou non via ZHR, tout dépendera du temps que j'ai à disposition. Ce jour-là , j'avais décidé d'en prendre au maximum afin de satisfaire un besoin de changer, de voir plus grand. Comme ma boîte me payait le billet d'avion, et qu'en plus ça me coûtait moins cher de passer par Francfort, je réserve, appareil de photo chargé et le sourire au lèvre un voyage GVA-FRA-DME.
Un vol GVA-FRA en ciel clair sans aucune turbulences m'ont fait planer au dessus du Léman, avant de remonter un peu au nord de ZRH, avant de commencer notre descente sur FRA dans une météo de plus en plus nuageuse. Malgré le temps à FRA, le voyage commençait bien. Malgré le court temps de vol, j'ai pu assouvir mes besoins de photographies amateures en survolant une des régions les plus belles au monde.
J'ai passé un moment agréable à FRA en flânant à gauche et à droite. Déambulant dans les méandres des terminaux d'un des aéroports des plus encombré d'Europe. Les chances de photos sont grandes et il n'y a pas assez d'une journée pour shooter tout ce qui se passe dans cette fourmilière géante.
Le temps à disposition et le bonheur d'un voyage sans stress m'avait fait oublié un instant, les calvaires que j'ai passé dans ce lieu même à plusieurs reprises dans le passé. Je ne compte plus le nombre de fois que j'ai dû passer la nuit à Francfort au frais de la Princesse pour avoir simplement raté la connection à cause d'un temps de transfert mal défini. Un petit hauts-les-coeurs d'un instant avant de replonger dans ma sérénité.
Les choses ont commencé à se dégrader gentiment lorsque j'arrive tout pénaud à ma porte d'embarquement pour m'y voir annoncé qu'il y a changement. Il y a 15 minutes à pied pour arriver à cette nouvelle porte. Je n'ai pas voulu m'énerver, c'est pas la première ni la dernière fois que ça m'arrivera. Le problème lorsque je suis arrivé avec tous mes covoyageurs à la porte mentionnée, d'autres passagers attendaient d'embarquer pour un vol totalement opposé au notre avec leur avion sur la place de stationnement. On nous demandera alors à la manière allemande de bien vouloir lire les panneaux d'information et de nous diriger à la porte d'embarquement indiquée. Celle que nous venions de quitter 20 minutes avant donc.
L'ambiance était toujours bon enfant, la période de vacances le voulait. C'est quand m'eme avec soulagement que nous avons lu notre destination sur l'écran d'information de la porte, l'hôtesse de mauvaise augure ayant naturellement disparue. Contrôle passeport, présentation des billets, et on embarque dans la joie et la bonne humeur. Je m'assoie côté hublot et me réjoui de cette continuation de voyage vers l'est.
J'observe les gens embarquer, toujours amusé de voir les mêmes scènes. De ceux qui demandent la localisation de leur place et ceux qui n'ont pas eu le temps d'aller au toilettes le temps passé dans la salle d'attente, ceux qui catapultent la tête des personnes assises devant eux en se tenant au dossier pour rejoindre leur place... J'attends la fin de l'embarquement et le début des instructions de sécurités.
J'avais bien l'impression qu'il y avait plus de bruits qu'à l'accoutumée dans cette carlingue, mais sans prêter plus d'attention. Je me suis dit qu'en volant la majeure partie du temps avec Swiss, je m'étais accomodé au silence de mort qu'il y a à bord de nos avions. J'avais déjà fait une différence entre Alitalia, Iberia et autres Olympic d'un côté et Swiss de l'autre concernant le comportement des passagers. Sud-Nord, allez, la comparaison et la déduction est vite faite mais c'est tellement plus facile!
Mais alors pourquoi Lufthansa? Notre compagnie mère?
Le temps d'apprécier l'accélération, de sentir la rotation et de voir FRA et toute l'Allemagne de haut.... Ding! Le signal de sécurité vient de s'éteindre... Mais? Pourquoi tout le monde se lève? Pourquoi un tel mouvement? Oh.... Joie... En voyant les gens un à un se lever, je me suis rendu compte que le vol était rempli à ras de touristes en quête de frais dans MA ville... Moscou. Des touristes singuliers? Non, non, un
groupe de touristes, les pires, ceux qui ne regardent pas plus loin que l'épaule de son voisin... L'effet de meute, vous connaissez

?
Le 35A rejoignait le 13B pour discuter prostate, pendant que le 23C gueulait à travers toute la cabine pour demander à l'hôtesse servant le 15F combien de temps durerait le vol... Ma place à moi? Côté hublot comme à l'accoutumée. Mes voisins? Les plus bruyants au monde. Un GO du tour, un lauréat de l'école du rire et une dinde forçant un rire d'âne chaque fois qu'elle comprend un gag de l'épisode de Derrick de hier...
Je sort mon appareil photo, je le mets en mode vidéo et je feins de nettoyer l'interstice entre le boîtier et l'objectif tout en appuyant sur le bouton d'enregistrement...
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HAwvcZYB_x0[/youtube]
Maintenant, vous passez la cinquième seconde en boucle, à coup de 3 rires par tranche de 20 seconde et ce, pendant les 3 prochaines heures. Vous arrivez pas à tenir? J'ai pas eu le choix. Comme j'ai ma ceinture tout le temps fermée, j'ai prié pour qu'une grosse turbulence remette toutes ces personnes en place... Ca n'est jamais arrivé...
J'ai tenté de m'isoler intérieurement, essayant d'ignorer les rires, les discussions et les cris. J'ai apprécié mon repas d'haute altitude comme j'ai pu. Généralement, après un repas, il y a de plus grandes chances que les gens veuillent aller au toilettes. Masi en me retournant dans la cabine, je me suis rendu compte finalement de ma destination finale. C'était bien la Russie. Je ne sais pas si c'est dû au manques de toilettes publiques dans les rues, mais les gens de l'est et surtout les Russes, aiment bien faire la queue pour aller au petit coin. Et là , ça n'a pas manqué. Une bonne quinzaine de personnes s'étaient agglutinés dans l'arrière de l'avion en se frayant tant bien que mal un passage parmis la horde de touristes allemands dans les couloirs...
Je pense ne pas trop exagérer en clamant haut et fort que je suis le seul imbécile à être resté assis durant tout le vol... Avec les pilotes j'imagine et certaines des hôtesses qui ont abandonné de servir tant le bordel était insurmontable.
Pour terminer cette histoire, nous avons atterri sans encombre, bien après quelques rappels pour que les gens s'assoient. Passage au douanes infernal (1h30 d'attente pour le contrôle des passeports) et après une petite clope dans un espace fumeur à vous donner l'envie d'arrêter, je me dirige pénaud vers la zone des récupérations de bagages......
Pourquoi? Mais pourquoi l'être humain est ainsi?
Il suffirait: d'un peu de bon sens, d'altruisme, et un soupçon de réflexion pour qu'on se rende compte que se coller corps et chariots au tapis n'aide pas à optimiser la place autour du convoi. Qu'il n'est pas nécessaire de s'approcher du convoi tant qu'on a pas son propre bagage en visu. Que si on laissait 1 à 2 mètres d'espace entre le convoi et soi, il y a la place pour que les gens qui ont la chance de voir leurs biens arriver en premier aient la place pour se servir.......
Il a fallu toute la douceur de ma femme pour m'endormir ce jour là .
