Enrichi d'un sous-marin nucléaire d'attaque et de deux frégates de défense aérienne, le groupe aéronaval français, qui a appareillé dimanche de Toulon, a débuté hier ses opérations au large de la Libye. Une première pontée a été catapultée dans la matinée depuis le porte-avions Charles de Gaulle. Cette patrouille comprenait trois
Rafale Marine, soit deux en configuration reconnaissance (avec le nouveau pod de reconnaissance Reco NG) et un en version « nounou » pour le ravitaillement en vol.
Conçu à partir d'une cellule de biplace F/A-18F Block II Super Hornet,
l'EA-18G Growler va progressivement remplacer l'EA-6B Prowler, entré en service en 1971 sur les porte-avions de l'US Navy. Produit par Boeing, le nouvel appareil dispose notamment d'un système FLIR, d'un détecteur de radar et de brouilleurs. Il peut mettre en oeuvre, pour son autodéfense, des missiles AIM-120, ainsi que, pour détruire les moyens électroniques adverses, des missiles HARM (High Speed Anti-Radiation). En tout, 114 Growler doivent être livrés à l'US Navy.
La marine américaine a, également, lancé sur la Libye des avions à décollage court et appontage vertical
AV-8B Harrier. Ces appareils de l'US Marine Corps, conçus pour l'attaque au sol, sont déployés sur le porte-hélicoptères d'assaut USS Kearsarge, qui navigue au large de la Libye.