Vol Air New Zealand 901 :
Le 8 novembre 1979, un DC10 de la compagnie Air New Zealand s’apprête à effectuer un scenic tour en antarctique au départ d’Auckland (N.Z). A son bord embarque 247 passagers qui ont payé environs 350$ NZ pour leur place. Ils seront accueillis par les 7 hôtesses de l’air et les 3 pilotes. Le vol décolle à l’heure prévu (8h00) d’Auckland et rejoint rapidement son altitude de croisière de 35 000 ft (10 700 m).
Après un peu plus de 3 heures de vol, l’appareil effectue sa descente et l’équipage doit choisir le lieu à survoler en fonction des conditions météo. Ce jour là de fortes chutes de neiges sont signalées par le contrôleur aérien de la NAVY en charge du ciel d’antarctique. Les pilotes finissent par choisir l’île Ross pendant que les passagers finissent de choisir le meilleur emplacement pour voir le volcan du Mont Erebus et profitent du banquet. Plusieurs guides sont présents à bord pour commenter la visite et l’un d’entre eux aide l’équipage à se repérer dans le cockpit. L’appareil est autorisé dans un premier temps à descendre à 18 000 ft et une fois le sol en vue à descendre à 1 800 ft. L’équipage reste à 2 000 pieds jusqu’à être sortie des nuages. La neige tombe en abondance et l’appareil n’apparait pas sur les écrans du contrôleur et l’équipage doit assurer une communication permanente avec le contrôle. Le commandant de bord finit par descendre à 1 500ft soit 200 ft en dessous de l’altitude minimale recommandée. A peine 3 minutes s’écoulent depuis que l’avion à rejoint sa nouvelle altitude que l’alarme GPWS ( Ground proximity warning system) retentit dans le cockpit « PULL UP ». Le commandant ordonne une remise des gaz mais trop tard et 3 secondes après la pleine puissance des moteurs disponibles l’avion s’écrase à 12H56 sur le Mont Erebus, 2ème plus haut volcan de l’antarctique.
Lors du choc l’avion explose et s’enflamme, aucun des 257 occupants de l’appareil n’a survécu à l’impact. Les enquêteurs New Zélandais et du NTSB arrivent rapidement sur place et retrouvent les 2 enregistreurs de vol.
La commission d’enquête publie son rapport d’enquête le 12 juin 1980. Les pilotes sont mis en faute par le nom respect de l’altitude minimale de 1 800 ft exigée par le contrôle. Mais un autre facteur est mis en avant : Une illusion d’optique appelée Whiteout tirée de l’expression Blackout. Le blanc de la neige qui recouvrait le volcan ne pouvait être discerné du blanc des nuages, ce qui explique que les pilotes n’aient pas vu le Mont. Mais à la demande du public une enquête est ouverte par un juge sur l’accident du DC10. Dans le rapport de la justice les pilotes ne sont plus fautifs mais les préparateurs des vols de la compagnies ont changé le plan de vol au dernier moment sans en avertir l’équipage de l’appareil. La compagnie est poursuivie en justice et doit verser une amende 120 000 $ N.Z en plus des indemnisations. A la suite du crash les vols scenics prirent immédiatement fin après le crash.